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La pression monte sensiblement avant le rendez-vous de Baselworld, mais l’actualité des montres et de l'horlogerie ne se relâche pas : ça bouge et ça tire dans tous les coins !

Ces jours-ci…

…ON A ZAPPÉ SUR…

••• LE NOUVEAU JOUR J POUR LA 33e AMERICA’S CUP...
...avec Jean-Claude Biver venu vérifier sur place si le vent était favorable à ses amis d’Alinghi : portera-t-il chance au defender suisse, frustrés de régate lundi pour cause de météo capricieuse ?


••• LES PRÉSAGES DE L’« ANNÉE DU TIGRE »...
...puisque, dès le 14 février (Nouvel An chinois : deuxième nouvelle lune après le solstice d’hiver), nous entrerons dans l’année du Tigre, et même dans l’année du Tigre de Métal. Une année qui s’annonce « combative et conquérante », riche et forte en tensions, bouillonnante et donc parfois riche en imprudences. Pour les adeptes du feng shui, c’est une année intéressante pour les finances, mais les années du Tigre sont également marquées, selon le zodiaque chinois, par des grands changements. Sont favorisées ; les entreprises associées au métal – on peut imaginer que les montres le sont ! Défavorisées : les entreprises associées à l’eau – la pire ennemie des montres !


••• L’OPÉRATION HUBLOT-DEPECHE MODE...
...qui mobilise, depuis lundi et jusqu’au 24 février, sous la houlette d’Osvaldo Patrizzi, Hublot et le groupe Depeche Mode : tout ce petit monde est lancé dans une opération d’enchères charitables (les fonds iront au Teenage Cancer Trust) autour d’une série de 12 Big Bang spéciales, pièces uniques dont le cadran est décoré d’une image de la pochette des douze albums du groupe entré dans la légende du rock n’roll. Chaque montre sera vendue dans un coffret contenant l’album (vinyle) correspondant, plus une clé USB convenant la version digitale de l’album et un documentaire sur sa réalisation, une photo dédicacée des membres du groupe (renseignements sur le site Hublot et chez Patrizzi & Co).


••• LE DIEU ASSYRIEN QUI PORTE MONTRE ET SAC À MAIN...
...sur un bas-relief mésopotamien d’il y a trente siècles : une vraie bête de mode, avec ses plumes et sa longue tunique ! Ne demandez pas la marque ainsi gravée dans le marbre de l’éternité...


••• LA TENTATION DE SORTIR DU CADRAN...
...pour ajouter une troisième, voire une quatrième dimension aux montres : c’est très net dans la nouvelle montre Rosier de Valentino (groupe Timex), marque de couture dont on sait que la rose est un des « symboles iconiques ». Une création glamour très graphique (image ci-dessus), qui déporte à l’extérieur de la montre le motif décoratif, prolongé sur le cadran serti de cette montre en trompe-l’œil à mouvement quartz (le tout Swiss Made, avec le bracelet en lézard rouge, couleur elle aussi iconique de Valentino).


••• LE LIVRE L’ANTIQUITÉ AU CINÉMA...
.. écrit par Hervé Dumont : sous-titré Vérités et légendes et manipulations (éditions Nouveau monde et Cinémathèque suisse, 650 pages, 2 200 films au programme), l’ouvrage raconte les peplums, la vision de l’Antiquité telle qu’elle a été structurée au cinéma et à quel point l’actualité de l’histoire immédiate a interféré avec les réalités historiques. Pour le plaisir, quelques allusions aux « mille et une inexactitudes historiques décelées à l'écran, de la longueur du glaive, de la confusion des noms, de la couleur des manteaux à la montre bracelet qu'un figurant distrait aurait oublié à son poignet ». Eh oui, on voit des Rolex au poignet de quelques esclaves dans le Spartacus de Stanley Kubrick !


••• LE GROS MYSTÈRE ENTRETENU PAR MAURICE LACROIX...
...autour de sa « réinvention de la roue » : la marque a créé un mini-site Internet dédié à cette « première mondiale », avec un compte à rebours pré-Bâle qui ne prendra cependant pas de court les lecteurs de Business Montres, qui avaient eu la primeur du nouveau concept d’« engrenages non circulaires » dès le 21 septembre. Et même dès le 18 septembre, dans un compte-rendu sur la Journée de la Société suisse de chronométrie : « Maurice Lacroix va ainsi faire danser sur le cadran deux cartes (trèfle et carreau). Juste pour le plaisir esthétique que procure ces mobiles non conventionnels ! »


••• LA MULTIPLICATION DES SÉRIES LIMITÉES NOOKA...
...qui est aujourd’hui le meilleur concurrent de la Casio G-Shock pour les séries limitées « capsule » réalisées avec des marques de mode d’ultra-niche. Grand délire de couleurs (comme pour la Zub Zirc ou la Supremebeing, variantes subtiles dans l’affichage et propositions décalées qu’on peut retrouver sur le site (français) d’Xceptional Watch : mais où vont-ils chercher tout ça ?
••• G-Shock n’abdique pourtant pas sa volonté de rester la montre préférée de la nouvelle génération, comme le prouve la nouvelle Precious White Valentine Day (totalement blanche, sauf l’écran qui sert de cadran et les poussoirs), la « Paintman », dédiée à une griffe japonaise de street wear ou la série des Crazy Colors, qui se situe sur le nouveau marché de montres monochromes, où Swatch revient désormais se battre (Business Montres du 5 février)...


