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Suite et fin de notre enquête sur la « guerre des rotors », dont le point final sera la présentation du dessin d'Hubert Sarton, ce dimanche, à 17 h,lors de la conférence-débat organisée au CICG de Genève par Joseph Flores : sans dévoiler encore ce dessin, quelques imparables considérations techniques...
••• UN BON DESSIN VAUT MIEUX QU’UN LONG DISCOURS
Cette présentation modernisée est une interprétation de l’original du croquis déposé par Hubert Sarton à l’Académie des sciences de Paris, avant le 16 décembre 1778. Croquis dont Business Montres a raconté (25 novembre) la découverte fortuite, avant d’en étudier l’authenticité et, enfin (6 janvier), les irréfutables similitudes avec les quatre mouvements automatiques connus, considérés comme les pionniers et attribués jusqu’à cette année à Abraham Louis Perrelet.
Hubert Sarton n'avait de logiciel de CAO pour exprimer ses idées : on découvre cependant que son dessin à la plume est très sûr pour ce qui est de la technique horlogère, et parfaitement bien pensé...
La transformation a consisté à supprimer les textes que Sarton y a apposés, afin de rendre plus lisible le tracé du croquis et de donner un peu de couleur au différents mobiles horlogers concernés. Ces mobiles sont numérotés et indiqués par la flèche partant de chacun de ces numéros. Leur appellation est donnée en au-dessous.
C’est la compréhension technique de ce dessin de la main de Sarton qui permet d’éclairer le texte du mémoire déposé devant l’Académie des sciences (document authentique et seule trace historique probante concernant l’« invention » du premier mouvement automatique à rotor).
Cet éclairage technique permet aussi de vérifier et de prouver que les quatre mouvements automatiques retrouvées à ce jour obéissent à la même logique de conception horlogère. Il serait absurde de nier l’évidence : si ce dessin est de Sarton, les mouvements qu'on connaît le sont aussi tellement les correspondances et les similitudes s’imposent, même aux yeux des non-initiés.
Lors de la conférence-débat au CICH de Genève, demain à 17 h, la présentation de Joseph Flores permettra de comparer ce croquis avec l’original de Sarton d’une part, et avec l’un des mouvements à rotor connus d’autre part.
Business Montres présentera également demain, à l’heure de la conférence, un document plus précis sur les correspondances entre le dessin de Sarton et les mouvements attribués à Perrelet.
Une page maladroitement écrite de l'histoire horlogère se refermera, reléguant les hypothèses perrelistes parmi les fausses pistes du conformisme ambiant. S'ouvrira alors un nouveau champ de recherches : celui des prédécesseurs de Sarton et des mouvements automatiques dont on parlait avant Sarton (par exemple, ceux que cite Breguet dans ses mémoires)... |