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Jean-Baptiste Viot - A contre-courant
 
Le 25-11-2009

Spécialiste de la restauration, Jean-Baptiste Viot expose sa première création. Elle est inspirée de la tradition horlogère française des 18ème et 19ème siècles

Né à Mont de Marsan, en France, en 1967, Jean-Baptiste Viot n’a pas d’ascendant horloger. Passionné par les grands maîtres français de la fin du 18ème siècle et du début du 19ème - LeRoy, Lépine, Berthoud -, il est diplômé de l’Ecole d’Horlogerie de Paris en 1983 et se spécialise rapidement dans la restauration des montres anciennes. Son apprentissage l’amène à travailler successivement au Musée International d’Horlogerie de La Chaux-de-Fonds – MIH –, dans les ateliers parisiens Jean-Paul Laget et Daniel Gendron et comme prototypiste à la Vallée de Joux chez H.D.G, l’actuelle manufacture Vacheron Constantin. En 1997, il participe au concours organisé par la Fondation Breguet pour célébrer l’anniversaire de la naissance de l’illustre horloger. S’inspirant de la Duality à deux balanciers de Philippe Dufour, il présente un projet d’horloge à régulateur hybride équipé d’un pendule et d’un balancier à spiral d’une rare complexité. Il est embauché par la marque l’année suivante et passera 8 ans comme chef d’atelier à Paris.

La restauration, un métier à part

Avoir travaillé pour plusieurs grandes manufactures horlogères a permis à J.B. Viot de se constituer un vaste réseau professionnel et une solide réputation auprès des collectionneurs. Souhaitant travailler à son compte, il ouvre son atelier de restauration en 2006 dans le quartier des Lilas, 19ème arrondissement, «l’Horlogerie Viot». L’activité est artisanale et - bien que rentable selon lui -, elle implique des investissements importants, environ 40’000 euros pour les machines-outils. Les économies d’échelle restent limitées et le savoir-faire spécifique, raisons pour laquelle elle n’est pratiquée que par une poignée d’horlogers. «Travailler sur les montres anciennes nécessite une parfaite maîtrise technique doublée d’une culture historique précise. Le laiton - par exemple - avait autrefois des reflets verts alors qu’il est plutôt rosé aujourd’hui. Si le dosage de l’alliage est approximatif, la différence entre les pièces d’origine et les pièces restaurées est immédiatement visible.» explique-t-il. Et d’ajouter: «La restauration est depuis longtemps une spécialité française - notamment parisienne -, tandis que la Suisse se concentre sur l’horlogerie moderne».

Une fabrication à l’ancienne

Mû par un désir de créer qu’il estime naturel, J.B. Viot présentera au salon Belles Montres sa première création: le «Chronomètre J-B Viot à Paris». Et si la mode est aux complications, lui se soucie avant tout de la pérennité de la montre. Il a donc conçu un garde-temps dont l’esthétique doit tout à la mécanique et au souci d’en faciliter l’entretien. Pour ce faire, il s’est inspiré des travaux de Jean-Antoine Lépine (1720-1814) et a composé un calibre dont l’élément central est la platine - simple surface à trous dans l’épaisseur du mouvement - tandis que les ponts - plus nombreux qu’à l’ordinaire - sont placés de part et d’autre de cette dernière selon les besoins. L’échappement, quant à lui, est directement accessible, et non caché sous le balancier. La boîte, enfin, est entièrement démontable et équipée de cornes amovibles. L’ensemble est forgé dans des matériaux bruts et toutes les pièces - y compris les cadrans - sont en maillechort, laiton, acier trempé, rubis et or, sans placage ni sérigraphie. Seul détail non fonctionnel: les vis bleuies à la flamme.

Anaïs Georges du Clos - Worldtempus

Suite de l'article: Jean-Baptiste Viot - Chronomètre J-B Viot à Paris

 



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