••• L’ACTUALITÉ DU GROUPE INDIEN TATA...
...qui vient de se lancer dans la fabrication d’une montre-bracelet Titan dotée d’un système d’ouverture des portières de voiture (Business Standard, Inde). C’est sans doute un hasard si le nouveau purificateur d’eau ultra-économique (c’est le moins cher du monde, et un des plus efficaces) a été baptisé... Swach !


••• LA VISITE CHEZ AGENHOR (JEAN-MARC WIEDERRECHT)...
...du bloggeur Don Corson (PuristSPro, qui découvrait le nouveau bâtiment de la manufacture de Meyrin et toutes les montres (Harry Winston, Van Cleef & Arpels, entre autres) qui sont travaillées et réalisées là...


••• LE NOUVEAU PRÉSIDENT D’ANTIQUORUM GENÈVE...
...qui est new-yorkais, qui s’appelle... Evan Zimmermann, qui est avocat et qui prend la place du californien Bob Maron. Encore un changement de président pour cette maison d’enchères, qui doit en être à son quatrième en moins de trois ans...


••• LE DÉPART ANNONCÉ D’OLIVIER QUILLET (AUDEMARS PIGUET)...
...dont l’imminence de ce départ se chuchotait dans les couloirs du SIHH, mais notre ami Louis Nardin a grillé tout le monde (sauf La Revue des montres) en confirmant la nouvelle sur Worltempus : Olivier Quillet (ex-Nespresso) quittera la direction marketing d’Audemars Piguet fin mars, après moins d’un an et demi passé au Brassus. Son départ – explicable par une brouille tenace avec la représentante d’une des familles actionnaires – est un indice supplémentaire du malaise persistant à la manufacture, toujours pas remise de sa déstabilisation après le départ de Georges-Henri Meylan...


••• LA BIZARRE PETITE PHRASE DE NICK HAYEK...
…qui présentait les chiffres 2009 du Swatch Group en précisant que le groupe distribuerait cette année un peu moins de dividendes « pour garder ses liquidités et rester indépendant des banques ». Il précisait : « Nous pourrions les utiliser si des opportunités [sous-entendu : d’acquisitions] se présentaient, mais il n’y a rien de concret pour le moment ». Rien de… conclu sans doute encore, mais quelques dossiers toujours à l’étude, non ?
••• Le commentaire personnel de Nick Hayek sur la Radio suisse romande...


••• LE « RETOUR AU CLASSIQUE » DE LA MARQUE 01 THE ONE...
...(fondée en 2005 par Anton Kraft), qui donnait jusqu’ici dans le style futuriste et volontiers arty (un nouvel artiste par saison), LED et algébrisation de l’heure, bref dans les montres qui donnent mal à la tête dès qu’il s’agit d’y lire l’heure. Tout arrive, même chez 01 The One qui redécouvre soudain les montres analogiques (aiguilles comprises !) et même l’affichage des heures à l’aide de vrais chiffres, comme en témoigne la collection présentée par Watchismo...
••• Ne pas manquer, sur le site Watchismo, un incroyable série de montres vintage en plastique : quelle fantastique réserve d’idées pour les designers !


••• LA POLÉMIQUE AUTOUR D’ULYSSE NARDIN...
...dont le calendrier perpétuel-GMT El Toro est une des nouveautés de la marque pour Baselworld : les commentaires sur la « propriété intellectuelle » du design de cette montre laissent perplexe. Un des animateurs Forumamontres – apparemment designer de son métier – en revendique la paternité, arguant que le dessin de cette montre lui a été commandé, puis refusé par la marque qui aurait ensuite exploité son concept. En le dénaturant, selon lui : « Le pire est que nous aurions pu faire un travail formidable. (...) La lunette noire alors que tout le reste est brun, c'est vraiment le pompon ! Les 4 typos différentes aussi... et les aiguilles en spatules à crêpes, très jolies. Je ne parle pas de la liaison deux couleurs de l'aiguille GMT et de celle de la seconde, très classe, cela ne sent pas les gars qui ont gratté... Ils sont non seulement méchants, malhonnêtes mais de plus ils sont très...comment dire... En 4 lettres, mais cela ne me vient pas à la bouche... » (montre présentée par Business Montres dans sa revue des nouveautés pré-Baselworld 2010).


