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Le 20e Salon international de la haute horlogerie (SIHH) ouvrira ses portes lundi. Il emmène cette année dans son sillage Geneva Time Exhibition (GTE), un rendez-vous de créateurs et marques indépendants, ouvert aux professionnels et aux collectionneurs.
"La situation d'un an sur l'autre est très différente", a indiqué à l'ATS Fabienne Lupo, vice-présidente et directrice générale de la Fondation de haute horlogerie (FHH), qui organise le Salon international de la haute horlogerie (SIHH). "L'édition 2010 semble sous de meilleurs augures", annonce-t-elle.
Difficile de faire pire qu'en 2009, période d'inconnues majeures avec un salon qui s'est tenu pour la première fois en janvier, en pleine crise financière mondiale. "On était dans l'oeil du cyclone", résume Mme Lupo. "L'inertie prévalait, on était en pleine période de gel".
En dépit d'une année guère brillante pour les exportations et plus généralement pour l'économie, le SIHH s'ouvrira le 18 janvier et jusqu'au 22 janvier dans un contexte moins tendu. "Depuis novembre et surtout décembre, le léger rebond constaté sur les marchés pourrait être l'amorce d'un redressement", estime la directrice générale de la FHH.
Ce petit mieux, qui concerne même les marchés sinistrés comme les Etats-Unis, donne un regain d'optimisme au secteur. Il se traduit dans les inscriptions au niveau des clients des marques exposantes au SIHH, et dans la participation de la presse internationale. Plus de 12'000 visiteurs sont attendus dont 1300 journalistes.
Une fréquentation qui ne marquera pas encore le retour aux bons chiffres de 2008 (soit 14'000 visiteurs) mais sera supérieure à celle de l'édition 2009, en chute de 20%. "La légère reprise des ventes au consommateur final constatée en fin d'année dans l'horlogerie laisse espérer une reprise des commandes".
L'édition 2010, qui se tient comme d'ordinaire à Palexpo, occupera les 21'000 m2 de la halle 6 et quelque 15'000 m2 de la halle 5. Elle accueillera dix-neuf exposants contre dix-sept l'an dernier. Deux marques contemporaines déjà membres de la fondation, Greubel Forsey et Richard Mille, font leur entrée au SIHH.
Mais dès l'après-midi du 17 janvier, Genève sera à l'heure horlogère avec l'ouverture au Centre international de conférences de Genève (CICG) de Geneva Time Exhibition (GTE). Ce salon de créateurs horlogers indépendants est destiné aux professionnels et aux collectionneurs, accrédités par les exposants.
"Nous avons connu un succès phénoménal qui a dépassé nos attentes", explique Florence Noël, directrice de GTE. "Lancé avec deux marques il y a dix-huit mois, le concept repose sur une plateforme d'exposition clé en main qui a beaucoup plu".
Le nombre des exposants est passé de 29 en novembre à 38 aujourd'hui. Quelque 2000 visiteurs devraient faire le déplacement au salon GTE jusqu'au 22 janvier pour découvrir des collections souvent contemporaines, reflet de la créativité genevoise.
"GTE s'adresse à une clientèle plus large que le SIHH dont l'accès est restreint", souligne Florence Noël. "Le pouvoir d'attraction du SIHH n'est pas nouveau", rappelle pour sa part Fabienne Lupo. "C'est la rançon du succès. Il est logique que des marques veuillent profiter d'un événement tel que le SIHH".
Outre ces deux salons, une vingtaine de marques organisent elles aussi leurs propres expositions dans les hôtels genevois ou à domicile, comme le groupe Franck Muller, plaçant durant une semaine, Genève au centre du monde horloger.
ats/r - Romandie News |