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Debout les gars, réveillez-vous !
 
Le 14-01-2010
de Business Montres & Joaillerie

SIHH – 5 jours : à part la neige (toujours abondante à Genève, où elle est susceptible de paralyser les transports), on ne voit pas ce qui pourrait enrayer la mécanique de ces premiers salons 2010.

Votre Quotidien des Montres a dézoomé de Genève pour se promener un peu partout sur la planète horlogère.__

...CETTE SEMAINE, ON A ZAPPÉ SUR...

••• UN ACRONYME GÉNIAL...
...résumé par le concept ISO : « In The Spirit Of », qui concerne toutes les montres qui repompent en chœur ce qui fait l’« esprit » des montres de la grande légende suisse. C’est au nom de la tendance ISO qu’on recopie les Submariner « militaires » de Rolex, qu’on réédite en sauvage les Ploprof d’Omega ou les Fifty Fathoms de Blancpain, voire qu’on recrée sans vergogne. Marque américaine spécialiste de l’ISO : Orange Watch Company, qui travaille sur des bases Soprod ou Sea-Gull et qui affiche un portefeuille de projets très prometteur – au moins pour ce qui est du pillage systématique de tous les succès du patrimoine horloger suisse...


••• UNE EXPLICATION AMUSANTE...
...à l’annulation par Larry Ellison (BMW-Oracle dans l’America’s Cup) de ses régates internationales d’après la Coupe qu’il courra à Valence (Business Montres du 6 janvier). Ou, du moins, une quatrième logique par rapport aux trois hypothèses avancées ici pour expliquer ce forfait pour le Louis Vuitton Trophy d’Auckland : Larry Ellison s’est trouvé une autre passion et il vient de racheter le méga-tournoi de tennis d’Indian Wells (Californie), qui débutera le 8 mars ! Sont attendus pour cette compétition, qui garde son nom de BNP Paris Open, Rafael Nadal, Vera Zvonareva et les 300 meilleurs joueurs de la planète...


••• UNE SÉRIE DE REMARQUES TRÈS PERTINENTES...
...chez les lecteurs intéressés par la chronique de Business Montres sur les « gonflants obsédés de la Rolex » : emportée par son absurde reductio ad Rolexum, Marie-Georges Buffet a tout simplement oublié que bon nombre des icônes historiques internationales de son camp avaient été des amateurs de Rolex – à commencer par les dirigeants de l’ex-Union soviétique. Business Montres signalait très récemment la passion de Che Guevara pour les Rolex et celle des dirigeants nord-coréens – les derniers dictateurs staliniens de la cette planète – est de notoriété publique…


••• UN CALENDRIER HORLOGER...
...réalisé par et pour le site Horlogerie suisse dans le style calendrier des Postes : on peut le télécharger pour l’imprimer. La bonne idée serait de le marier à des « éphémérides horlogers » tels que Business Montres a pu en publier pour ne manquer aucun des anniversaires importants de 2010. Un projet collaboratif à lancer, pour 2011, dès la rentrée de septembre : on doit pouvoir trouver un événement horloger par jour pendant un an...


••• UNE MUTATION TRÈS SIGNIFICATIVE...
...de François Curiel, qui dirigeait jusqu’ici les opérations de Christie’s en France et en Suisse : après neuf ans d’Europe, il prend en charge Christie’s en Asie, c’est-à-dire la zone la plus dynamique en termes d’enchères (12 % du chiffre d’affaires de Christie’s en 2009, contre 9 % en 2008), alors que le marché européen s’essouffle et s’asphyxie progressivement. Grand ami de l’horlogerie et de la joaillerie, François Curiel m’abandonne pas la Suisse, mais on peut déjà imaginer qu’il favorisera les ventes de montres dans cette asiatisation à marches forcées de Christie’s...


