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des montres, des enchères de montres, des sites sur les montres, des expositions sur les montres,...
 
Le 16-12-2009
de Business Montres & Joaillerie

On commence à ranger les bureaux et les ateliers avant la trêve des vacances horlogères.

Le Quotidien des Montres scrute toujours l’actualité avec la même vigilance pour en rapporter quelques échos savoureux.

...CETTE SEMAINE, ON A ZAPPÉ SUR...


••• UN DÉBAT PANERAI
tout-à-fait passionnant autour de la nouvelle 349 (boîtier Luminor en titane patiné, cadran California, mouvement Minerva avec petite seconde à 9 h) : la montre énerve beaucoup les Paneristi de la planète, avec des réactions extrêmes ! « Bonati is a pure genius », s’exclament les uns sur Paneristi.com (Angelo Bonati étant l’actuel président de Panerai). « Sacrilège », crient les autres, qui considèrent qu’une édition limitée à 12 exemplaires (19 000 euros) d’une montre dont le cadran California est défiguré par cette petite seconde ne devrait pas être une Panerai, mais une Monerai (contraction de money + Panerai).
••• OÙ VA-T-ON, SI, EN PLUS DE DONNER LEUR ARGENT, les amoureux de la marque donnent aussi leur avis sur la création des nouveaux modèles ? Seule certitude : on va compter 12 heureux (la 349 s’échange déjà au marché noir) et dix fois plus de frustrés...


••• UN NOUVEAU SITE
pour I.T.A (Italia Tecnica Artigiana), la marque de montres italienne (co-fondée par Alessia Berlusconi, la nièce de Silvio) : les astuces de présentation ne manquent pas dans ce site nouvelle génération, qui présente très intelligemment les collections I.T.A, qui commencent à trouver leur vraie identité et leur style propre, entre formes, couleurs et touche milanaise. Grande sobriété d’ensemble du site. Les images apparaissent dans une sorte de « rétroviseur » qui concentre l’attention sur elles, sans disperser le regard dans d’innombrables fenêtres. Du beau travail !


••• UNE PREMIÈRE IMAGE DU CONCEPT TOMAH
(promesse Business Montres du 15 décembre) à propos des « 10 concepts virtuels les plus excitants de 2009 » : on devine sur cette image (ci-dessus) l’influence concordo-cabestanienne du projet pour ce qui est de la structure boîte-mouvement, avec une architecture intérieure qui renoue avec le style Eiffel d’une tour qui a 120 ans cette année. C’est ce qu’on appelle le rétro-futurisme ! Pour l’explication : des lignes mécaniques très tendues, angulaires, qui rappellent celles d’une Lamborghini ou d’un Wally Power. L’absence de cadran est volontaire, avec un affichage des heures sur des sortes de « tubes sautants » (sans doute plus lisibles qu’un rouleau : sans chiffres sur ce premier dessin). Les rouages verticaux sont au centre, encadrés de ponts qui pourraient être inspirés par ceux du métro parisien ! Le parallélépipède en bas à gauche est la réserve de marche : on y retrouve la forme stylisée d’une pile, en trois « segments » de remplissage (idée reprise de la « réserve de marche » d’un iPhone, mais avec un système comparable à l’affichage des heures chez MCT). Les dimensions et les proportions sont calculées pour une portabilité optimale, sans surpoids pour se faire oublier : la puissance mécanique sans la lourdeur !


••• UN CONCEPT DE MONTRE TRANSLUCIDE
(japonais, évidemment) dessiné par Masauki Kurokawa pour Takumi (Idea Design Inernational) : la Kiri Watch contrevient à tous les usages horlogers, selon lesquels le verre saphir doit être aussi transparent et invisible que possible. On ne voit clairement, sous le verre légèrement dépoli, ni le cadran blanc, ni les aiguilles blanc sur blanc : on les devine ! La translucidité laiteuse du bracelet en silicone augmente cette sensation d’opacité, opalisée mais néanmoins lumineuse. Soit une démonstration d’hyper-minimalisme allusif, dans le minimalisme déjà rigoureux du design. Dommage que la montre soit un peu petite (34 mm) pour les usages contemporains (129 euros, via Timefy)...


