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Pour parler de montres, Genève, encore Genève, toujours Genève, mais aussi un peu ailleurs !
 
Le 19-01-2010
de Business Montres & Joaillerie

Désolé, mais c’est à Genève que ça se passe cette semaine, avec (au moins)80 marques à la manoeuvre.

Donc, priorité aux marques présentes sur les bords du lac.

Avec, malgré tout, quelques petits coups de projecteur sur ce qui se passe ailleurs, en Suisse et dans le monde.


••• SALON ALTERNATIF GTE
Forte affluence, hier dimanche, pour le premier salon de Genève 2010 à ouvrir ses portes : sur les 80 marques actives pendant la semaine de Genève 2010, un peu plus de la moitié (41 exactement) sont concentrées au GTE du Centre international des conférences de Genève, point de rendez idéal entre Palexpo et les hôtels, avec un service de limousines et de navettes déjà en place. Beaucoup de détaillants du Proche-Orient et d’Asie profitaient de cette journée off du SIHH pour s’offrir une promenade dans l’horlogerie créative, ou même pour passer commande. Bon nombre de journalistes russes et asiatiques également, mais surtout un gros contingent d’amateurs et d’internautes venus apprécier une ambiance qui ressemblait fort à celle de Belles Montres (Paris), marques institutionnelles en moins...


••• SALON ALTERNATIF (BIS)
Bonne analyse des salons parallèles au SIHH dans Le Matin Dimanche (Suisse), avec une interview de Richard Mille qui explique que « toutes les marques ont besoin de notoriété et de respectabilité » – c’est la première fois que cette dernière valeur apparaît dans son discours. Preuve qu’il devient à son tour « classique » ?


••• TROIS EN UN
Mieux qu’Yvan Arpa, présent à GTE avec deux marques et demi (Artya, Volna et un peu Black Belt), Jean-François Ruchonnet : il fait la navette entre le stand de Cabestan, celui de Snyper et celui de Marvin, dont il est le coach pour une nouvelle collection très horlogère (mais également pour gérer le nouveau partenariat avec Sébastien Loeb : révélation Business Montres du 15 décembre).


••• VALBRAY
Premier salon horloger pour Valbray, marque française (révélation Business Montres du 2 décembre), dont les animateurs découvraient hier que la haute horlogerie se travaille également marteau à la main (pour monter le stand) et Ajaxvitres au chiffon (pour nettoyer les vitrines), mais, déjà, une première évolution de leur « chronographe à diaphragme » en version achromatique plutôt réussie (image ci-dessus). Avec un autre bonne nouvelle : le réalisme du prix, redescendu sous les 7 000 euros...


••• ET HAÏTI ?
Rien à GTE pour rappeler aux amateurs de montres de luxe qu’il se passe de drôles de choses dans les Caraïbes. Pas la moindre allusion, ni non plus le moindre geste de compassion chez Hublot, où la zone Caraïbes est pourtant une de celles qui affichent le plus spectaculaires taux de croissance des ventes et des profits ? Alors que le champagne coulait à flots, les horlogers n’auraient-ils plus de cœur ?
••• LES HOMMES NE SONT PAS LES MARQUES : sur Facebook, Antonio Moura (Omoura) a réussi à regrouper 5 000 euros à raison d’un euro par membre de son groupe sur les réseaux sociaux : il n’vait que la moitié de ces 5 000 membres avant le week-end, preuve que la mobilisation d’une communauté professionnelle est toujours possible (Business Montres du 15 janvier et du 20 novembre). Cette somme sera remise à l’association médicale portugaise AMI, qui travaille sur le terrain dans l’île sinistrée...


••• HUBLOT & LES GYPSIES
Ambiance un peu étrange, hier soir, au Métropole de Genève, où Hublot inaugurait Genève 2010 sur un rythme très caliente, avec Chico & les Gypsies pour le rythme et Ernesto Bertarelli pour le vent dont personne ne sait encore s’il soufflera bien dans trois semaines sur les voiles d’Alinghi : les Américains de BMW-Oracle ont l’air tellement décidé à gagner cette 33e America’s Cup sur le bureau des juges plutôt que sur l’eau que tous les experts se demandent s’il va se passer quelque chose le 8 février, les jeux Olympiques d’hiver mobilisant tous les médias dès le 12 février !
Sachant que Larry Ellison , l’armateur américain challenger d’Ernesto Bertarelli, est pris en mars pour cause de tournoi de tennis à Indian Wells, tout serait reporté en mai, voire en juin. De l’avis d’un expert nautique venu accompagner Ernesto Bertarelli et admirer le « Bibi Show » d’un Jean-Claude Biver en pleine forme, les équipes de Valence sont pour le moins démotivées et pas vraiment prêtes à prendre la mer dans trois semaines ! D’où l’irréalité de cette Hublot King Power Alinghi (superbe logo en relief sous le saphir), qui pourrait rester « virtuelle » malgré son édition à 333 exemplaires : « virtuelle » peut-être sur le plan de la mémoire sportive, mais diablement commerciale, avec une demande et des pré-commandes déjà supérieures à la limitation...