••• UNE SÉRIE DE DISCUSSIONS SAVANTES...
...sur le Net à propos des années 2010 en anglais : « Two thousand ten » ou « Twenty Ten » for the 10s ? On serait ainsi passé des années zéro (noughties) aux teenies. En français, c’est plus simple : « années dix » ou « années deux mille dix » ! Ce qui l’était moins pour la décennie précédente : « années 2000 » (ce qui peut désigner tout le XXIe siècle, voire tout le millénaire) ou « années zéro-zéro » comme l’écrit souvent Business Montres ?


••• UNE PASSION MÉTÉORITIQUE...
...chez Louis Moinet, puisque Jean-Marie Schaller, après sa Meteoris enrichie d’une pierre martienne (Business Montres du 10 janvier), nous prépare pour Baselworld une édition limitée de son chronographe à rattrapante Jules Verne Instrument II, avec seulement 60 montres disponibles en cadran noir ou argent.
La Meteoris à l’ADN martien n’est en fait que le premier tourbillon d’une série de quatre montres astro-météoritiques, qui seront présentées dans un écrin conçu comme un planétarium par Rémy Chauvin, qui est le spécialiste mondial de cet exercice. Ce planétarium (pièce unique pesant près d’un quintal et haut de 150 cm, ) reproduit les mouvements respectifs de toutes les planètes du système solaire en plus des phases de la Lune : la sphère qui représente la planète Mars a été enduite de poudre de météorite martienne, et celle de la Lune de météorite lunaire. La Terre est frottée d’une poudre provenant du sultanat d’Oman, alors que Mercure s’est vu réserver une poudre provenant de la météorite Sahara 99555, considérée comme d’origine mercurienne. Pour le soleil, on a choisi une poudre de la météorite Itqiy, considérée comme issue d’un astéroïde solaire. Les trois autres tourbillons de cette série exceptionnelle – qui sera vendue aux alentours de 4 à 5 millions de dollars – sont décorés de lamelles prélevées sur la « Pierre de Rosette » (météorite âgée de 4,5 milliards d’années, trouvée au Sahara et considérée comme la plus ancienne jamais découverte sur la Terre), sur un mystérieux astéroïde solaire (Itqiy : origine saharienne) et sur « Moon » (météorite lunaire découverte dans le sultanat d’Oman).


••• UNE SUBTILE RECONSTITUTION...
...au Japon, dans le cadre du musée d’horlogerie de Suwako, de la fameuse horloge astronomique à eau construite il y a plus de 900 ans à Kaifeng, par l’ingénieur Su Song, savant officiel de la dynastie Song. Cette tour-horloge (clepsydre) avait près de 12 m de haut : elle sonnait les heures et affichait de nombreuses indications astronomiques (détails, en portugais, sur le site Estaçāo Chronographica, où Fernando Correia de Oliveira nous raconte l’histoire)...


••• UNE SAVOUREUSE CONVERGENCE...
...électro-mécanique avec le concept Finger Power des designers Song Teaho et Hyejin Lee : sur le principe des crécelles qu’on fait tourner, ce n’est ni plus ni moins que la redécouverte du bon vieux principe de la dynamo, avec une batterie qu’on fait tourner au bout du doigt pour recharger une batterie de téléphone. 130 tours autour de l’index pour deux minutes de conversation ! Au fait, ce n’est jamais que le bon vieux principe du rotor de l’horlogerie mécanique : on peut déjà imaginer, avec ce concept, des montres de haute horlogerie dont la batterie – destinée à des fonctions électroniques annexes – se rechargerait en faisant en quelques agitations de l’index. A suivre !


••• UNE BIZARRE FAÇON DE TRAITER L’OR...
...chez les détaillants américains, qui viennent de commander à Jaeger-LeCoultre une série limitée de Master Compressor Navy SEALs en « or noir », comprenez en or noirci PVD pour faire « encore plus militaire » ! Accessoirement, ça permettra aussi de vendre plus cher cette série limitée Beverley Hills. L’anti-bling reste malgré tout du bling...


