|
A une semaine des salons de Genève 2010 (à peu près 80 marques actives entre le 17 et le 25 janvier prochains), votre Quotidien des Montres vous propose un tour d’horizon de l’actualité horlogère : grandes et petites marques continuent la partie, avec des bonnes et des moins bonnes idées pour la relancer...
••• MONTRES MÉCANIQUES
Changement d’adresse pour le forum Montres mécaniques, qui vient d’emménager ICI et qu’on ne trouve donc plus à montresmecaniques.com : une adresse précieuse, ce forum représentant bien la nouvelle génération des sites d’information horlogère indépendants, segmentés et dédiés à des « niches » d’amateurs (ici, des fans très exigeants de montres mécaniques)...
••• MONTRES DE PLONGÉE
Autre bon exemple de forum dédié, bien cadré et bien fréquenté (donc utile aux marques comme repère instructif sur un marché mal connu) : Temps & Abysses s’affirme « dédié aux belles montres de plongée », c’est-à-dire à des montres mécaniques, faites en Europe (Suisse, France, Allemagne) et certifiées par la norme ISO 6425 (qui définit ce que sont les « montres de plongée). Pas la moindre montre urbaine à « look plongée ». Bizarre parti-pris des animateurs : uniquement des montres « trois aiguilles », sans le moindre chronographe. Marques présentées jusqu’ici : Rolex, Panerai, Glycine, IWC, Jaeger-LeCoultre, Favre-Leuba, etc...
••• « MADE IN MONACO »
Première collection ronde de la marque De Monaco (découverte Business Montres du 18 avril dernier) : cette Ronde d’Or propose un élégant boîtier en titane de 43 mm et un très classique tourbillon 60 secondes (pont saphir) sur un mouvement automatique tout aussi classique en 4 Hz (28 800 A/h) à échappement silicium (image ci-dessus), avec un cadran onyx et nacre, le tout en édition limitée à 18 pièces. Après Zegg & Cerlati et Horus, Ateliers de Monaco est la troisième marque monégasque de haute horlogerie : sur le Rocher, la rumeur annonce d’autres implantations qui finiraient par faire de la principauté – avec la bénédiction de SAS le prince Albert II – une originale watch valley, évidemment on the Rock...
••• JULIEN DRAY (ENCORE !)
Le plus célèbre collectionneur français de haute horlogère, à ses heures député socialiste de l’Essonne, explique dans l’émission « Parlons Net », sur France Info, sa passion pour les montres, son goût de la collection et quelques séquences de sa culture horlogère (pas toujours très sûre, pour un amateur aussi éclairé). On devinera en revanche, dans les questions qui lui sont posées, l’inculture de ses interlocuteurs – qu’il n’a aucun mal à « manipuler » – en même temps que leur hostilité de principe à tout ce qui touche aux belles montres...
••• SUPPLICE PERMANENT POUR UN AMATEUR COMME « JUJU » : il se force à ne plus porter de montre pour éviter les questions bêtes sur la marque et sur le prix. Il n’a même plus la ressource de porter, comme il l’avait fait il y a dix ans, lors de l’affaire de sa Patek Philippe payée en liquide place Vendôme, une Gérald Genta Mickey, en faisant croire à tout le monde que cette pièce de haute horlogerie venait de Disneyland...
••• PEUGEOT SR1
Le concept car inédit Peugeot SR1 – coupé haut de gamme restylé dans le goût Aston Martin – recèle un détail horloger inédit : une Bell & Ross en aluminium, à porter au poignet ou à placer sur le tableau de bord de cette sportive hybride, qu’on pourra découvrir en mars au Salon de Genève (clip officiel sur Daily Motion, avec une apparition de la montre à la minute 01:02)...
••• JEFF KOONS CHEZ COLETTE
Arrivée en France des premières montres Ikepod Horizon « Cannonballs » travaillées par Marc Newson et l’artiste américain Jeff Koons : bien connue des lecteurs de Business Montres, cette montre-fétiche de la rencontre entre nouvelle génération horlogère et art contemporain est déjà visible chez Colette, le concept store-fétiche d’une nouvelle génération d’amateurs de néo-luxe...
