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Les montres et les marques en 15 coups de zappette
 
Le 18-02-2010
de Business Montres & Joaillerie

Promenade en liberté dans l'actualité des montres, de ceux qui les font et de ceux qui les aiment.

Ces jours-ci, avec la télécommande du Quotidien des Montres,


...ON POUVAIT ZAPPER SUR...

1)
••• L’IMPRESSIONNANTE MONTÉE EN PUISSANCE DES MARQUES CHINOISES...
...dans la haute horlogerie et la haute complication : en découvrant la montre à 100 000 dollars de Shanghai Watch (Business Montres du 12 février), quelques lecteurs signalent qu’il y a bien plus fort dans la complication haute horlogère Made in China, notamment la Beijing Watch Factory (BWAF pour les initiés). Le catalogue fourmille de propositions intéressantes, comme le tourbillon tri-axial Taiji (40 000 euros, 60 000 francs suisses), la répétition minutes tourbillon répétition minutes tourbillon en 43 mm d’allure très Cartier (38 000 euros, 55 000 CHF), le double tourbillon Xuan (24 000 euros, 35 000 CHF) la BF 171 qui repompe sans complexe le style Harry Winston (60 euros, 90 CHF !) ou une jolie collection de tourbillons à cadrans en émail cloisonné, d’inspiration particulièrement vancleef&arpelsienne (comptez 10 000 euros, 15 000 CHF). Sans parler du tourbillon en platine Dragon & Phénix, entièrement et finement gravé, puis enrichi d’émail cloisonné, facturé 115 000 euros (170 000 CHF). Il y a a même un tourbillon pour les amateurs de Harley-Davidson (non officiel et non homologué, à 2 800 euros, 4 100 CHF).
Evidemment, l’examen critique des ponts ou des platines démontre assez facilement qu’on n’est pas en vallée de Joux, mais le parcours de cette manufacture qui ne s’interdit rien est spectaculaire ! On attend avec impatience la double répétition minutes, le style Cabestan et les ovnis à la Busser...
••• RAPPEL UTILE : ne pas oublier de jeter un œil sur le site de Shanghai Watch, qui prouve l’actuelle maturité de l’horlogerie chinoise haut de gamme en matière de communication...


2)
••• LE CONCEPT TRÈS MALIN DE MONTRES « JUNIOR »...
...lancé à Bâle par Frédérique Constant pour « les jeunes gens de 12 à 16 ans » : cette collection, qui s’affirme « accessible » [compter tout de même 595 euros pour une montre automatique de 38 mm, plutôt bien dessinée : image ci-dessus] vient combler le vide qui existait entre les montres Flik Flak (Swatch Group), calées au mieux autour de la dixième année de l’enfant, et les montres de mode dont l’usage commence autour de 16 ans. Jusqu’ici, il n’y avait aucune montre Swiss Made positionnée sur ce créneau (sinon quelques marques de streetwear ou de surfwear), qui est d’autant plus stratégique que c’est entre 12 et 16 ans que se prennent les habitudes de porter une montre au poignet et de lire l’heure sur un cadran plutôt que sur un écran de téléphone ! Les montres Junior de Frédérique Constant seront personnalisables (gravure pour commémorer un événement heureux ou glisser un message personnel), avec un système très intelligent de site web pour imaginer et commander ces gravures en ligne.
••• CETTE LACUNE DANS LA PYRAMIDE des marques du Swatch Group était un étonnement permanent depuis des années, sinon un scandale marketing ! Surtout avec l’explosion du nombre des amateurs de montres mécaniques, que l’achat d’une montre électronique griffée pour un junior dérange toujours un peu...


3)
••• LA VAGUE DES « ENGRENAGES NON CIRCULAIRES »...
...développées pour animer les nouveautés 2010 à Baselworld : autant vous y faire tout de suite, avec des vidéos comme celle du sympathique Pascal Winkler (enseignant et chercheur, Haute Ecole Arc, au Locle), que toutes les marques avaient repéré à la dernière Journée de chronométrie (dernière info : Business Montres du 10 février) ou d’autres encore. Autant vous familiariser avec ce concept promis à un certain succès dans la haute horlogerie et avec ses racines scientifiques ! D’autant que Pascal Winkler a cédé à quelques marques de gros paquets d’équations cinématiques. Il avoue d’ailleurs : « On peut également imaginer une autre manière de faire défiler les heures sautantes. Je pense que mon système consomme moins d’énergie puisqu’il ne nécessite pas de ressort, ni de palpeur frottant sur une came. C’est un élément très important dans une montre à grandes complications ». Il précisait il y a quelques mois dans Machines Production : « Avec de tels systèmes, la vitesse de la roue menée n’est plus proportionnelle à celle de la roue menante. C’est utile lorsqu’on veut un affichage irrégulier, pour suivre par exemple des phénomènes astronomiques : lever et coucher du Soleil et de la Lune, marche des marées, équation du temps ».
• Sachant que des marques comme Hermes, Franck Muller ou Maurice Lacroix ont déjà craqué pour ces « roues non rondes », quelles autres marques pourraient bien illustrer ce concept dans un mois ? Baselworld 2010 : un triomphe du génie mécanique !