••• UN PIED-DE-NEZ AUX PROPHÈTES...
...de la prochaine réduction de la taille des monstres masculines : c’est sans doute en pensant à eux que Diesel (groupe Fossil) a conçu sa nouvelle DZ 1318 Bad Ass à boussole intégrée ! Taille : 55 x 42, en 13 mm d’épaisseur, avec double cadran indépendant, chronographe et boussole (image ci-dessus). Une petite sœur de la DZ 7127 repérée cet été par Business Montres (30 juillet), sans doute encore moins portable, mais tellement amusante par son décalage non-conformiste. On espère à ce sujet que le changement de directeur artistique chez Diesel n’affectera pas les collections de montres, qui font preuve depuis plusieurs saisons d’une dynamique étonnante...


••• UN RETOUR DE TEXAS INSTRUMENTS...
...sur le marché du chrono électronique, avec une proposition eZ430-Chronos conçue comme une « base sportive » enrichie d’une interface USB pour enregistrer les données recueillies (distance, cardiofréquencemètre, etc.). Amusant quand on se souvient que Texas Instruments avait été un des détonateurs américains de la révolution du quartz...


••• UNE PROPOSITION À CINQ AIGUILLES...
...chez Pierre DeRoche, qui annonce pour Baselworld une version Penta (« cinq » en grec) de son chronographe GrandCliff TNT, dans la même philosophie que la GrandCliff TNT Royal Retro qui avait marqué Baselworld 2009 : 6 aiguilles des secondes rétrogrades) ! Egalement au programme, une version « très féminine » du chrono grande date GrandCliff (moins technique, plus sensible) et une série limitée de trois montres à sonnerie en or rose, livrée dans un coffret marqueté et conçu pour la résonance (proposition déjà repérée à Baselworld 2009, mais travaillée dans une logique de décoration très vallée de Joux, mais avec une technologie du XXIe siècle pour le cadran)...


••• UNE NOUVELLE MARQUE...
...(encore une !) éclose sur ce terreau fertile que sont devenus les Pays-Bas : Pellikaan Timing. Une création personnelle d’Hubert Pellikaan. Conception et réalisation locale, avec des mouvements manuels Unitas (ETA) : le design – très néo-hollandais dans sa rigueur – privilégie le style classique, avec une PT 2 ultra-lisible (cadran contrasté, petite seconde à 6 h, bracelet en cuir « professionnel »), une couronne épaisse, un boîtier confortable (45 mm) et une vente en ligne (790 euros).


••• UNE AUTRE NOUVELLE RÉFÉRENCE...
...(encore une !) dont on commence à parler : ZZero, travaillée dans le goût italien (couleurs qui « pètent » et inspiration de l’air du temps) à des prix raisonnables et dans une logique de mode. La distribution marie le réseau HBJO aux boutiques tendance, avec un peu de diamant (les « larmes de Dieu », Lacrime degli Dei, tout un programme !), des montres-bagues, une série de La Copia pleines de punch (comme son nom l’indique, c’est repompé sur tout ce qui marche) et des sportives masculines qui ne manquent pas de dignité...


••• UNE FRANCHE RIGOLADE...
...avec la montre-coucou du créatif belge Thomas Cruyl repérée sur Designboom : rien de moins qu’un mini-coucou de style Forêt-Noire, avec ses décorations en bois, mais à porter au poignet. Ce coucou-bracelet est évidemment une world premiere de l’histoire horlogère...


••• UN CONCEPT « VERSATILE »...
...chez le joaillier espagnol Carrera & Carrera, avec la collection Pulso, des montres de joaillerie équipées de lunettes et de « capots » mobiles, sertis et très décorés, ce qui permet d’en changer très facilement le style. Aquanautic avait déjà tenté une avancée dans cette direction, qui a le double avantage de la convertibilité et de l’animation du trafic en boutique (on revient plus facilement pour un accessoire que pour une montre), mais le « médaillon » d’Aquanautic était également transformable en pendentif...