••• BREITLING 1996-2009
Compilation sur le site Breitling Source des prix pratiqués par la marque entre 1996 et 2009. Les résultats sont plus nuancés qu’on l’imagine (avec un vrai emballement dès 2004-2005), et il faut les moduler avec un comparateur des prix en billets verts du fait de l’inflation du dollar sur cette période (et de l’effet euro/dollar)...
••• LE CARL BOTTÉ
Choix un peu étrange de Carl F. Bucherer pour son nouvel ambassadeur américain : Pedro Muñoz, le créateur des bottes « mexicaines » Stallion Boot Bel & Co (El Paso), qu’on trouve aussi bien que Colette (Paris) que chez Bergdorf Goodman (new York), mais aussi à Milan et peut-être désormais à Lucerne, Langensandstrasse, chez Carl F. Bucherer. Choix déroutant, puisque c’est la première fois qu’un « ambassadeur » horloger est recruté dans la botterie, mais choix finalement réaliste en termes de life style et d’univers de consommation. Pour les initiés, qui rêvent de ces cuirs exotiques (éléphant, crocodile, hippopotame, galuchat) toujours un peu décalés au pied, Pedro Muñoz est une « légende » de la botte américaine, tout comme les nouvelles montres de la manufacture Carl F. Bucherer peuvent s’avérer décalées au poignet...
••• « SWISS AUTOMATIC »
Marquage relevé sur les montres Submersible de la dernière collection ESQ Swiss (groupe Movado), tout comme sur quelques autres collections de cette marque : « Swiss Automatic », ce qui signale un mouvement automatique Selitta SW 200 et ce qui n’est déjà pas si mal pour une montre assez joliment dessinée et vendue entre 400 et 600 dollars. « Swiss Automatic » à la place du traditionnel Swiss Made (à 6 h) : que retient le client ? Swiss ou Automatic, alors que la montre n’a guère de suisse que son mouvement ? L’astuce est légale et elle souligne l’inanité des projets de réforme d’un Swiss Made qui fait déjà eau de toute part et qu’on n’imagine pas sauvé par un passage à 60 % plutôt qu’à 50 % de sa « suissitude »...
••• PLACE VENDÔME
alors que les grandes artères commerçantes de Paris ont su contenir la baisse de leur prix au mètre carré (stabilité côté Montaigne, Champs-Elysées – troisième avenue la plus chère du monde, après la Cinquième Avenue de New York et Causeway Bay à Hong Kong – ou rue Royale), la seule localisation parisienne qui fait vraiment rêver n’a plus de prix faute de vitrine disponible : les loyers flambent place Vendôme, lieu magique connu dans le monde entier et chasse gardée de quelques happy fews au sein des grands groupes de luxe. Il se peut cependant que ça bouge en janvier et qu’on retrouve sur la place un outsider inattendu...
••• L’INFORMATION AYANT COMMENCÉ À FILTRER (elle était gardée confidentielle par Business Montres pour des raisons légales, ni le comité d'entreprise, ni le personnel de la boutique Bulgari n’ayant pas encore été informés !), il n’y a plus de raison de ne pas en parler : c’est Hublot qui s’installe place Vendôme à l’emplacement de l’actuelle boutique Bulgari, entre Patek Philippe et Chaumet. Nous reviendrons très vite sur ce nouveau « coup fumant » de Jean-Claude Biver...
••• NÉO-BOUTIQUES
Justement, en parlant de nouvelle boutiques, ne pas manquer la revue des meilleurs nouveaux concepts commerciaux proposée par The Cool Hunter. La série est consacrée aux boutiques de chaussures, article par nature répétitif et pas forcément facile à « mettre en scène » : on peut tout vendre de façon créative – et surtout des montres – quand on sait déployer autant d’imagination pour des chaussures !
