Recherche avancée
A propos
Emplois

Achat - Vente

Relations d'affaires

Contact
 

Le franc-tireur de Genève 2010 (12) : Les montres, les marques et les hommes repérés en parcouran...
 
Le 20-01-2010
de Business Montres & Joaillerie

Les jours passent et les nouveautés éclosent dans tous les coins de Genève.
Le Quotidien des Montres est sur tous les fronts.

...À SON POSTE, LE FRANC-TIREUR A...


••• SALUÉ AVEC UN IMMENSE PLAISIR...
...le retour dans les médias de notre ami l’« Himalaya de la pensée horlogère », le toujours excellent Jean-Marc Jacot (Parmigiani, Vaucher) : l’année dernière, il plastronnait dans les médias sur ses succès horlogers en 2008 (Business Montres du 20 janvier) tout en affirmant qu’il n’y avait pas de « crise horlogère ». Il revient cette année nous expliquer dans L’Agéfi (Suisse) que Parmigiani a connu en 2009 une... « année très difficile » : « Oui, c’était mauvais, bien plus que ce que nous prévoyions » . Sans qu'on comprenne au juste qui était mauvais... Moyennant quoi, face au mur, il a bien entendu accéléré, avec plein de nouveaux points de vente et encore plus de nouveaux marchés, quoiqu’il admette, dans son immense nouvelle modestie, « avoir raté le train russe »...
••• ENCORE UN EFFORT, JEAN-MARC, et tu seras aussi bon communicant que Francesco Trapani, notre autre grand ami de Bvlgari !


••• MESURÉ CHEZ ANTOINE PREZIUSO...
...ce qui est incontestablement la plus grande montre de Genève 2010 : face aux 65 mm du tourbillon présenté par Antoine Prezioso au salon GTE, les Panerai en 50 mm (la nouvelle Astronomo) et plus peuvent se rhabiller ! Le plus étonnant est que cette montre est... portable ! Evidemment, pas par un premier communiant, mais elle est au moins supportable, même par des poignets modestes. Pour la réaliser, avec beaucoup de sourires et d’ironiques clins d’œil à la mode, Antoine Preziuso a logé dans un boîtier légèrement steampunk une série d’anciens tourbillons de montre de poche, modernisés mais témoins d’une horlogerie mécanique qui battait majestueusement à 18 000 A/h, avec un immense balancier et une cage de tourbillon king size qui démode toutes les propositions contemporaines. Le mieux, c’est que les premières pièces de cette série sont déjà réservées : on trouve encore à travers le monde des clients qui souhaitent s’amuser avec de nouveaux jouets de garçon !


••• NOTÉ SUR LE STAND PANERAI (SIHH)...
...l’absence du salon habituellement réservé aux montres Ferrari : un indice supplémentaire de l’arrêt du contrat Ferrari (révélé et confirmé à plusieurs reprises par Business Montres, en dépit du scepticisme de certains). De bonne source, il semblerait que le règlement juridique de cette fin de licence soit très proche, Panerai n’insistant pas vraiment pour continuer. Après la rencontre des avocats prévue avant la fin du mois, Ferrari sera libre d’annoncer ce qui sera probablement plusieurs nouvelles licences horlogères, en renouant sans doute avec ses anciennes amours du côté de chez Longines...


••• PASSÉ UN BON MOMENT...
...sur ce même stand Panerai devant le stupéfiant Jupeterium de la marque : s’il est moins spectaculaire et moins animé que le Planetarium de Louis Moinet (GTE : Business Montres du 17 janvier), ce Jupiterium est cependant plus astronomique et plus scientifique. Un vrai chef-d’œuvre de micro-mécanique, à ne pas manquer dans la salle obscure à gauche de l’entrée du stand, qui propose toujours, comme tous les ans, les meilleures friandises de tout le SIHH...


••• FÉLICITÉ NOTRE AMI ALEX GHOTBI...
...animateur de The Hour Lounge (forum privé Vacheron Constantin) pour son excellente synthèse de ce que la marque présente au SIHH : grâce à son Personal Journey, on peut découvrir l’offre Vacheron Constantin 2010 sans bouger de son fauteuil. Un vrai bonheur d’internaute !


••• RETROUVÉ À QUELQUES PAS DU SIHH...
...(il expose chez Dupont de Nemours) le jeune horloger créateur Philippe Lutolf, toujours aux prises avec les affres de la mise au point de son concept d’énergie hélicoïdale (« Helicoïdal Power ») : il annonce pour 2011 la réalisation d’un mouvement fonctionnant grâce au principe du ressort hélicoïdal (une fantastique réserve d’énergie) et le lancement de sa marque, Lütolf Philip, dont les boîtiers et les cadrans (superbes !) sont déjà prêts. Depuis Léonard de Vinci, aucun horloger ne s’est risqué à maîtriser la force d’un ressort hélicoïdal, le bon vieux ressort lame suffisant à entraîner les mécaniques horlogères. Si Lütolf Philip parvient à domestiquer l’énergie des quatre ressorts tige dont sa montre sera équipée, on tournera une page de près de cinq siècles d’histoire horlogère...