••• BVLGARI ET LES « CONS » (SUITE)
Parmi les sujets commentés dans les couloirs des salons et des palaces, l’affaire Bvlgari-Genta & Roth occupait évidemment une place non négligeable. Plusieurs grands détaillants ont eu l’impression d’être « pris pour des cons » (pas d’autre mot, désolé !) par Francesco Trapani, qui est venu expliquer publiquement la semaine dernière (Business Montres) que, depuis dix ans, il savait que les marques Gérald Genta et Daniel Roth n’avaient été rachetées que pour être un jour intégrées à Bvlgari, alors que toutes ses déclarations depuis dix ans – dont plusieurs entretiens avec Business Montres, don le dernier à Baselworld 2009 – insistaient sur la préservation de l’identité Genta et Roth. Ils se sont sentis manipulés au moment prendre ces deux marquesdans leurs vitrines, puis scandaleusement abandonnés en rase campagne et contraints de brader pour rentrer dans leurs fonds.
Pour plusieurs journalistes internationaux, le même sentiment d’avoir été « pris pour des cons » s’accompagnait d’une insultante impression de mépris après cette annonce de l’abandon programmé de Genta et Roth par Bvlgari, qui a perdu là le peu de confiance dont la marque était encore investie dans la communauté professionnelle. Un piteux désastre de communication dont Bvlgari aura du mal à se remettre...


••• BNB ET LES VICTIMES PIÉGÉES
L’annonce (encore officieuse) de la faillite BNB était l’autre buzz du week-end dans la haute horlogerie, avec des détaillants eux aussi pris en otage (comment expliquer aux clients que leur « ovni » ne sera pas livré, ou pas repris en SAV ?) et des journalistes interloqués par l’ampleur prévisible des dégâts. Même inquiétude chez les marques, qui ont fait dès vendredi le siège de la manufacture BNB pour récupérer les mouvements commandés et en cours de livraison : prière désormais de montrer patte blanche (c’est-à-dire cash ou virement bancaire effectué) pour reprendre son bien. Certains patrons ont même failli en venir aux mains avec Matthias Buttet, qui montait lui aussi en pression ! Parmi les victimes collatérales annoncées, plusieurs marques qui n’emboîtaient que des mouvements BNB chez BNB : faute d’une trésorerie conséquente, elles ne pourront pas verser d’avance au liquidateur le prix des montres déjà montées qu’elles s’apprêtaient à livrer...


••• PERRELET
La marque reprise en main par Aldo Magada lance à son tour une application sur iPhone : un peu timide et pas très démonstrative, mais intéressante ne serait-ce que par sa volonté de ne pas manquer le train de l’horlogerie sur les objets nomades (téléchargement en ligne). On compte actuellement une trentaine de ces applications horlogères, mais on peut s’attendre à une vague technologique sans précédent pour Baselworld, avec des solutions très avancées pour les marques pionnières...


••• PRINTOR & INHORGENTA
Genève 2010, c’est bien, mais il y a une vie entre Genève et Bâle : on le vérifiera fin janvier à Printor 2010 (Lyon, 31 janvier-2 février) et à Inhorgenta 2010 (Munich, 19-22 février), avec la concentration de marques plus accessibles que celles de Genève – mais aussi moins riches en budgets publicitaires, donc moins représentées dans les médias. Exemple de ces marques : la maison allemande Xen (dont un superbe mouvement régulateur Swiss Made Dubois Dépraz), avec sa collection de montres mécaniques au très design contemporain...


••• ABU DHABI YACHT SHOW
Horus venant de passer la main, le Yacht Show d’Abu Dhabi – encore plus grand qu’en 2009, encore plus fou, encore plus riche par le luxe des unités à quai – cherche un parrain de référence pour le domaine horloger (Abu Dhabi, 25-27 février 2010). A trois semaines de Baselworld, même avec une telle vue sur la nouvelle Marina d’Abu Dhabi et une telle concentration de superyachts (rien à moins de trente mètres de long), pas facile...


••• FILIÈRE SUISSE ?
Un nouvel intervenant dont on commence à parler chez les fournisseurs et chez les marques pour du Swiss Made plus ou moins suisse : la maison Nigiro (Hong Kong) travaille à la suisse et sur des bases suisses des complications additionnelles on ne peut plus « suisses », avec rotor décoré à la suisse, du moins sur le papier (« mouvement suisse » Valanvron, considéré comme Swiss Made). Plus ça va, moins la poule suisse sera capable de reconnaître ses poussins. Et l’amateur de montres suisses aura encore plus de mal !


••• BOMB TIMER
Business Montres parlait récemment de la nouvelle Bomb Timer qui sera présentée à Baselworld par Bathys. Les amateurs de ce style liront avec profit la revue sur les Bomb Timers proposées par le site Chronomania (complément intéressant sur les caméras-mitrailleuses à bord des avions de guerre...

 



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