••• BUGATTI & TITANIC
La nouvelle direction de RJ-Romain Jerome (Manuel Emch) laissera-t-elle passer la Bugatti Brescia Type 22 qui vient d’être retrouvée au fond d’un lac suisse, où elle avait jetée parce que son propriétaire refusait de payer les taxes d’importation ? Repêchée par 49 m de fond, cette Bugatti de 75 ans doit bientôt repasser aux enchères (Bonham’s France, 23 janvier) : une nouvelle « légende » en perspective pour Manuel Emch...
••• SECRETS DE FAMILLE
Initiative intéressante de Baume & Mercier sur Facebook et Twitter : une découverte de 180 ans de l’histoire de la marque à travers ses « secrets d’une famille d’horlogers » et le vrai-faux journal de ses fondateurs. Une bonne idée, originale, ludique et pédagogique, qui permet de présenter le message de la marque plus en finesse qu’avec l’habituelle langue de bois corporate...
••• LEÇON DE MARKETING
Quelques clés – pas forcément déjà racontées – de la méthode du professeur Biver dans PME Magazine (Suisse), où Olivier Toublan interroge le patron de Hublot sur les « règles d’un marketing efficace ». Explications d’une simplicité biblique : « Cohérence, concentration, durée et répétition », avec les exemples de l’actualité récente qui illustrent concrètement le « style Biver ». A lire et à faire lire dans tous les services marketing de la planète horlogère...
••• MOYENNANT QUOI, L’EFFICACITÉ DE CE STYLE se prouve au quotidien par le volume de retombées médiatiques brassées par Jean-Claude Biver (qui n’est jamais en retard d’un « coup fumant », comme on le verra au cours de ces prochaines semaines), mais elle se démontre aussi par le volume des personnels de sa marque : 10 horlogers recrutés depuis quelques semaines, pour une trentaine planifiés par ses ressources humaines avant l’été 2010...
••• LVMH CARTES SUR TABLE
Philippe Pascal, le patron de la branche horlogère de LVMH, intervient dans le même numéro de PME Magazine (Suisse) pour clarifier sa stratégie horlogère. Les chiffres qu’il donne sont étonnants : « Très présent en Suisse, le groupe LVMH y emploie plus de 1100 salariés au total. La division montres et joaillerie occupe quant à elle 690 collaborateurs (dont 385 au sein de TAG Heuer et Cortech, 148 chez Zenith et 105 chez Hublot). Cette division comprend sept marques, dont TAG Heuer, Zenith et Hublot. Cela représente une production d’un peu plus d’un demi-million de montres par année ». Un peu plus d’un demi-million quand la seule marque TAG Heuer affirmait flirter avec les 800 000, voire 900 000 montres : c’est très révélateur !
Question de personnes : à la question « Le pôle horloger du groupe LVMH était-il trop petit pour faire cohabiter deux fortes personnalités comme Thierry Nataf et Jean-Claude Biver ? », la réponse est que... « la question ne s’est absolument pas posée en ces termes-là ! Jean-Claude Biver est un leader charismatique et visionnaire. Jean-Christophe Babin, président de TAG Heuer et Jean-Frédéric Dufour ne manquent ni de talent ni de personnalité. Pour LVMH, il est important d’avoir des dirigeants compétents et courageux qui agissent en entrepreneurs. Ils incarnent leur marque et sont capables de développer leur maison et leurs équipes. Vous n’avez pas l’énergie créative et le leadership pour entraîner des équipes si vous n’êtes pas doté d’une personnalité hors du commun. (...) Jean-Claude Biver restera le temps qu’il souhaite et nous souhaitons, avec Bernard Arnault, que ce soit le plus longtemps possible. C’est quelqu’un de très précieux, non seulement au niveau de Hublot, mais aussi au sein de la division et du groupe. De par sa personnalité, son expérience et sa vision, ses conseils nous sont très utiles. C’est quelqu’un d’extrêmement généreux, qui sait également inspirer les nouvelles générations de dirigeants »...