••• REPÉRÉ AU POIGNET DE BERNARD RICHARDS...
...(BRM, qui expose au salon indépendant GTE) un incroyable prototype de mouvement automatique tri-rotor : pour une fois authentiquement et purement « in-house » et même « 100 % français », ce mouvement manufacture, déjà très rigolo de face avec ses rouages en corolle, l’est encore plus au verso. Le traditionnel rotor circulaire est remplacé par une sorte d’hélice tripale, dont chaque extrémité porte un quadruple mini-rotor. Soit une sorte d’éolienne horlogère très sophistiquée, puisqu’il a fallu calculer le déséquilibre des balourds pour que ce triple rotor soit toujours en mouvement et donc capable de « charger » le barillet. Au poignet, c’est très spectaculaire et même un peu fou comme animation...


••• ADMIRÉ SANS RÉSERVES L’INCROYABLE TRAVAIL...
...de minutieuse orfèvrerie horlogère des cadrans Steenman, une des nouvelles marques à découvrir au salon alternatif GTE : lancée par Dick Steeman, bien connu dans les milieux de la sous-traitance joaillière genevoise, cette première collection privilégie la qualité d’exécution dans les cadrans en 3D et la tradition de la décoration superlative « à la genevoise », avec de saisissantes impressions de relief (un marlin sur fond de nacre), de volume (le foisonnement de sa Batavia) ou l’invraisemblable minutie des madrépores sur sa Deep Blue (image ci-dessus). Intérêt supplémentaire : la réussite du boîtier cuvette – excellente proportion entre la taille (large) et l’épaisseur (fine) – et de ses traitements de surface. Même les aiguilles sont serties ! Steeman a également développé un intéressant concept de module à baïonnette pour rendre les boîtiers amovibles (collection Bayonet)
••• ON A PU LE VÉRIFIER avec la collection Van Cleef & Arpels 2009 : une des tendances esthétiques les plus fortes de l’année sera la conquête d’une troisième dimension sur les cadrans, qui n’en connaissaient jusqu’ici que deux (x et y, longueur et largeur) et qui devront se mettre au z (hauteur). Cette maîtrise de la 3D, dans l’étagement des reliefs comme dans la décoration, accélère la mutation de la montre en « objet du temps » à forte valeur ajoutée artistique...


••• RESSENTI UNE VRAIE TRISTESSE...
...en apprenant la disparition de René Bannwart, 95 ans, fondateur de la marque Corum, qui nous a quitté en pleine semaine de mobilisation horlogère, alors même que sa chère maison Corum semble relancée sur une excellente trajectoire et qu’elle fête cette année plusieurs anniversaires marquants. René Bannwart avait « inventé » Corum de toutes pièces et il aura écrit quelques belles pages de la création horlogère...


••• SALUÉ AU WPHH DE GENTHOD...
...(présentation Franck Muller) l’équipe de Sincere, débarquée en force à Genève pour y faire son marché, avec un Liam Wee Tay qui multiplie les ouvertures de boutiques et qui en a encore plus en projet sous le coude : apparemment, les nouveaux millionnaires chinois ont une prédilection pour Franck Muller, sans toutefois se passionner pour le grandes complications de la manufacture, qui réclament pour être appréciées un niveau certain de culture horlogère. En revanche, chez le grands collectionneurs, la nouvelle Aeternitas Mega 4 (36 complications pour la « montre-la-plus-compliquée-du-monde » : Business Montres du 12 novembre) est un must have incontournable : six pièces sont aujourd’hui sur l’établi de l’équipe de Pierre-Michel Golay (chacune réclamant six mois de montage et de réglage), trois d’entre elles devant être livrées à leur propriétaire début octobre prochain, lors du grand show monégasque du groupe Franck Muller dans la principauté. Apparemment, ce sera du grand spectacle...


••• POSÉ QUELQUES QUESTIONS SUR LE VIRAGE FASHION...
...du groupe Franck Muller, qui vient de signer un accord de licence horlogère avec le couturier parisien Smalto (groupe Alliance Designers du tycoon franco-suisse Alain Duménil, classé dans les 100 premières fortunes françaises et dans les 300 premières en Suisse) : les premières collections Smalto-Watchland sont attendues pour l’automne, dans un esprit proche de celui des montres autrefois licenciées par l’ex-groupe Egana, dont le groupe Franck Muller a repris quelques éléments. Intérêt complémentaire pour Franck Muller Watchland : Alain Duménil est également propriétaire de Poiray, excellente référence joaillière française dont Alain Duménil ne sait visiblement pas trop quoi faire...


