|
Jean-Frédéric Dufour l’a annoncé hier, le mouvement qui a gagné cinq concours de chronométrie verra à nouveau le jour.
Sous l’impulsion de son nouveau CEO Jean-Frédéric Dufour, Zenith procède à une mue profonde. L’annonce de la réhabilitation prochaine du Calibre 135 annoncée hier au Locle en présence d’Ephrem Jobin, l’horloger centenaire depuis la veille qui l’a inventé, en a été la preuve. Remplie d’émotion par la présence de ce très vieux monsieur pétri d’humour et dont la mémoire fonctionne parfaitement, la conférence de presse, la première de Jean-Frédéric Dufour depuis sa prise de fonction, a marqué un virage à 180 degrés d’avec le style de son prédécesseur.
Le show-off étincelant a donc cédé la place à une relation focalisée sur l’authenticité quelle qu’elle soit. Quant à la renaissance du calibre, elle dépendra de la remise en état des outils retrouvés au complet dans les caves de la manufacture et d’un travail d’actualisation nécessaire avec les exigences techniques actuelles. Néanmoins, Jean-Frédéric Dufour a annoncé qu’une série limitée verra le jour mais n’a pas pu donner d’échéance.
Mis au point en 1948 pour concurrencer du calibre Peseux 260 qui présentait d’excellentes performances chronométriques, le calibre 135 remplira avec succès cette mission. De 1950 à 1954, il remporte le concours de l’Observatoire de Neuchâtel dans la catégorie «montre-bracelet chronomètre». Reconnu également pour sa petite seconde excentrée et présenté par les connaisseurs comme l’un des plus beaux mouvements mécanique à remontage manuel jamais réalisé, il équipera 13'500 montres produites entre 1949 et 1956. Durant ces années, le calibre 135 aura connu trois évolutions.
Louis Nardin
Worldtempus
Voir article: Zenith – Calibre 135, l’obsession de la précision |