••• SÉBASTIEN LOEB
Belle opération de Marvin, qui a convaincu Sébastien Loeb de s’associer à son image (Business Montres du 15 décembre) : le « champion des champions » (6 titres de champion du monde des rallyes), promu « sportif préféré des Français en 2009 » par L’Equipe, devient le héros d’une campagne de communication « I Loeb Citroën » lancée par la marque aux chevrons, sur le modèle du « I Love New York » de Milton Glaser. Campagne déclinée sur un mini-site dédié, avec une dizaine de vidéos un peu mystérieuses (« I Loeb maniabilité », « I Loeb climatisation », « I Loeb tenue de route », « I Loeb vision panoramique »)., à découvrir sur Blog O Pub...
••• GÉNÉRALE RESSORTS
Le seul vrai composant stratégique de l’horlogerie n’est pas le spiral (une douzaine de fabricants), mais le ressort de barillet, dont Générale Ressorts (Saint-Imier : 30 ans d’expérience, 4 000 références différentes) verrouille une sorte d’oligopole quasi-monopolistique sur le marché horloger. Générale Ressorts, qui a été repris en 2009 par le groupe Acrotec (révélation Business Montres du 18 mars), qui réalise aujourd’hui 80 % de son chiffre d’affaires dans l’horlogerie, entend à présent se diversifier dans l’automobile, l’aérosptail et le médical, qui pourraient représenter à terme 50 % de son activité...
••• PLUS PLAT, TU MEURS !
Banalisation de la tendance à l’ultra-plat pour les premiers salons 2010, ave les propositions très classiques de Piaget et Vacheron Constantin, dont c’est depuis toujours un marqueur identitaire. Une autre marque du SIHH suit : Ralph Lauren – est-ce vraiment une marque ? – est sa Slim classique, dotée d’un calibre ultra-plat puisé dans le catalogue Piaget et déclinée en 42 mm, avec aiguilles pomme à la Breguet et chiffres romains à la Cartier, en plus d’une lunette sertie toujours à la Cartier. Pas vraiment de quoi affirmer sa singularité sur le marché (surtout avec un concept d’ultra-plat en 2,1 mm, beaucoup moins plat que les mouvements des marques citées ci-dessus)...
••• UNCOMMON
Le designer Scott Wilson, qui avait dessiné la collection des montres Nike Presto, revient sur le devant de la scène avec sa propre collection de montres (Made in Hong Kong), sous la marque Uncommon. Cœur du concept : la possibilité pour chaque acheteur de personnaliser le dessin de sa montre (voire la coque de Macbook, son iPod ou celle de son Blackberry) à l’aide de ses propres motifs (procédé 3D TATT pour Thermo-actve Transdermal Technology). Le « tatouage » des montres (boîtier à bracelet intégré dans un premier temps) est pour l’instant expérimental...
••• PERSONNALISATION
La montre Scott Wilson (information précédente) n’est qu’une illustration de la tendance très lourde à la personnalisation de tous les objets du quotidien : le site Image is Us permet ainsi de transférer sur le cadran d’une montre en commande à peu près n’importe quelle image : démonstration vidéo à l’aide d’un exemple trouvé sur YouTube...
••• TOURBILLON TRIPLE AXE
Aron Becsei, le maître-horloger hongrois (marque Bexei) spécialiste des tourbillons innovants multi-axes travaillés avec des rubis en guise de roulements à billes, annonce pour ce printemps, entre autres nouveautés, un nouveau concept de tourbillon, encore plus dérangeant ! A découvrir à Baselworld si tout se passe bien...
••• TOURNEAU
Un nouveau CEO pour Tourneau : James Seuss, qui était jusqu’ici vice-président de Nike, mais qu’on a connu chez Harry Winston ainsi qu’au Gucci Group et chez Tiffany & Co. Il succède à Howard Lewitt, annoncé partant par Business Montres dès le 28 mai dernier et sans doute sanctionné pour sa mauvaise gestion des rapports entre Tourneau et le Swatch Group (Business Montres du 4 juin)...
