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Un livre basé sur la rencontre avec de grands horlogers suisses et étrangers, où priment dialogue et intimité.
Nous vivons l’Âge d’or de l’horlogerie. C’est ce qu’affirme, de façon péremptoire, Michael Clerizio, un journaliste d’origine américaine, basé à Londres, qui écrit pour le Financial Times et le Wall Street Journal. Il a enquêté pendant des années auprès de onze grands et relativement jeunes horlogers, dont beaucoup sont suisses et travaillent à Genève. Mais, prévient-il, il n’a fait, tout au long des quelque trois cents pages, ni un catalogue, ni un manuel technique, même s’il a dû en utiliser les termes dont les trois clés de voûte, rappelle-t-il, s’appellent mouvement, échappement, complications. Chez lui, ce sont la rencontre et le dialogue qui priment. Maniant l’humour, ce qui ne gâte rien, au contraire, il nous fait entrer dans l’intimité d’horlogers qui, apparemment, ont beaucoup de choses à dire, y compris personnelles. Ainsi l’un d’entre eux est un fanatique du Louvre, et d’autres musées accessoirement, où il va régulièrement puiser des leçons devant les œuvres du grand ancêtre, le maître horloger Antide Janvier.
Mais l’ouvrage ne s’arrête pas à ces onze grands portraits. Regroupés sous « Other Master Watchmakers », c’est-à-dire les autres, ce sont douze autres horlogers qui sont présentés sur deux, voire plus rarement, sur quatre pages. Et là, la surprise est totale. Car désormais, la haute horlogerie déborde de Suisse et investit de nombreux pays comme l’Angleterre, la Hollande, la Finlande, la Hongrie, la Carinthie autrichienne et même l’Irlande. L’Âge d’or horloger a des résonances dans toute l’Europe.
Masters of Contemporary Watchmaking, par Michael Clerizio, en version anglaise uniquement, éditions Thames & Hudson. Prix : 95 euros.
Michel Bonel - Worldtempus |