Hier fermée au commerce du diamant, synonyme de luxe bourgeois, la Chine est devenue en quelques années le quatrième marché mondial pour cette pierre précieuse.

Le pays, qui s'est doté d'un marché spécifique, la Bourse du diamant de Shanghaï (SDE), a importé pour près de 78 millions de dollars entre janvier et mars, un bond de 170 % en glissement annuel, après + 194 % sur un an au second semestre 2006. Les pierres sont destinées au marché local, mais aussi à l'exportation puisqu'avec une main-d'oeuvre encore bon marché, la Chine s'affirme comme un lieu de taille et de polissage prisé.

Brillant, plus que diamant, le caillou reste généralement modeste - 0,2/0,3 carat -, tout comme les lieux abritant la SDE : des bureaux fonctionnels, sécurisés et sans décorum, sur deux étages d'une tour du quartier des affaires de Shanghaï. La Bourse compte 196 membres, professionnels chinois, israéliens, belges ou indiens, cotisant 3 000 dollars par an.

Depuis la fondation de la SDE en 2000, la Chine a notamment baissé, en plusieurs étapes, les taxes frappant le secteur, qui favorisaient la contrebande.

Après des baisses des taxes douanières, Pékin a ramené la TVA de 17 % à 4 % en juillet dernier, et au second semestre 2006 les importations de diamants affinés ont triplé (+ 194 %), atteignant 147 millions de dollars.

Le Figaro