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C’est nouveau, ça vient de sortir ou ça mériterait de l'être !
 
Le 03-12-2009
de Business Montres & Joaillerie

Genève 2010 dans 50 jours, Baselworld 2010 dans 90 jours, moins si on décompte les vacances horlogères de fin d’année.

C’est déjà l’heure des bilans pour l'horlogerie 2009 et votre Quotidien des Montres vous proposera, dès la semaine prochaine, 10 fiches qui résument 2009...

En attendant, place à l’actualité immédiate !

••• UNE NOUVELLE MARQUE DE NOUVELLE GÉNÉRATION
à découvrir pendant Genève 2010 au salon alternatif GTE : Valbray, qui porte le nom de son créateur, Côme de Valbray, 30 ans, et la « patte » d’Olga Corsini, 31 ans, designer italienne formée à l’école de la joaillerie. Principale proposition de Valbray : une montre à double affichage, grâce à un système de diaphragme inspiré de l’univers photographique. Beaucoup de soin pour repenser chaque détail et formater une offre aussi originale que possible, sans compromission sur la qualité et donc sur les fournisseurs qui figurent parmi les meilleurs ateliers spécialisés suisses. Le site de Valbray ne sera accessible que dans quelques jours, mais on y trouvera de plus amples précisions sur la philosophie de la marque.
Lancée en janvier à Genève, la collection V.01 est un « hommage à Janus », le dieu bifrons (double visage) des Anciens. La montre a donc deux visages, deux personnalités et deux styles, grâce à son mécanisme d’« obturation tourbillonnant ». Eléments-clés : une lunette tournante ultra-technique (guidage sur palier titane, céramique, rhodium) associée à un boîtier rond en titane grade 5/or rose et de taille raisonnable, un mouvement chronographe sur base Valjoux améliorée (masse oscillante sur roulement à billes), aiguilles originales, cadran à plusieurs « étages » très travaillés, obturateur multi-lamelles à traitement multi-couche, optimisée pour qu’on puisse vraiment jouer avec (impressionnante batterie de tests d'usure). Le tout étanche en dépit de la lunette tournante. C’est une montre en même temps qu’un jouet : obturateur refermé, on ne voit qu’un cadran classique de montre trois aiguilles (image ci-dessus) ; obturateur ouvert, c’est un chronographe qui révèle la richesse de son cadran très soigné côté finitions.
Valbray s’annonce comme une des marques-événements du début 2010 : si elle n’est pas la seule à proposer un cadran obturateur (Fawaz Gruosi avait défriché cette voie avec sa répétition minutes Occhio), elle va en démultiplier l’impact auprès des amateurs, avant de nous réserver quelques bonnes surprises pour le reste de l’année.


••• UN BON RÉSULTAT POUR PATRIZZI & CO
à Milan, où était dispersée une collection unique de Heuer/TAG Heuer (quelques bonnes surprises, comme une Monaco à 5 400 euros) et quelques raretés horlogères du XVIe siècle à nos jours : public italien oblige, on a relevé des enchères très élevées sur les Panerai (115 000 euros pour un prototype de 1940, 100 000 euros pour un prototype de 1950), mais également sur des pièces anciennes d’origine italienne rarement vues aux enchères (90 000 euros pour une « pendule de nuit » de Giuseppe Campani datée de 1665). La segmentation ultra-locale de l’offre était un risque : 1,2 million d’euros plus tard, c’était un pari gagnant, qui prouve qu’il faut aller chercher les amateurs là où ils sont...


••• UN RENVERSEMENT STRATÉGIQUE
à 180° chez Zenith, qui lâche brutalement son positionnement prix stratosphérique pour annoncer des montres basiques à partir de 3 000 euros ! Ce qui n’empêchera pas la marque de proposer des tourbillons anti-gravitationnels à 300 000 euros. Autre rupture : un certain « retour au classique » avec la relance d’un légendaire calibre 135, « bête à concours » de la manufacture du Locle dans les années cinquante (environ 200 prix de chronométrie à son actif). Les Defy Xtreme overprized de l’ère Nataf n’ont plus que leurs yeux pour pleurer ! Un grand écart pas facile à gérer, mais qui semble avoir réussi, dans un autre domaine et avec une tout autre puissance de communication, à une marque comme Cartier. On vérifiera in vivo si d’autres que Cartier peuvent se permettre cette audace dans le stretching tarifaire...