••• LANTERNE ROUGE
Pour cause de crise horlogère (38 % des emplois locaux), le canton de Neuchâtel est passé à la dernière place suisse pour le taux d’emploi, c’est-à-dire à la première place pour le chômage ! 7,2 % de taux de chômage (6 213 personnes sans emploi) dans le canton. La situation des autres cantons n’est guère plus enviable : 290 % d’augmentation du chômage horloger dans le canton de Genève en 2009 ! Au plan national, le manque à gagner dû à la baisse des commandes en un an représente l'équivalent de 52 000 salaires annuels moyens d'ouvriers horlogers (5 600 fr. par mois)...
••• ZENITH
Franchise assez rafraîchissante de Jean-Frédéric Dufour (Zenith) dans une interview à WatchTime (Etats-Unis) : il admet ainsi qu’il n’est plus du tout évident que Zenith continue à livrer ses mouvements El Primero aux autres marques du groupe LVMH. Il n’est pas non plus très tendre pour son prédécesseur, qui aurait multiplié les références du catalogue (808 à son départ), alors que l’objectif est désormais d’en conserver 111, plus une trentaine de nouveautés pour 2010, avec 40 % du chiffre d’affaires situé autour de 2 500 euros, 30 % pour les chronos El Primero, 20 % pour les Defy autour de 12 000 euros et 10 % pour les hautes complications à partir de 30 000 euros.
Soit une mutation sensible pour Zenith, puisque les Defy avaient fini par représenter 50 % du chiffre d’affaires sous Thierry Nataf. Lequel est traité sans ménagements excessifs : « Je suis un joueur d’équipe, rappelle Jean-Frédéric Dufour, et on ne peut rien faire sans une équipe dans une manufacture de montres. (...) Je vais tout recentrer sur une base logique, cohérente et coopérative qui implique tout le personnel. (...) Nous avions des coûts excessifs dans trop de domaines et trop de personnes travaillaient en parallèle sur certains projets »...
Le recentrage est également sensible dans le reflux des pièces XXL : « Nous avons nous focaliser sur des montres situées entre 40 et 42 mm de diamètre, avec des dessins classiques, à des prix adaptés, pour regagner des parts sur les amateurs perdus au cours de ces dernières années ». Précision que les initiés apprécieront : « Je ne veux pas critiquer mon prédécesseur, mais je dois avouer que je n’ai rien compris à ses méthodes de calcul des prix »...
••• EN PANNE D’INDEX ?
Comment ne pas imaginer de nouveaux index créatifs dans l’art cadranier, avec les chiffres en nus féminins imaginés par le créateur néerlandais Arjan Benning, qui peut également utiliser des nus masculins et féminins noirs pour une autre « police » de chiffres. Saisissant...
••• HORLOGERIE DIGITALE
Le nombre des applications horlogères pour iPhone dépasse à présent les 25 propositions. Dernière en date : A. Lange & Söhne pour présenter sa montre Zeitwerk (affichage digital).
Autres applications récentes (non signalées depuis la dernière brève de Business Montres à ce sujet) : IWC (catalogue, histoire de la marque et « essai » virtuel de montre), Boucheron (classique : infos, montres et localisation des boutiques), Hermès (uniquement les Grandes Heures), Pierre DeRoche (bonne vidéo) ou Red 8 (logique pour la nouvelle marque web pure player de Christian Bédat)...
••• À PROPOS DE L’APP BOUCHERON, NE PAS MANQUER le gag (on espère corrigé depuis, mais pas sûr) du compteur des minutes du chronographe, qui affiche 35 (minutes) à la place de 05. Encore un coup tordu de Photoshop (pour d’autres « désastres » dans ce goût, un site hilarant : Photoshop Disaster)...
••• TIGER 2.0
Erreur à ne pas commettre : confondre Kate Moss et Tiger Woods ! Prise en flagrant délit de « ligne », Kate Moss ne transgressait pas son image de top-model déjantée et portée sur les excès à la façon d’une rockstar : à la limite, elle la sublimait, d’où le peu de conséquences – sinon financières (quelques contrats publicitaires, évalués à 7-8 millions de dollars) – de sa prise publique de cocaïne.
