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...La Belgique parée pour l’action
Les fêtes de fin d’année approchent à grands pas et sournoisement mais sûrement la tentation d’acheter des cadeaux de marque à petits prix gagne les esprits...
Voilà pourquoi les titulaires, respectivement les représentants de 35 grandes marques ont organisé au siège de la police fédérale à Gand, les 17 et 18 novembre, des ateliers de formation à l’attention de toutes les autorités belges vouées à la lutte anticontrefaçon. Sur les deux jours, plus de 200 spécialistes de la douane ou de la police ont ainsi eu l’occasion de mettre à jour leur connaissance des produits. En outre, ces ateliers offrent l’opportunité d’échanges intéressants sur les derniers développements en matière de lutte anticontrefaçon, tous produits confondus. Les expériences des uns et des autres sont ainsi abordées sans langue de bois, entre professionnels.
«Les autorités constituent le premier rempart contre la contrefaçon… Il importe donc de disposer de fin limiers pour lutter efficacement» rappelle Me Annick Mottet Haugaard, avocat chez LYDIAN et conseil de la FH en Belgique. La formation des fonctionnaires doit donc être l’objet de toutes les attentions. La contrefaçon s’inscrit dans le cadre d’une criminalité organisée. Certes clandestin, ce secteur d’activité est doté d’une organisation sans faille. Il importe donc d’y répondre par des moyens très professionnels, d’où l’importance de l’étroite collaboration entre secteurs public et privé.
Les journées de formation rentrent précisément dans ce cadre. Il s’agit de détecter le plus rapidement possible la contrefaçon, d’en identifier le réseau de distribution très en amont de manière à sortir les produits illicites du circuit commercial avant leur arrivée sur le marché. Plus facile à dire qu’à faire.
L’idée des organisateurs de l’atelier est simple: les titulaires de droits exposent les produits authentiques et leurs contrefaçons de manière à permettre aux fins limiers de la police ou de la douane d’en noter toutes les particularités et les différences (s’il en reste). Pas de blabla mais des éléments concrets, c’est là tout l’intérêt de l’événement. Pour la FH, il est important de s’associer à ce type de formation dans toute la mesure du possible, même si ses représentants ne peuvent évidemment pas s’y rendre avec des valises pleines de montres de prestige, ce qui complique un peu la tâche, d’autant que la tendance est à la sophistication croissante des fausses montres qui deviennent de plus en plus fidèles aux modèles originaux. C’est donc sur la base d’un dossier iconographique assorti d’explications techniques précises que les montres suisses sont présentées.
Reste le message de base: le service anticontrefaçon de la FH met toutes ses compétences et son expérience au service des autorités pour les appuyer au mieux dans leur difficile combat contre les faussaires. A ce propos, il est intéressant de noter que la Belgique s’est dotée d’une toute nouvelle section de police économique, démontrant ainsi sa volonté de lutter contre toutes les formes de criminalité.
Michel Arnoux |