••• UN CERTAIN TROUBLE
et beaucoup de questions sans réponse chez les horlogers interrogés à propos des incidences économiques du vote anti-minarets des électeurs suisses : personne ne paraît vraiment en mesurer d’évaluer l’impact sur les marchés proche-orientaux et musulmans de cette initiative pleine de défiance à l’égard de l’Islam. Réflexion la plus courante : les acheteurs locaux de montres suisses ne sont guère sensibles à ces effets plus médiatiques que commerciaux. On voit de très riches et très pieux musulmans acheter des Patek Philippe ornées d’une croix de Calatrava qui est le symbole le plus emblématique de la volonté européenne de reconquérir par la force les lieux saints de l’Islam ! Conclusion (provisoire) : le seul vrai danger serait une campagne de boycott menée dans les pays « sensibles » avec le relais de la presse écrite et parlée, mais on n’en n’est pas encore là...


••• UN RAPPEL TRÈS UTILE
dans Business Week, qui nous remet en mémoire un fait fondateur d'il y a tout juste dix ans : « The Day That Changed Watch Collecting » raconte comme une enchère à 11 millions de dollars pour la Graves de Patek Philippe (lot 7) a cristallisé une mutation dans le regard que nous portions sur les montres, devenue brutalement œuvres d’art collectionnables. Record acquis par Sotheby’s et invaincu à ce jour, mais on aura noté que le marché des enchères horlogères a prouvé une résilience oubliée sur le marché des montres neuves.


••• UNE BONNE NOUVELLE
qui serait le retour de notre ami Jacob Arabov (Jacob & Co), dont on pense qu’il a une chance de retrouver la liberté au mois de mars prochain, sans doute à temps pour passer faire un tour à Baselworld, où il pourra découvrir son nouveau stand, au rez-de-chaussée du Hall 3. A temps aussi pour comprendre que la page du bling-bling a été définitivement tournée, de même que celle des « ovnis » horlogers sans autre consistance que la pure démonstration : on se souvient de son extravagante Quenttin ou de sa 4T (quadruple tourbillon). On doit s’attendre à un nouveau repositionnement, cette fois très horloger...


••• UNE RÉFÉRENCE MONTANTE
dans l’espace libéré, précisément, par l’effacement (provisoire) de Jacob & Co (voir ci-dessus) : lancée l’année dernière par Igal Haimov (un immigré venu d’Ouzbékistan, tout comme « Jacob the Jeweller », mais après un détour par Israël), la marque Haimov nous arrive de Miami (Floride, Etats-Unis), avec un collection de gros boîtiers octogonaux, capables d’utiliser les diamants jaunes comme un « cloutage » qui évoquerait le Superluminova, sans oublier tout ce qu’on peut imaginer de combinaisons entre diamants verts, diamants noirs, diamants bleus, opales et nacre. Belles propositions géométriques sur le cadran (chiffres romains ou chiffres arabes), lunettes interchangeables (service de personnalisation poussé très loin) et bracelets tout aussi intervertissables. Les rois du basket, du hip hop et Paris Hilton adorent, forcément, mais pas à cause du Swiss Made écrit sur le cadran...


••• UNE LUGE HORLOGÈRE
(c’est-à-dire une luge signée par un horloger) : non pas une luge-traîneau classique, mais un superbe concept en fibre de carbone ! Hublot ayant déjà signé une paire de skis (série limitée Zai à 111 exemplaires, épuisée !), il était fatal que la marque invente une luge-traîneau design, aux lignes futuristes et aux matériaux innovants. C’est pour bientôt : les prototypes n’attendent plus que les premières neiges pour être testés...


