Un malfrat de 36 ans a été condamné pour avoir participé à divers casses, notamment celui de l’usine Baume & Mercier.

«Et on vous souhaite un bon retour chez vous», a ironisé, lundi, le président du Tribunal correctionnel de Nyon pour clore la lecture du verdict. Il venait de prononcer une peine de 460 jours ferme de prison contre un Roumain impliqué dans divers vols. Comme ce dernier a déjà effectué 457 jours de préventive, il sortira jeudi.

Il a été reconnu coupable d’avoir participé à deux cambriolages. Celui d’une villa à Crassier (VD), où son ADN a été retrouvé. Et celui de la manufacture horlogère de Baume & Mercier aux Brenets (NE), «visitée» avec des complices en janvier 2008. Un vol qui avait été abrégé par l’arrivée d’une patrouille.

«Des habitants ont rapporté les montres que les malfrats avaient semées lors de leur fuite», raconte l’avocat du groupe Richemont, propriétaire de la marque. Auparavant, le bâtiment avait été dévalisé à deux reprises, sans doute par la même bande. Mais le tribunal n’a pas pu attribuer ces deux autres délits au prévenu, faute de preuve. «Le préjudice s’é­lève à près de 1,5 million pour mon client», a chiffré l’avocat du groupe de luxe. Des montres et surtout des composants ont été dérobés.

Les vols ont fait du bruit dans le petit milieu de la pègre roumaine, selon le juge. Le défenseur de Richemont a d’ailleurs demandé au prévenu s’il était un connaisseur en horlogerie de luxe. «J’ai découvert la marque Baume & Mercier en lisant des revues en prison», lui a-t-il répondu.
Renaud Bournoud

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