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La méta-horlogerie (du grec meta, « au-delà de ») est l’horlogerie superlative, celle qui échappe à toutes les normes et à toutes les catégories de jugement.

C’est le royaume des méta-montres et des hyper-concepts qui font avancer l’art de penser et de donner l’heure.

Bref, ce sont toutes ces pièces qu’on n’a pas l’habitude de voir en vitrine et qui s’y présentent quand même, pour le plus grand bonheur des amateurs d’émotions fortes (par ordre alphabétique pour ne faire de peine à personne)...

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CHRISTOPHE CLARET DUALTOW
S’il y avait un ratage de Business Montres pour 2009, ce serait la DualTow dans laquelle Christophe Claret a enfermé vingt années d’expérience : pas un compte-rendu détaillé, pas une photo alors que la montre avait impressionné le « Franc-tireur de Baselworld » ! Tout aussi impressionnante était la communication autour de cette montre chronographe-tourbillon exceptionnelle, avec site dédié (ne pas manquer les vidéos de démonstration, ni le configurateur), animations numériques hors du commun et outils de promotion particulièrement efficaces. C’était d’autant plus injuste de notre part que Christophe Claret est un ami, que son plateau technique du Locle est un des plus complets de la Suisse horlogère et que sa DualTow (image ci-dessus) est fascinante par son architecture autant que par ses avancées techniques et ses performances chronométriques (inhabituelles pour une « concept watch »). Bref, le hasard de l’ordre alphabétique fait bien les choses en plaçant Christophe Claret au premier rang de ce coup d’œil dans le rétroviseur 2009 des hyper-montres...


••• 2)
CONCORD QUANTUM GRAVITY
Les lecteurs de Business Montres se souviennent de la patience avec laquelle on avait pisté cette montre que tout annonçait comme exceptionnelle parmi les vedettes de Baselworld 2010. Et on avait raison de le penser ! Tourbillon bi-axial aux ponts à la Calatrava, seconde déportée sur un tambour, réserve de marche tubulaire, remontoir à loquet sous carter : on était effectivement « entre Blade Runner et Abraham-Louis Breguet ». Le plus étonnant : les livraisons ont commencé avant la fin de cette année, avec des personnalisations très élégantes exigées par certains clients...


••• 3)
CONFRÉRIE HORLOGÈRE CLÉ DU TEMPS
Officiellement présentée pour Only Watch 09, la Clé du Temps proposée par la Confrérie horlogère restera comme une des meilleures surprises de 2009 : révélation de Business Montres, elle introduit dans le débat horloger une maîtrise du temps inusitée, puisqu’on peut à volonté accélérer ou ralentir les heures qui passent (concept expérimenté par l’équipe BNB pour l’Ultramarinum préparée pour Horus). C’est le premier tourbillon (perpendiculaire) à « heures variables » de l’histoire horlogère et, par son design de rupture, c’est une hyper-montre qui fera date. 280 000 euros aux enchères Only Watch 09 sous le marteau d’Osvaldo Patrizzi, soit le second score de la vente, derrière Patek Philippe : pas mal pour une marque inconnue qui faisait là sa première apparition en salle des ventes et même en public !


••• 4)
DE BETHUNE DREAM WATCH TOURBILLON FULL SILICON
Dans le boîtier de la Dream Watch lancé en 2008 (cornes mobiles et carrosserie sublime de subtilité : Business Montres du 15 octobre), un extraordinaire concentré de haute horlogerie, qui prouve qu’on peut rivaliser avec les hyper-montres les plus radicales sans cesser d’être le parangon d’une horlogerie trop hyper-classique pour ne pas être post-moderne ! Dans cette Dream Watch Tourbillon, un mouvement mécanique manuel calé sur 36 000 A/h, avec un tourbillon sans cage totalement inédit, un balancier annulaire silicium/platine thermocompensé, avec spiral silicium à courbe terminale plate et double barillet auto-régulateur. Sans parler du système de réglage personnalisé du remontage (Business Montres du 20 janvier dernier). C’est la quintessence de l’art chronométrique contemporain (isochronie époustouflante), avec ce qu’il faut de nouveaux matériaux (cadran en titane poli) pour encadrer le boîtier en platine. Que lui manquerait-il ? La célèbre lune sphérique De Bethune : c’est pour la prochaine édition ! Une montre dont l’identité est tellement affirmée qu’elle peut se passer du nom de la marque sur le cadran...


••• 5)
DE GRISOGONO MECCANICO DG
On l’aura attendu deux ans, cette Meccanico DG dont Business Montres dévoilait récemment l’atelier de production ! Deux ans qui ont fait mentir ceux qui pensaient que cette hyper-montre – concept mécanique de double affichage analogique et digital – ne marcherait jamais tellement elle était complexe à construire, à assembler et à régler. La Meccanico DG est un extraordinaire... Meccano pour grand garçon nostalgique, très portable au poignet en dépit d’un volume important (boîtier trapézoïdal évasé) et fascinant par l’enchevêtrement des rouages, des cames, des « palettes » et des engrenages mis en œuvre à chaque changement de minutes. Et la crise qui devait condamner cette horlogerie à grand spectacle ? On ne sait plus trop où elle est : les premières pièces arrivées sur le marché ont immédiatement disparu des vitrines, emportées par ceux qu les avaient commandées voici deux ans. Sold out !