••• UN PODCAST PLEIN D’HUMOUR
à se passer entre copains : celui de Nicolas Canteloup, l’autre matin, sur Europe 1 : un grand délire sur Julien Dray qui « joue la montre », Roman Polanski qui se fait offrir un bracelet suisse à 3 millions d’euros et les « 18 Rolex, 14 Cartier, 12 Bvlgari » de Jacques Séguéla (écoutez les trois premières minutes). L’humoriste français est de plus en plus branché sur les montres : il remet ça dans sa Revue de presque du 1er décembre à propos de Julien Dray (écoutez les deux premières minutes). Question à se poser : cette caricature permanente et quasi-obsessionnelle des montres de luxe ne risque-t-elle pas de pourrir définitivement le climat entre les marques de montres et les consommateurs ?


••• UN MESSAGE PRÉSIDENTIEL SANS HUMOUR
avec un chef de l’Etat français qui en rajoute une grosse couche en liant montres et mafieux : au cours d’une de ces descentes en banlieue dont il a le secret pour parler de « sécurité » aux Français, il évoque les délinquants qui peuplent les « zones de non-droit » : « Tous ces messieurs qui ne travaillent pas et qui ont de belles voitures devront s'expliquer. (...) Tous ceux qu'on prendra pas sur le fait, on les prendra par les éléments de train de vie, les voitures, les montres ». Etait-ce bien utile d’en remettre une louche à propos des montres, qui sont en train de devenir l’épouvantail symbolique de tous les biens mal acquis dans une société du spectacle de plus en plus dominée par le ressentiment ?


••• UN ACHETEUR TRÈS AVISÉ DE PIÈCES ANCIENNES
mal référencées ou mal documentées : Business Montres racontait récemment comment Jean-Claude Sabrier (historien et expert en montres du XVIIIe siècle) avait eu le flair de racheter aux enchères une pendule de Huygens, fautivement attribuée à Sully, mais dont l’étude ultérieure a fait une extraordinaire (et future) pièce de musée. Il semblerait que le même Jean-Claude Sabrier, qui prépare un ouvrage « définitif » sur les montres perpétuelles du XVIIIe siècle, ait également acheté une des quatre montres « automatiques » à roue de rencontre connues à ce jour, la sienne (non signée) étant la seule entre des mains privées. Comme Joseph Flores a mis la main sur un dessin qui permet une attribution incontestable de ces montres à Hubert Sarton, et donc leur relégitimation comme « premières historiques », on passe encore là de la pièce anonyme à la qualité musée. L’instinct de l’expert a parlé...


••• UNE PREMIÈRE MARQUE DE MONTRES
pour le prochain Top Marques Montres de Monaco (15-18 avril, Monaco, en parallèle au Top marques pour les supercars) : U-Boat déjà signé, d’autres s’apprêtent à le faire, encore que le concept soit toujours un peu flou, surtout trois semaines après le salon de Bâle...


••• UNE LOUABLE MODESTIE
dans le repositionnement de TAG Heuer sur le motor racing : il ne s’agit plus de Formule 1, ni d’Indy Car, mais de karting, avec le chronométrage officiel du championnat Formula Kart Stars, qui est soutenu par Bernie Ecclestone et qui se pose en pépinière des grands champions de demain. Alternative habile que cette option mise sur la nouvelle génération, mais le discours convenu sur les « valeurs » – copié-collé de celui qui servait aux engagements précédents de la marque – méritait d’être reformulé : rappeler « les similitudes importantes entre les valeurs inhérentes au championnat de karting du Royaume-Uni et celles véhiculées par sa propre philosophie d'entreprise faite de passion, de précision et de force mentale : sans la précision absolue du chronométrage au 1/1 000ème de seconde, la compétition ne pourrait tout simplement pas avoir lieu » n’est ni percutant, ni original, ni même sincère...


••• UNE INTRUSION DE MARC NEWSON
sur le territoire « lunaire » d’Omega et de RJ-Romain Jerome : le créateur d’Ikepod présente actuellement à Art Basel Miami une édition limitée de Moonfire, le livre que Norman Mailer consacre à Apollo 11. Comptez 1 000 euros pour l’édition courante (1 969 exemplaires), mais 100 000 dollars pour l’édition spéciale (n° 1958 à 1969 !) où sera enchâssée, dans un superbe « module » en aluminium conçu par Marc Newson, une vraie pierre rapportée de la Lune...