••• UNE MULTIPLICATION DES « CERCLES HORLOGERS »
maintenant que les marques ont compris que la médiatisation de leurs collection passaient au moins autant par la communauté des amateurs que par les « médiateurs » traditionnels (presse, réseau, relais d’opinion). La clé reste plus que jamais la relation directe avec le client final, comme le notait Business Montres dans « Les 10 mots-clés des vrais changements de 2009 ». Dernier en date : Passion horlogère, une association parisienne récemment présentée par Montres-de-luxe comme l’émanation d’un groupe de passionnés avides de rencontres, de visites de manufactures et de partage d’information (Rens. : +33 664 834 020). Soit un concept assez proche des Cercles de l’horlogerie montés par Genève et à Monaco par le magazine Movment, qui comptait bientôt ouvrir un groupe correspondant à Paris. La guerre des cercles aura-t-elle lieu ?

••• QUELQUES QUESTIONS DE FOND
posée par le retrait de Tiger Woods du circuit. Moins des questions posées aux marques qui le soutiennent (son statut iconique peut-il résister à l’abandon de son classement mondial ?), mais plutôt des interrogations directement liées au golf lui-même. C’est Tiger Woods qui faisait les audiences, et donc les revenus de tournois comme le PGA, dont les recettes ont quadruplé pendant la décade Tiger Woods. Début 2009, quand le champion était en rééducation, le tournoi Buick, dont il était un pilier, a vu son audience chuter de 30 %. Du coup, les télévisions qui tablaient sur les tournois PGA en 2010 se posent des questions. Côté basket, la NBA avait beaucoup souffert de la retraite similaire de Michael Jordan...
••• À CE SUJET, UNE CERTAINE INFLEXION DANS LA STRATÉGIE DE TAG HEUER : lundi, c’était « On ne change rien », avec une déclaration de Jean-Christophe Babin à L'Agéfi (Suisse) pour préciser que le Woodsgate « ne remet pas à ce stade en cause notre relation contractuelle, d’autant qu’il a reconnu publiquement avoir manqué à ses devoirs familiaux ».
• Mardi, c’était « On verra plus tard », TAG Heuer annonçant « vouloir reconsidérer dans les prochaine semaines sa relation » avec son champion, sous contrat depuis 2002.
• Ce mercredi, c’est plutôt « On ne dit pas qu’on le garde, mais on ne dit pas non plus qu’on ne le garde pas » (Françoise Bezzola, directrice de la communication, à Reuters). Ce qui laisse perplexe pour demain...


••• L’INTERROGATION EXISTENTIELLE
du Guardian (Royaume-Uni) : « Pourquoi les hommes sont-ils obsédés par les montres ? Pourquoi les chefs d’Etat s’en offrent-ils entre eux ? A quoi servent-elles alors qu’elle sont techniquement obsolètes ? Pourquoi les vole-t-on aux footballeurs dont on épargne les voitures ? Pourquoi autant de publicités pour les montres dans les magazines ? Bonnes questions, laissées sans réponses précises par le quotidien, qui suggère seulement que c’est aussi irrationnel que les achats d’escarpins chez les filles...


••• DES PROMOTIONS SUR LES LOCATIONS DE MONTRES
Business Montres avait signalé en octobre dernier un « nouveau venu sur le marché de la location des montres de luxe » : signe des temps et symbole de crise plus que de reprise, Montres et diamants propose pour les fêtes une réduction de 20 % sur les locations de montres à la semaine, ce qui met la Submariner (lunette verte) à 312 euros, la TAG Heuer Monaco à 230 euros et la Rolex Daytona à 480 euros...


••• DEUX MAUVAISES NOUVELLES
en provenance des Etats-Unis, avec une baisse de 29 % des profits du groupe Movado au troisième trimestre, chiffre en ligne avec la baisse de ce même profit pour toute l’année 2009 et avec la baisse du chiffre d’affaires. Le groupe Harry Winston annonce pour sa part une chute de 50 % de son chiffre d’affaires au troisième trimestre (77 % de baisse pour la seule activité minière !)...


••• UN PROJET DE MONTRE ORBITALE
qui aurait mérité d’être imaginé (et réalisé) en Suisse tellement il est simple, beau et facile à produire : conçue par le talentueux jeune designer hongkongais Evan Yiwei Ma, la montre Torbit (pour Time Orbit) est pour l’instant une simple « concept watch » virtuelle, qui affiche une heure digitale en orbite dans un anneau qui sert de cadran. L’heure reste notée en permanence, seules les minutes changeant et se déplaçant tout autour de l’anneau selon le code horaire habituel. La légèreté de ce « boîtier » (creux au milieu) est accentuée par le bracelet composé de deux lanières en U, qu’on peut imaginer en snap-on...