••• UN NOUVEL OBJET DU TEMPS...
...à classer parmi les propositions des créateurs contemporains : après le bracelet-montre sans montre (Business Montres du 31 juillet), le créateur Martin Margiela nous propose dans sa collection d’accessoires une ceinture-montre, toujours sans montre évidemment (ce serait trop facile !), qui ne retient de l’horlogerie que la structure du boîtier et le bracelet, ici étiré aux dimensions d’une ceinture. Intéressant...


••• UNE INITIATIVE INATTENDUE...
...de l’EPFL de Lausanne, qui organise les 17 et 18 avril prochains une opération mixte pour ses étudiants et ses chercheurs : un doublé rallye automobile-exposition de montres. Soit une formule originale pour un public passionné de belles mécaniques, avec un ciblage générationnel qui devraient privilégier les « nouvelles marques » indépendantes plutôt que les maisons de tradition. Quinze à vingt de ces nouveaux acteurs de la montre sont attendus.


••• UNE AVANCÉE DES PREMIERS APP-HORLOGERS...
...tels que Business Montres en pronostiquait l’émergence dès le 11 mai dernier : un des pionniers de cette tendance est Emerald Sequoia qui développe pour les iPhone des montres virtuelles qui ressemblent aux grands classiques de l’horlogerie mécanique, avec toutes les fonctions et complications imaginables. Au point qu’on peut parler de... PAE, pour « philosophie (mécanique) assistée par électronique ». Déjà une quinzaine de modèles en catalogue, dans tous les styles, mais c’est payant !


••• UNE PREUVE SUPPLÉMENTAIRE...
...de l’intérêt horloger des iPhones, qui ne servent pas seulement à donner l’heure à ceux qui ne portent pas de montres, mais qui peuvent aussi devenir de fantastiques objets horlogers à part entière, comme ce dock pour iPhone imaginé par The Sharper Image (via Gizmodo). Une vraie « horloge mystérieuse », qui ajoute à sa fonction horlogère un ampli pour écouter sa propre musique...


••• UN NOUVEAU CHAMP COMMERCIAL...
...pour les détaillants HBJO français, qui voient Fossil leur proposer ses différentes lignes de maroquinerie (déjà en vente dans les propres boutiques de la marque). Au programme, bagages classiques, mais aussi petite maroquinerie masculine ou petites boîtes à montres à des prix très accessibles qui en font d’excellents compléments de diversification commerciale.


••• UNE AMORCE DE POLÉMIQUE...
...internationale avec la dernière campagne publicitaire « Les Must » de Cartier : associer sur une même image un adorable bébé-panthère et une montre Must qui semble réalisée (cadran et bracelet) avec la peau du même chaton, ce n’est pas forcément très habile (visuels de Patrick & Victor Demarchelier). Surtout au moment où les marques sont confrontées aux pressions du « Save Your Logo », mouvement qui exige d’elles une contribution à la préservation dans la nature de leur animal-fétiche (exemple : Lacoste et son crocodile). La campagne est superbe (voir le mini-site dédié), mais sa pertinence reste à démontrer avec l’hyperesthésie moderne à tout ce qui concerne les animaux à fourrure, à plus forte raison ceux qui ressemblent à des peluches : lire à ce sujet la chronique d’Ariel Adams dans A Blog to Read, bien typique des « signaux faibles » envoyés par le marché...


••• UN ANNIVERSAIRE MÉMORABLE...
...(à fêter demain, 14 janvier, date du vote de la loi de 1930 qui a décidé de sa construction) : les 80 ans de la ligne Maginot, structure de fortifications qui devait protéger en continu les frontières orientales de la France de la Suisse à la Belgique (tout en commençant formellement, d’ailleurs, sur les rives mentonnaises de la Méditerranée). On sait ce qu’il est advenu de cette « nécessité stratégique », conçue dans une logique défensive : les divisions blindées du IIIe Reich sont passées à l’offensive par les côtés non fortifiés ! Cette ligne Maginot symbolise parfaitement les illusions de ceux qui se croient protégés, mais qui – contrairement à leurs adversaires – sont surtout murés dans leurs certitudes et dans leur manque d’imagination. Rappel historique à méditer dans les manufactures de montres...

 



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