••• CROISÉ AU SALON GTE...
...Malik, un des animateurs du forum indépendant Montres mécaniques : si on la compare à celles de beaucoup de professionnels de l’information horlogère, la maturité des ces « forumeurs » est étonnante, de même que le sérieux de leur démarche et leur souci de ne pas chuter dans les chausse-trapes de la communication des marques. Indépendance des marques, certes, mais aussi indépendance d’esprit chez des vrais passionnés de montres qui symbolisent la désintermédiation de l’information horlogère et son basculement de la graphosphère vers la numérisphère...
••• CHIFFRE À MÉDITER, mais pas encore enregistré par les organisateurs de salons et les services de presse : la consommation d’information horlogère se fait à 90 % sur le Net, pour 10 % consacrés aux médias imprimés. Moyennant quoi, les invitations dans les salons et les communiqués officiels sont diffusés à 90 % de journalistes de presse écrite, pour 10 % de médias numériques. Cherchez l’erreur...


••• VÉRIFIÉ QUE LE SWATCH GROUP...
...serait bien, comme l’a souvent précisé Business Montres, celui qui tirerait le mieux son épingle du jeu de cette crise : la pré-annonce des résultats 2009 le fait « émerger de la crise financière en excellente forme », ce qui est sans doute plus vrai dans le global que dans les détails, mais le retrait par rapport à 2008 se situe entre 6 % à 8 %, avec l’annonce du « troisième meilleur exercice de l’histoire » (soit à peu près les chiffres de 2006-2007). Au sein du groupe, les ventes de montres (- 5,5 %) ont limité l’impact de la baisse des activités dans la production (- 17,6 %, ce qui prouve au passage que le groupe a industriellement et financièrement raison de vouloir réduire ses livraisons aux marques tierces) et dans les systèmes électroniques (- 25,5 %, qui sont de moins en moins stratégiques pour le groupe). Et l’année 2010 part d’autant mieux que les jeux Olympiques vont dynamiser les ventes d’Omega...
••• RESTONS CEPENDANT MÉFIANTS SUR LES EFFETS D’ANNONCE médiatiques, surtout pendant une semaine de salons dont le Swatch Group est quasiment absent. Si la reprise économique se confirme pour certains marchés (Asie, notamment), elle est loin d’être crédible en Europe ou en Amérique...


••• REPARLÉ D’HAÏTI AVEC LA DIRECTION DU SIHH...
...pour constater que tout arrive, même le meilleur ! Finalement, personne ne s’en était aperçu, pas même Business Montres, mais le SIHH a pensé aux Haïtiens : Fabienne Lupo l’avait évoqué dans son discours pendant l’inauguration officielle, mais très peu de monde y avait prêté attention, pas même les exposants. Alors, qu’on se le dise : le SIHH a prévu deux actions simultanées jeudi soir, pendant le cocktail VIP. Les dons des invités recueillis ce jeudi soir seront remis à l’organisation charitable Smiling Children qui les affectera aux sinistrés d’Haïti, le Comité des exposants du SIHH ajoutant à ces dons son propre soutien à Smiling Children (affecté lui aussi, cette année, aux enfants d’Haïti).
••• FINALEMENT, LES HORLOGERS ONT DU COEUR et on ne peut que se réjouir de l’initiative du SIHH, qui prouve cependant que, dans une société de communication, le plus important n’est pas ce qui est dit, mais ce qui est entendu et compris. Ce geste en faveur d’Haïti – toujours pas annoncé sur le site du SIHH – aurait sans doute gagné à être mieux médiatisé, ne serait-ce que pour l’image du salon et de tous ses exposants...


••• TENTÉ DE REPARLER D’HAÏTI...
...en dehors du SIHH, mais toujours rien au salon GTE, rien à Watchland (WPHH de Franck Muller), rien dans les palaces et rien ailleurs dans Genève, à l’exception de TechnoMarine, qui sauve l’honneur moral de l’horlogerie genevoise Business Montres du 19 janvier)...


••• PERÇU QUELQUES PREMIÈRES TENDANCES GÉNÉRALES...
...pour Genève 2010 : des séjours plus courts, des délégations légèrement moins nombreuses pour chaque maison, des Américains moins nombreux, des bloggeurs toujours plus pressés, des réactions positives pour les nouveautés (en termes de commande), mais au détriment des « fonds » de collection (toujours en termes de commande), des séries exclusives et limitées qui s’arrachent, des indépendants décidés à explorer de nouvelle voies pour la distribution de leurs montres. Le tout à confirmer dans les jours qui viennent d’ici la fin de la Wonder Week, en espérant que le scénario catastrophe d’une « rechute de l’économie » – évoquée et potentiellement anticipée par de nombreux patrons horlogers – ne sera pas à l’ordre du jour en 2010...

 



Copyright © 2006 - 2024 SOJH® All Rights Reserved

Indexé sous  WebC-I® - Réalisation Events World Time