••• L’AMORCE DES GRANDES MANOEUVRES
dans la distribution genevoise : après la nomination de Pierre Jacques (ex-GMT Magazine) à la direction des Ambassadeurs Genève, l’arrivée de Patrick Cremers (ex-Les Ambassadeurs Genève) à la direction de la boutique Patek Philippe à Genève (rue du Rhône, à deux pas des Ambassadeurs) annonce une redistribution des cartes. Patrick Cremers, qui avait créé L’Emeraude à Lausanne, confie la gestion de cette boutique à sa femme et à sa fille. Il est en revanche très tenté de renoncer à ses fonctions de commissaire du jury au sein du Grand Prix d’Horlogerie de Genève, dont Pierre Jacques était l’animateur (lui aussi devrait avoir du mal à concilier cette mission avec ses fonctions aux Ambassadeurs). Prochain épisode prévisible : le retour annoncé d’Alexis Meyer (prédécesseur de Pierre Jacques aux Ambassadeurs) sur la scène genevoise. Une partie de chaises musicales, certes microcosmiques et pas toujours facile à suivre, mais lourde de sens et de conséquences sur l’évolution de la distribution horlogère...


••• UNE VIDÉO TRÈS MORBIDE
sur la page d’accueil du site de la marque américaine Kriëger : on y pousse très loin la « tendance Skull » (largement décodée par Business Montres), avec des vrais crânes qui illustrent des vraies montres... squelette ! les images sont quasi-subliminales, mais n’est pas Hamlet qui veut : attention à ne pas surjouer la « skull attitude ». Une bonne idée au passage : le nom de la marque apposé sur la montre squelette est travaillé comme un fragment épigraphique retrouvé dans un monument en ruines...


••• UN ARTISTE ENCORE PLUS MORBIDE
côté crânes, puisque Damien Hirst, l’artiste qui sertit les têtes de mort en vanités bling-bling, exposera son crâne en diamants (8 601 pierres, plus un brillant taillé en poire de 52,5 carats sur le front) au musée Maillol, à Paris, en février prochain. L’exposition a pour thème les vanités. Les Londoniens avaient fait jusqu’à deux heures de queue sur le trottoir de la White Cube (galerie de Damien Hirst) pour admirer ce crâne de haute joaillerie. Et pourquoi pas une vitrine horlogère très skull parade au musée Maillol ?


••• UNE AMBIANCE DE FIN DE RÈGNE
chez Bvlgari, où Nicolas Bulgari vient de vendre à des investisseurs un gros paquet d’actions (quatre millions de titres) sans pour autant menacer directement le contrôle de la société par Paolo Bulgari et Francesco Trapani, qui ont conçu un verrouillage à hauteur de 50,6 % par un pacte d’actionnaire. Leur position n’en est pas moins fragilisée, alors que Goldman Sachs ne parvient pas à trouver des repreneurs crédibles. Pendant ce temps, en Suisse, de 40 à 50 nouveaux licenciements auraient été annoncés à Neuchâtel, sans que cela soit confirmé par Rome (qui admet cependant de nouveaux licenciements, mais pas autant que les chiffres ci-contre)...


••• UNE SÉRIE DE DIX « PROPOSITIONS FONDAMENTALES »
lancées par le Centre du luxe et de la création (Jacques Carle) pour « réinventer le luxe et son économie » :
1. Inventer le portail et l’agence des créateurs et des métiers du luxe
2. Développer les partenariats entre les entreprises de luxe et les organismes de recherche
3. Lancer un pôle de compétitivité « luxe et création »
4. Initier un Institut des Hautes Etudes de la Création
5. Intégrer le développement durable dans tous les secteurs du luxe et créer un label spécifique : le Bee Luxe
6. Créer une association d’investisseurs privés : les « Luxe Angels »
7. Initier la constitution d’un fonds d’investissement « luxe et création »
8. Mieux gérer la localisation des unités de production dans un double objectif de renforcement du patrimoine créatif et d’optimisation de la rentabilité
9. Instituer un crédit impôt création unique pour les entreprises du luxe
10. Valoriser le patrimoine des entreprises de luxe.
• Dossier téléchargeable sur le site du Centre (ci-dessus) : l’étude qui sous-tend ces propositions est une réflexion utile sur la construction d’une filière luxe innovante, durable et compétitive sur la scène internationale...

 



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