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Ça commence très mal pour Vigousse, le nouvel hebdomadaire satirique suisse...
 
Le 07-12-2009
de Business Montres & Joaillerie

Soit un nouveau journal satirique romand : Vigousse.

On s'attendait à un festival d'insolences.

Déception à l'arrivée : le scoop n'était pas frais et il sentait fortement la commandite biennoise.

Légère inquiétude pour la suite...


••• POUR UNE FOIS, ON VA DÉFENDRE ÉDIPRESSE !

« La politique, l’économie, les médias se moquent bien de nous : chacun son tour » : c’est la devise de Vigousse, le nouvel hebdomadaire satirique de la Suisse romande. Objectif des animateurs de ce nouveau titre : tranformer le journal « en cauchemar pour le politiquement correct, le mensonge, l'arrogance, la propagande, la fatuité, la cuistrerie, la bêtise ».

Ce n’est pas Business Montres qui va se désoler de la consolidation d’une presse indépendante digne de ce nom, mais il ne faut pas non plus se moquer des... lecteurs !

Dans son numéro-test sorti ces jours-ci, Vigousse excite sa verve sur Peter Rothenbühler, ex-rédacteur en chef du Matin (groupe Edipresse, Lausanne), dont une querelle avec Nicolas Hayek (Swatch Group) avait fait perdre au groupe Edipresse ce qui lui restait de publicité en provenance du Swatch Group.

Fidèle à sa mission d’informations tous azimuts et sans interdits, Business Montres avait raconté cet incident à ses lecteurs (« Le sniper du vendredi », 2 octobre dernier).

Surprise donc, en découvrant que, pour la rubrique « Mass Merdia » de Vigousse (page 11), « seuls de rares journaux alémaniques ont relaté ce glorieux épisode ». Avec deux mois de recul, on n’est plus vraiment dans l’actualité brûlante (« Y a pas le feu au lac ! »), mais la moindre recherche sur Google aurait dissipé le malaise : même la presse horlogère francophone en a parlé (il est vrai que nous avons été les seuls)...

Plus grave, cependant ! Il n’est pas vraiment dans les habitudes de Business Montres de défendre qui que ce soit, et surtout pas le groupe Edipresse (tous les lecteurs en conviendront aisément). Une telle attaque d’Edipresse ne saurait donc nous émouvoir.

Sauf que, précisément, Vigousse – journal indépendant ! – se fait financer par la publicité. Et quelles publicité trouve-t-on dans ce premier numéro-test de Vigousse ? Une publicité Tissot (page 2) et une publicité Swatch, deux marques du Swatch Group de Nicolas Hayek...

D’une part, la « révélation » sur Peter Rothenbühler n’est pas très fraîche, ni très pertinente. D’autre part, le règlement de comptes semble téléphoné du fait des pages payée par l’annonceur Swatch Group.

On en déduira que Vigousse est mal parti pour donner des leçons d’impertinence et de politiquement incorrect...


••• C’EST POUR TOUTES CES RAISONS QUE BUSINESS MONTRES A CHOISI de refuser toute publicité touchant de près (marques) ou de loin (fournisseurs) à l’industrie horlogère : on ne peut pas rester indépendant et libre de sa parole quand on n’a pas la maîtrise intégrale de son financement...

• C’est aussi pour cette raison que Business Montres a choisi d’asseoir son développement sur un modèle économique d’informations en ligne uniquement accessibles aux abonnés payants. Modèle qui sera mis en place dans les semaines qui viennent et qui proposera aux lecteurs de payer à leur vrai prix (en moyenne, un franc suisse par jour, soit la moitié d’un café au comptoir) des informations vraiment originales (0 % communiqués de presse) et vraiment indépendantes de toute influence et de toute pression.

• La liberté de l’information a un prix : ce n’est pas certainement pas celui de la publicité des marques dont on est amené à parler...

 



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