|
__Exemplaire n° 001, tout juste sorti de l’imprimerie et présenté dans son grand et pesant cartonnage.
Premières pages feuilletées et premières impressions de ce qui ferait un superbe cadeau de Noël...
••• 150 ANS D’HISTOIRE...
Premier malentendu à dissiper : Gli Orologi Panerai – Panerai Watches (1936-1997) de Mario Paci ne traite pas de la marque Panerai telle que nous la connaissons aujourd’hui, mais de l’Officine Panerai historique. Nuance ! Inutile, donc, d’en attendre des informations approfondies sur les collections actuelles. Il s’agit d’un livre d’histoire horlogère, qui s’arrête lors du rachat de la marque Panerai par le groupe Richemont.
Le travail de Mario Paci (responsable du service qualité de l’Officine Panerai jusqu’en 1997) est complété par une étude historique de Dino Zei, l’ancien patron des ateliers Panerai : La Panerai in Firenze : 150 anni di storia – Panerai in Florence : 150 years of history. Soit, dans un cartonnage de grand format (26 x 32 cm) et avec 780 pages, la somme la plus importante jamais consacrée à la marque.
Les Paneristi – les vrais, pas les frimeurs à multi-PAMs contemporaines – vont pouvoir s’en donner à cœur joie sur les Rolex rebaptisées Panerai pour les besoins de la Marine italienne, sur les Luminor, les Egyptiennes, les accessoires Panerai, les prototypes (passionnante réserve d'idées) et tous les brevets déposés par la marque.
Pour la période « mondaine » de l’Officine Panerai (1993-1997), on découvre également toutes les stars panerisées. La parution de ces deux volumes avait été annoncée par Business Montres le 20 novembre dernier.
••• MAQUETTE FONCTIONNELLE
Co-édité par Osvaldo Patrizzi et les éditions Mondani (480 euros, édition limitée à 1 500 exemplaires), le double ouvrage se présente comme une somme volumineuse et très lourde, pas facile à insérer dans une bibliothèque. On trouvera sur le site de Mondani un livre électronique à feuilleter (extraits)...
L’exemplaire n° 001 est dédicacé et il sent le neuf. Belle jaquette couleurs imprimée de plongeurs et de montres pour le Paci et d’un maiale qui semble flotter dans une sorte de gouffre infra-florentin pour le Zei : c’est un peu bizarre et pas follement classe côté graphique. Beau papier, pas trop glacé – ce qui facilite la lecture et la découverte des images.
Texte bilingue italien-anglais très aéré, avec une place très importante laissée aux visuels, aux schémas techniques et aux encadrés : on sent la volonté pédagogique plus que le souci de création esthétique autour d’une maquette très fonctionnelle. Les maniaques apprécieront les tableaux de référence, puisées par les auteurs aux meilleures sources (c’est-à-dire les leurs, puisqu’ils ont toutes les archives à leur disposition, dont les objets, prototypes et ébauches qui manquent aujourd’hui au musée Panerai).
La rédaction obéit aux mêmes règles fonctionnelles que la maquette : l’anglais est basique, donc relativement facile à comprendre. Pas d’artifices littéraires : des faits, de l’histoire, des dates, des images et des montres. Et assez de références précises pour rendre plus difficile la tâche des contrefacteurs spécialisés dans la reconstruction des fausses-vraies Panerai « historiques » (une légende veut qu’il y en ait 3 000 sur le marché, alors que l’Officine Panerai n’en avait réalisé que... 300).
Quelques studieuses soirées de lecture en perspective, mais pas au lit : c’est trop volumineux pour un livre à lire sur un bureau. Et beaucoup de fructueuses découvertes au détour de toutes les pages, pour mieux comprendre l’évolution de la maison, du simple statut de sous-traitant rhabilleur de Rolex à celui de marque à part entière.
Au final, que des bonnes raisons d'aimer Panerai... malgré tout ! |