Tiger Woods, lui, a triché non pas avec son personnage, mais avec son image, « ce que ses sponsors ne lui pardonneront jamais » selon Mark Ritson, expert en branding (estimation : déjà 60 millions de dollars de pertes directes pour le golfeur). Pris en flagrant délit de mensonge avec des serveuses de bar et des stars du porno, il a cassé le mythe d’un Tiger idéalisé, « parfait », dont on se demande aujourd’hui s’il pourra se défaire pour nous proposer une version Tiger 2.0 crédible. Ce qui va forcément poser un problème aux sponsors qui n’ont pas franchement rompu avec lui. Aux Etats-Unis, en tout cas, la commotion est douloureuse et le Woodsgate loin d’être forclos, avec des relents racistes déjà perceptibles. Et pas seulement avec la couverture de Vanity Fair de février, dont Business Montres parlait le 6 janvier (intéressante analyse du « marketing des égéries » sur Darkplanneur)...
••• SÉANCE DE RATTRAPAGE •••
Pour ceux qui ne rentrent qu’aujourd’hui et qui s’en voudraient d’avoir manqué quelques informations intéressantes depuis le début de l’année…
• MÉTÉORITE MARTIENNE : La première montre décorée avec une météorite venue de la planète Mars est signée Louis Moinet...
• ANTICYTHÈRE : Une concept watch-événement , qui fait passer au poignet la « mécanique d’Anticythère », premier ordinateur mécanique de l’histoire de l’humanité, avec des complications mécaniques encore jamais tentées dans l’histoire de l’horlogerie...
• TÉLÉPHONE HORLOGER : les premières révélations sur le travail de la jeune équipe parisienne de Celsius X VI II, qui veut « créer de nouveaux objets nomades qui marient micro-mécanique et micro-électronique » (547 composants annoncés)...
• VENTES PRIVÉES : La fin de l’anarchie dans les ventes privées de montres de luxe, avec l’initiative de consolidation prise par Claudio Zampini pour 4 selected people...
• DESIGN : « L’œil et la main de Xavier Perrenoud », avec la proto exclusif de l’Admiral’s Cup Baselworld 2109 « Trip to Mars »...
• GUERRE DES ROTORS, ÉPISODE 3 : les similitudes entre les quatre mouvements automatiques attribués jusqu’ici à Perrelet les désignent comme inspirés par le même concept, mais Joseph Flores vient d’exhumer un dessin qui permet de les rendre à Sarton...
• MONO-AIGUILLE : la vogue des montres mono-aiguilles ne se dément pas, avec une nouvelle proposition de Pita (Barcelone) dotée d’un nouveau mouvement automatique...
• MB&F : De quoi sera donc faite la prochaine version de la MH2, rebaptisée HM2-SV ? Teasing de rigueur et première image dans Business Montres : SV, avec un S comme Sapphire ?
• ROLEX : Le nom du nouveau directeur commercial monde de Rolex a été dévoilé non officiellement par Business Montres (5 janvier)...
• MÉMOIRE 2010 : Les dates et les anniversaires horlogers dont il faudra se souvenir cette année. Une série toujours très appréciée et déjà largement photocopiée dans les manufactures...
• 33e AMERICA’S CUP : Alors que Jean-Claude Biver se retrouve tout seul (Hublot à bord d’Alinghi) pour défendre l’horlogerie suisse face à BMW-Oracle, on se demande toujours qui sera le chronométreur officiel de la Coupe ? Les rumeurs valenciennes annoncent une surprise. Qui pourrait ne pas en être une pour les lecteurs attentifs de Business Montres...
• TAG HEUER : séance de gommage sur le site de TAG Heuer, avec une « modulation » de la présentation du golfeur par la marque et un « caviardage » en règle de la langue de bois devenu choquante à la lumière du Woodsgate...
|