••• LE SEUL VRAI BEST-SELLER HORLOGER DE 2009
sur le marché américain, où son « ambassadeur » n’a pas coûté un cent à la marque qui s’est offert ses prestigieux services : il s’agit du chronographe 6500 Made in China de Jorg Gray, repéré par Business Montres au lendemain de l’élection du président Barack Obama (7 novembre 2008) et vendu depuis à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires. Cette faveur présidentielle a poussé la marque Jorg Gray à créer une Presidential Watch Company, exclusivement consacrée à la « Barack’s Watch ». Le Telegraph britannique, qui s’en préoccupe, s’étonne surtout du fait que ce best-seller soit une montre aussi peu chère et « ordinaire ». Un « signal faible » sur le repositionnement du marché ?


••• UN VENT DE RÉVOLTE CONTRE LES « PUBLI-EXPOSITIONS »
qui mobilisent les musées publics au profit des entreprises privées : dans le collimateur des détracteurs de cette « dérive commerciale » (qu’on retrouve notamment sur le site Louvre pour tous), l’exposition récemment organisée par Breguet au Louvre, à Paris. Selon Regards, « l’établissement présidé par Henri Loyrette a accueilli l’été dernier une exposition à la gloire de l’horloger Abraham-Louis Breguet, en contrepartie du soutien de la société Montres Breguet à la rénovation des salles du mobilier XVIIIe siècle. Pour l’occasion, Didier Rykner a inventé un mot : “publi-exposition“. Le co-commissaire de l’exposition n’était autre que le descendant Emmanuel Breguet, historien, mais aussi directeur France de Montres Breguet SA. Il a également codirigé le catalogue, avec entre autres le P-DG de la société Nicolas G. Hayek. Quatre auteurs sur sept font partie de l’entreprise horlogère. C’est peu dire que cette rétrospective “n’aurait pu se faire sans l’étroite participation et le généreux concours de la société Montres Breguet SA“, comme le souligne Henri Loyrette dans le dossier de présentation. Pour Jean-Michel Tobelem [docteur en gestion, directeur de l’organisme d’étude et de conseil Option culture], “il y a actuellement, dans le champ muséal, des forces technico-administratives qui se servent d’un discours managérial à des fins que je n’approuve pas. Un musée n’a pas pour mission de dégager de l’argent“. Le marketing est cependant, selon lui, un instrument qui pourrait être mis au service du secteur à but non lucratif : “Si l’on use du contrôle de gestion pour prétendre que les fonctions éducatives ou de recherche sont trop coûteuses, ce n’est pas de la faute de l’outil, tout dépend de ce qu’on veut lui faire faire“ »...


••• UNE INTERVIEW COOL, MAIS RÉVÉLATRICE
de Vincent Perriard, le nouveau CEO de TechnoMarine au blog américain The Watch Lounge : apparemment la nouvelle stratégie de la marque mûrit. « Nous voulons repositionner la marque à des prix plus démocratiques (200-2 000 euros), en offrant à ce prix les émotions qu’on trouve à partir de 7 000 euros ». Il annonce « 100 nouveaux produits à Baselworld, pour lesquels ont été mobilisés une nouvelle équipe de créatifs, avec une nouvelle identité de marque, un nouvel environnement de marque et un nouveau concept de distribution pour toucher des territoires où nous n’étions pas ». Deuxième étape prévue en 2011 : « Un grand buzz autour de la rencontre entre l’entrée de gamme et le haut de gamme, pour rendre la marque encore plus crédible, pertinente et cool ». L’idée est de recréer un « état d’esprit autour de TechnoMarine », grâce à Internet et à une « stratégie virale » orientée vers les communautés d’amateurs...


••• UN NOUVEL INTERVENANT
sur le marché encombré des Rolex « personnalisées », c’est-à-dire généralement noircies : Time and Gems (Californie) charbonise à peu près toutes les références grâce au procédé DLC (Diamond Like Carbon) et tente de nouvelles expressions, comme les chiffres rouges (assortis à l’aiguille 24 h) sur la lunette d’une Explorer II (6 000 dollars) ou le cadran en fibres de carbone sur une Submariner déjà traitée DLC (8 000 dollars). Cette « rénovation » est un excellent moyen d’écouler les stocks de Rolex d’occasion, toutes les pièces modifiées étant d’anciens modèles : Time and Gems avait déjà imaginé des Submariner cadran-lunette rouge, cadran blanc, bleu, météorite, lunette sertie, etc. (via A Blog to Read)...