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FRANCK MULLER AETERNITAS MÉGA 4
On atteint là au superlatif du superlatif, avec une montre capable d’afficher l’heure exacte, le calendrier et à peu près tout ce qui concerne le temps jusqu’en l’an 9999 et même après (Business Montres du 12 novembre). Si elle passe – sans doute avec raison – pour la « montre-bracelet la plus compliquée du monde », c’est qu’elle cumule en 1 483 composants à peu près toutes les complications possibles dans la haute horlogerie (tourbillon, petite et grande sonnerie, chronographe à rattrapante : en tout, 36 complications). Pierre-Michel Golay, le maître-horloger qui a relevé le défi de cette hyper-montre, a réussi à la rendre quasiment portable, et surtout à la faire fonctionner correctement. Elle est déjà vendue à trois exemplaires : sans doute des hyper-collectionneurs, capables de miser 1,7 million d’euros (2,6 millions de francs suisses) sur une montre qui égrènera toujours les heures 10 000 ans après leur mort...


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JAEGER-LECOULTRE HYBRIS MECHANICA
On n’en finit pas de se plonger dans la Jaeger-LeCoultre Hybris Mechanica à grande sonnerie, qui annonce 26 complications, 1 300 composants et cinq ans de mise au point. La pièce est très portable, esthétiquement très réussie et magistralement interprétée dans un registre horloger plus soucieux d’efficacité mécanique que d’insolence démonstrative : quand on flirte avec les sommets de l’art horloger, inutile d’en rajouter dans la complexité. Exclusivité Business Montres : une comparaison technique assez vertigineuse entre les complications de la Franck Muller Aeternitas Mega 4 et de la Jaeger-LeCoultre Hybris Mechanica.


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PATEK PHILIPPE ONLY WATCH 09
Comment, une Patek Philippe dans les hyper-montres ? Cela frôlera le scandale pour les vestales de la tradition mécanique, mais il ne faut pas confondre l’hyper-concept de rupture (largement illustré dans cette page) et l’hyper-concept de tradition, dont la Patek Philippe Celestial Date est une magistrale démonstration en même temps qu’« une des plus belles montres de la manufacture du dernier quart de siècle » (révélation Business Montres du 23 juin). On y découvre la voûte céleste en rotation dans l’hémisphère nord, avec la position de la lune dans le ciel, ainsi que ses phases, sans oublier la date. Pas étonnant que cette « pièce unique » – qui prouve que les grandes maisons peuvent se surpasser quand elles le veulent – ait écrasé toutes les autres aux enchères Only Watch (535 000 euros) : on se souviendra que l’enchérisseur final était le néo-collectionneur Jean-Claude Biver (scoop Business Montres du 25 septembre)...


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TAG HEUER MONACO V4
Les puristes regretteront peut-être la douzaine de courroies déployées pour le prototype de 2004, mais les amateurs se féliciteront de voir la nouvelle V4 logée dans une version très contemporaine – et quasiment stylisée – du boîtier Monaco. Au final, tout le monde applaudira le retour d'une « Arlésienne de la nouvelle génération », dont beaucoup doutaient qu’elle puisse seulement fonctionner un jour, même au prix de centaines d’heures de super-calculateur. Son concepteur, Jean-François Ruchonnet (Cabestan, Snyper), n’a jamais cessé d’y croire, de même que Philippe Dufour, qui était une des bonnes fées horlogères penchées sur le berceau de la V4 : comme quoi l’esprit triomphe toujours de la matière !


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THOMAS PRESCHER QUANTIÈME PERPÉTUEL
L’inventeur des premiers tourbillons-bracelets multi-axes nous devait bien, cette année, un quantième perpétuel interprété à sa manière : son QP 1 (révélation Business Montres du 3 mars) est une pièce « concentrique », dont toutes les indications (par aiguilles) sont disposées sur un même axe, dans une logique de lecture assez rigoureuse. Clarté, ergonomie et efficacité absolues de l’affichage instantané pour les heures, les minutes, le jour, la date et le mois, avec un mini-guichet pour l’année bissextile. On n’est pas ici dans le domaine de l’hyper-horlogerie tonitruante, mais face à une hyper-montre d’auteur-compositeur dont la complexité mécanique est réduite, sans fausse modestie, à sa plus simple et plus captivante expression...



À SUIVRE, DANS LES JOURS QUI VIENNENT, UNE SÉRIE À NE PAS MANQUER POUR BIEN COMMENCER L'ANNÉE 2010...

• Les 10 mots qu’il ne faudrait plus utiliser en 2010... (7 décembre)
• La femme et les 9-10 hommes de l’année 2009... (8 décembre)
• Les 10 ratages les plus monumentaux de l’année 2009... (9 décembre)
• Les 10 mots-clés des vrais changements survenus en 2009... (10 décembre)
• Les 10 plus gros bobards de l’année 2009... (11 décembre)
• Les 10 meilleurs « coups de communication » de l’année 2009... (14 décembre)
• Les 10 concepts virtuels les plus excitants de 2009... (15 décembre)
• Les 10 coups de coeur pas très rationnels de 2009...
• Les 10 meilleures montres de nouvelle génération pour 2009...
• Les 10 montres dont on aurait pu se passer en 2009...
• Les 10 montres (néo)classiques de l’année 2009...
• Les 10 meilleures nouvelles marques de 2009...
• Les 10 nouvelles marques à surveiller en 2010...
• Etc... (ordre d'apparition à l'écran non contractuel et non garanti)