••• LA DÉMISSION SURPRISE DU PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE...
...(celle de France), annoncée sur le site de La Revue des Montres qui ne précise pas les raisons du départ de Philippe Masset, élu pour trois ans en mars 2008 (Suisse d’origine, il était l’ancien président de Rolex France)...


••• L’HORLOGERIE DES MOTOS SUZUKI...
...qui obéit à un raisonnement logique : puisque les horlogers s’intéressent à la moto (JeanRichard, Jaeger-LeCoultre, TAG Heuer), il n’y a pas de raison pour que les motocyclistes ne s’intéressent pas à l’horlogerie. On découvre ainsi que Suzuki a signé plusieurs montres, dont un étonnant chronographe à quartz d’un étonnant bleu pétrole (couronne et poussoirs surdimensionnés : 180 euros) ou pire encore ! Pas vraiment de quoi révolutionner les marchés...


••• LES « PROUESSES » DE BELL & ROSS...
...telles que les raconte Le Point (France), avec l’éloge « du design fonctionnaliste et de l’alliance de compétences pour accepter tous les défis »...


••• LA RECONVERSION DE NOTRE AMI RODOLPHE CATTIN...
...qui, viré sans ménagement de sa marque à la fin de l’été dernier par son actionnaire et propriétaire Vartan Sirmakes, revient au design en ouvrant son agence à Neuchâtel. Rodolphedesign emploiera quatre personnes pour concevoir des montres (Rodolphe ne change pas son fusil d’épaule), mais aussi des lunettes, de la maroquinerie et des stylos. Un retour aux sources, aidé par sa notoriété internationale et un carnet d’adresses constitué au cours des vingt dernières années. Pour s’être trop rêvé en manager, Rodolphe a perdu l’entreprise qui portait son nom. Il veut redevenir un artiste, un créateur, attentif à l’air du temps et capable d’en deviner les courants. En vue, mais sans davantage de précisions, la création d’une future marque de montres, neuchâtelo-neuchâteloise dans son esprit, son financement et sa stratégie...


••• LA TÉLÉVISION SUISSE ROMANDE SUR LA TRACE DES CONTREFACTEURS...
...dans une émission en deux épisodes (05:20 + 03:08 mn) qui raconte les dessous de la chasse aux contrefacteurs (Antonio Calce, de Corum, inside)...


••• LES CONFIDENCES DE JEAN-CLAUDE BIVER...
...lors de son dernier dîner à New York, où il présentait sa nouvelle « égérie », la gracieuse Veronica Varekova : les Etats-Unis sont déjà le principal marché de Hublot, alors même que la boutique de Madison Avenue n’est pas ouverte et que la communication a été relativement discrète [du coup, on se demande à qui Hublot a bien pu prendre des parts de marché : vu les grincements de dents d’Audemars Piguet Etats-Unis, on se doute un peu...]. On a également appris que Hublot mettait en place sa propre « école horlogère » pour 25 stagiaires par an, avec un cycle de quatre ans d’études et une liberté totale d’affectation ultérieure des horlogers ainsi formés, qui pourront donc choisir de travailler chez Rolex ou chez les concurrents de Hublot.
Autre confidence : la création, dans la manufacture de Nyon, d’une sorte de « pépinière » pour les jeunes entrepreneurs horlogers, avec un total de 1 500 à 2 000 mètres carrés à leur disposition, au prix symbolique d’un franc suisse par an et par espace dévolu ! A propos du rachat de BNB, Jean-Claude Biver avoue avoir ainsi gagné quatre ans, avec une sortie dès 2011 de complications qui étaient prévues pour 2015, dont une Répétition minutes (peut-être même avant 2011), sans que, pour autant, Hublot cesse ses achats de mouvements ETA 2892 et ETA 7750 au Swatch Group : la priorité serait plutôt à la limitation de la production d’au moins 10 % en 2010 par rapport à 2008 ou 2009, histoire de gérer la rareté au plus serré.
Enfin, côté communication et annonces fortes, ce n’est qu’un début, avec de nouveaux partenariats sportifs dans les tuyaux (au moins trois d’ici la fin de l’année), une exploitation maximum de la visibilité acquise en Espagne avec Alinghi et l’America’s Cup [pour les 333 pièces de la série limitée Alinghi, il y avait assez de commandes pour éditer 3 333 montres – ce que d’autres auraient et même ont fait !] et une première présentation à Baselworld des horlogers de la nouvelle Confrérie Hublot, qui fonctionneront comme des électrons libres, créateurs de pièces « capsule », conceptuelles, signées CH et sans les contraintes de l’identité Hublot.