••• UN ESPOIR DÉÇU
avec l’annonce officielle de la non-réouverture de l’ex-Musée de l’horlogerie de Genève, dont la collection (18 000 pièces au catalogue, de la Renaissance à nos jours) sera transférée au Musée d’art et d’histoire de la ville. Deux expositions temporaires sont prévues : une première en octobre prochain au Musée d’art et d’histoire, une seconde à l’automne 2011 au Musée Rath. Que Genève ne dispose pas d’un musée d’horlogerie autonome et à part entière reste un mystère sur lequel l’ensemble des marques de Genève devrait se poser des questions...


••• LE SCORE ÉTONNANT
des pendules Black, Starr & Frost à la récent vente Patrizzi & Co de New York : 380 000 dollars pour le lot 57 et 340 000 dollars pour le lot 58, deux superbes chefs-d’oeuvre Art Déco (1930 et 1931) dessinés et signés par Vladimir Makovsky, avec un décor extraordinairement travaillé de pierres précieuses, de pierres fines et de pierres dures. Total de la vente : 4,1 millions de dollars, pour 66 % des 93 lots vendus...


••• UN AFFICHAGE ANALOGIQUE + DIGITAL À 4,70 €
mais pas chez de Grisogono, qui facture sa Meccanico à double affichage (analogique en haut, digital en bas) au prix fort. Les Chinois, qui viennent de monter toute une série de sites pour écouler directement en Europe tout ce que leur usines peuvent produire de junk watches, proposent un modèle comparable à 4,70 euros, livraison gratuite (site Light in The Box). Evidemment, ça n’a rien à voir ! Mais c’est intéressant pour deux raisons.
• 1) L’exemple peut permettre à certains de comprendre pourquoi et comment on ne doit pas confondre montre qui donne l’heure et objet du temps : le produit MiniInTheBox donne l’heure aussi bien que la de Grisogono. Une montre ne se réduit cependant pas à sa fonctionnalité initiale. Il y a autre chose et, là, on entre dans le vif du sujet pour parler de qualité, de style, de rapport au temps, de fast-food et de gastronomie. La différence de prix entre les deux montres devient parfaitement explicable...
• 2) Si les usines chinoises commencent à déverser directement leurs production sur le Net, le marché risque d’être vite de devenir totalement opaque. On commence par les montres très bas de gamme, mais on va continuer par les autres, avec une quasi-impunité pour tous les recopieurs. Attention, danger !


••• UN COMMENTAIRE DE FRANCO COLOGNI
(Fondation de la haute horlogerie) à propos du classement de la campagne « Tic-tac Toc » dans les « 10 ratages les plus monumentaux de l’année » (Business Montres du 9 décembre) : « Votre opinion s'avère personnelle et subjective. En effet, nous pourrions vous montrer le résultat abondant de commentaires et félicitations, ainsi que la pige internationale que cette campagne a déclenchée. Une voix sur des centaines compte peu... Mais, le plus grave, est que vous considériez comme normal que, dans certaines parties du monde, la contrefaçon est non seulement acceptée, mais surtout reconnue comme une valeur ajoutée (en Asie), ou banalisée (aux Etats-Unis). Nous vous invitons donc à ne pas seulement fréquenter les salons horlogers où sont présentés d'authentiques montres, mais plutôt à rencontrer la réalité dans les marchés des coins de rue, les bazars et autres night-clubs du monde ».
••• MON AMI FRANCO COLOGNI A DÛ OUBLIER SES LUNETTES avant d'aller « rencontrer la réalité » dans les night-clubs : le commentaire de Business Montres (21 avril) expliquait très clairement que la contrefaçon est « un fléau contre lequel on ne saurait lutter avec assez de forces et qu’on ne saurait combattre par trop de moyens. Toute initiative dans ce sens est donc à saluer, à encourager et à aider. Encore faut-il savoir de quoi il retourne et trouver les bonnes armes pour entamer la bataille ».
• Reste à se demander, effectivement, si « Tic-tac Toc » est un slogan dissuasif : la progression exponentielle du nombre de ces contrefaçons est assez révélatrice de l’impact persuasif d’une telle campagne. Des centaines de félicitations, OK, mais des centaines de millions de nouvelles fausses montres tous les ans...

 



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