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L’horloger des pièces rares rend hommage à Jules Verne
 
Le 12-02-2010

La Fleur-de-Lys ornant le cadran au midi est là pour le rappeler: Louis Moinet (1768-1853), horloger des empereurs et de deux présidents américains, était Français, né à Bruges. Mais dès 2000, c’est à Saint-Blaise, dans le canton de Neuchâtel, que se sont installés les Ateliers Louis Moinet.

Passionnés d’histoire de l’horlogerie et de design, Jean-Marie Schaller et son épouse Micaela Bartolucci ont relancé la marque deux fois centenaire, en restant fidèles à certaines des inventions de l’auteur du Traité d’horlogerie. Leur petite équipe ne compte que cinq personnes et partage la même devise: «l’art mécanique en édition limitée».

L’une des caractéristiques de la marque est en effet sa rareté… Les plus «courantes» des montres Louis Moinet ne sont réalisées qu’à soixante exemplaires, et certaines pièces sont même uniques. La production annuelle ne dépasse pas 500 pièces qui se vendent entre quelque milliers et plusieurs centaines de milliers de francs.

Hier soir, c’est précisément à l’inauguration d’une collection qu’invitait Jean-Marie Schaller. Un chronomètre très spécial, décliné en deux variantes et deux couleurs, et dont l’histoire fait référence à deux monuments de la littérature française: De la terre à la Lune et Autour de la Lune. Raison pour laquelle la fête se déroulait au sein de l’Espace Jules Verne de la Maison d’Ailleurs, musée de la science-fiction, de l’utopie et des voyages extraordinaires, à Yverdon-les-Bains.

Pourquoi cette série consacrée à Jules Verne? Louis Moinet l’a-t-il connu?

Nous aimerions le savoir! Ils ont vécu à Paris durant les mêmes années et partageaient les mêmes passions. Ils avaient donc beaucoup de bonnes raisons pour se rencontrer.

En quoi s’inspire-t-elle des deux romans «lunaires» de l’écrivain?

Nous avons imaginé une montre qu’auraient pu porter les héros de Jules Verne. Ce sont des modèles plutôt volumineux, et les leviers qui permettent d’activer le chronomètre font penser aux grandes machines du XIXe siècle. De plus, nous y avons intégré un fragment de météorite lunaire, visible à travers un hublot. Porter la lune à son bras, c’est une grande émotion!

Qui achète ce type d’objet?

C’est une question de coup de cœur, de la part de personnes qui aiment bien Jules Verne. Ils l’observent avec un regard d’enfant… Concernant nos autres modèles, nous sommes heureux de voir qu’après Bonaparte, ils retrouvent les têtes couronnées. Mais plutôt au Moyen-Orient.

Vous vous situez dans le marché très exclusif des montres «de connaisseurs». Avez-vous ressenti les effets de la crise?

Oui, il y a eu un coup d’arrêt très brusque. On achète ce genre de montre pour se faire plaisir. Ceux dont les affaires n’ont pas été bonnes ont donc plutôt choisi d’attendre. Pour 2010, je sens qu’il y a de nouveau des envies. Mais cela prendra du temps, surtout pour une petite société.

Avez-vous le projet d’augmenter vos capacités de production?

Idéalement, j’aimerais pouvoir produire mille pièces par année. Cela constituerait une bonne masse critique, sans pour autant nous faire changer de créneau.
Emmanuel Barraud

Tribune de Genève

 



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