|
Dernier volet de notre « guide » des exposants pour Genève 2010.
Après les multiples salons officiels et les marques indépendantes logées dans les palaces des bords du lac, les deux fêtes qui compteront pendant la semaine de folie qui s’annonce.
••• HUBLOT MOBILISE CHICO & LES GYPSIES
C’est pour se mettre à l’heure méditerranéenne – lancement de la Big Bang Alinghi oblige – que Hublot a convoqué Chico et ses Gypsies (Chico est le fondateur des fameux Gipsy Kings). Ça va chauffer, dimanche soir, au Métropole de Genève, avec flamenco sur les tables, à la veille du SIHH, histoire de poser l’ambiance à la valencienne avant une watch week trépidante.
On parlera sans doute un peu de la 33e America’s Cup, pour laquelle il n’existe encore aucune certitude pour un premier coup de canon théoriquement prévu pour le début février : toujours pas d’horloger à bord de BMW-Oracle et toujours pas de chronométreur officiel pour la Cup. Encore que, sur place, à Valence, le matériel de communication soit déjà prêt et le secret un peu éventé...
En tout cas, le style muy caliente de Chico et de ses Gypsies contrastera nettement avec les soirées privées et les dîners réservés un peu guindés qui accaparent les invités du SIHH...
••• LES FRANC-MONTAGNARDS ONT DU GOÛT
A l’appel de la marque Rudis Sylva et du très rudissylvain Jacky Epitaux, qui tient salon au château du Grand-Saconnex, un lot fabuleux de médailles d’or au concours suisse des produits du terroir sera regroupé mercredi au château (uniquement sur invitation) : de la tête-de-moine (Brahier, à Saignelégier), du pain à la bière et des gâteaux au lard (Parrat, à saignelégier), des saucisses sèches (Sauser, aux Breuleux), des pâtés (Joliat, à Glovelier), des viandes fumées et séchées (Bilat, aux Bois), des gruyères (Kaelin, au Noirmont), des pains aux fruits (Wenger, au Noirmont), le tout arrosé de bières des Frances-Montagnes (BFM, Abbaye de Saint Bon-Chien, qui a été élue « meilleure bière du monde » par le New York Times). Sans parler des saucisses grillées des Franches-Montagnes, servies avec pommes de terre et cervelas par Pierre Bilat, le boucher des Bois.
Accent jurassien garanti, bonne humeur caustique et vrais professionnels qui ne manquent pas d’appétit, qu’il s’agisse de nouveaux concepts horlogers ou de gastronomie du terroir : c’est le charme des Franc-Montagnards ! Ils font des montres depuis quatre siècles (ils en faisaient même la contrebande aux temps héroïques) et ça les amuse beaucoup de venir prouver leur grande santé aux bourgeois de Genève...
Bref, une soirée on ne peut plus Suisse profonde, conviviale et enracinée, qui tranchera, elle aussi, avec les sushis-champagne de la fusion food chère au SIHH.
••• C’EST LÀ QU’IL FAUDRA ÊTRE (OU AVOIR ÉTÉ) POUR EN ÊTRE
S’il n’y a que deux fêtes à fréquenter pendant toute la semaine de Genève 2010, c’est entre ces deux pôles qu’elles se jouent : folie latine ou saveurs franches-montagnardes ? A chacun selon ses plaisirs, mais ces deux options rendront très fades les dîners conventionnels de la concurrence.
••• L’AUTRE RENDEZ-VOUS À NE PAS MANQUER reste malgré tout la conférence-débat de Joseph Flores, dimanche 17, vers 17 h : l’historien de l’horlogerie présentera au CICG de Genève (même lieu que le salon GTE), le dessin d’Hubert Sarton, daté de 1778, qui authentifie le rôle décisif de cet horloger liégeois dans l’invention du mouvement automatique à rotor. De quoi clore définitivement la polémique sur l’attribution de cette invention à Sarton ou à Perrelet : dommage que les historiens officiels, tenants de l’hypothèse Perrelet, aient choisi de se défiler les uns après les autres plutôt que d’accepter de débattre avec Joseph Flores...
• Le dessin ci-dessus, ainsi que celui des deux articles précédents (Business Montres du 12 janvier et du 13 janvier) sont du jeune et talentueux illustrateur londonien Dan Stafford. |