4)
••• LA REMARQUABLE EFFICACITÉ DE LA MOBILITÉ INTERNE...
...chez Richemont, avec l’arrivée pour les montres Ralph Lauren de Nicolas Sestito, qui était jusque-là directeur du développement produits chez Stern Créations (cadrans). Sur sa nouvelle carte de visite : directeur opérationnel. Ça impressionne ! Surtout pour une marque-boulet dont le groupe Richemont n’attend plus qu’un bon prétexte pour se débarrasser sans (trop) perdre la face (Business Montres du 15 février)...


5)
••• LE DÉBAT ÉTHIQUE AUTOUR DU CHRONOMÉTRAGE OLYMPIQUE...
...qui reste une pratique gênante quand la marque chargée de gérer les temps olympiques et d’établir les records est en même temps une marque qui profite de l’image des sportifs médaillés olympiques. On se souvient de l’affaire Omega-Phelps aux Jeux de Beijing : en faisant attribuer une huitième médaille d’or [fait sans précédent dans les annales olympiques] au nageur Michael Phelps, sur la foi du chronométrage officiel dont elle était chargée, la marque Omega faisait entrer ce sportif dans l’histoire. A un centième de seconde près face à Milorad Clavic. Problème : Michael Phelps était par ailleurs l’ambassadeur sportif d’Omega, qui tirait ainsi indirectement profit de ce centième de seconde contesté.
Commentaire de Business Montres ce jour-là : « Bien entendu, il est absurde d’imaginer Stephen Urquhart, le président d’Omega, en train de “bidouiller“ lui-même la boîte noire des chronométreurs officiels pour ajouter un centième de seconde à son ambassadeur préféré... (...) Il ne s’agit plus aujourd’hui de contester la victoire de Phelps, mais de situer la discussion sur un registre plus éthique... (...) Le chronométreur officiel – celui qui crée les champions – peut-il par ailleurs être celui qui bénéficie directement et commercialement des victoires remportées par les champions ainsi créés ? Le fameux “esprit olympique“ ne s'oppose-t-il pas à un tel mélange des genres ? Dans n’importe quelle autre situation sportive, la réaction serait évidente : imagine-t-on, en finale de l’Euro, un arbitre qui serait financièrement associé à une des équipes en lice » ?
Un an plus tard, par la voix de son responsable du chronométrage à Beijing, Omega devait officiellement reconnaître que le nageur serbe Milorad Clavic avait touché la plaquette de touche en premier, mais avec moins de force que Phelps, un centième de seconde plus tard...
••• À PART BUSINESS MONTRES À L’ÉPOQUE, et même depuis cet été 2008, aucun, absolument aucun média touchant de près ou de loin à l’horlogerie, ni même aucun titre généraliste francophone, n’a rien trouvé à redire à cette dangereuse confusion des genres, qui touche par ailleurs d’autres sports : que ne dirait-on pas si une marque de montres, qui serait chronométreur officiel de la F1 en général et d’une écurie ou d’un champion en particulier, sanctionnait au millième de seconde la victoire de son champion plutôt que celle du concurrent ?
• Ce débat éthique fondamental n’a pas été tranché par le Comité international olympique, mais on ne peut s’empêcher d’y réfléchir au cœur des JO de Vancouver...


6)
••• LE DESTIN MERVEILLEUX DES JOYAUX PORTÉS PAR LES TÊTES COURONNÉES...
...et leurs tribulations de génération en génération, parfois d’un continent à l’autre. C’est une spécialité du site Noblesse et royautés, dont le titre à en soi tout un programme : une chronique mondaine idéale pour tout savoir des tiares, des diadèmes, des parures et des broches portées par nos amies du Gotha et découvrir au passage quelles sont les marques qui les fournissent officiellement...


7)
••• L’AVENIR DE L’AMERICA’S CUP (34e ÉDITION)...
...à la suite des déclarations de Larry Ellison, qui veut créer « la coupe la plus populaire de tous les temps », ce qui réclamera un beau plateau de challengers, dont un retour aux monocoques moins coûteux. Quelque indices donnés par un Bruno Troublé (« M. America’s Cup ») pas vraiment... troublé par l’humiliation des Suisses [qui l’avaient assez sèchement évincé de la 33e édition, ainsi que ses amis de Louis Vuitton] : il a l’air très au courant du retour de Louis Vuitton dans la Coupe pour l’édition 2013 et des intentions américaines concernant une nouvelle Louis Vuitton Cup (compétition qui désigne l’équipage qui affrontera le détenteur de la Coupe). On sait déjà que les Italiens de Mascalzone Latino (Circolo Nautico di Roma) seront les Challengers of Record (interlocuteur officiel du Defender. Ces Italiens n’ont que Sector comme sponsor horloger : on prend les paris qu’ils sont déjà contactés pour écrire le nom d’une manufacture plus prestigieuse sur leur voile ?
••• ALINGHI AYANT COULÉ À PIC, on imagine le désappointement des sponsors, qui auront dépensé à peu près un demi-million de francs suisses par heure de course ! Côté Hublot, pas question de lâcher Alinghi qui pourrait revenir dans la compétition pour la prochaine Coupe et justifier ainsi l’existence de la série limitée King Power Alinghi...


8)
••• LA TENTATIVE D’ENLÈVEMENT DE JULES VERNE PAR LES FRANÇAIS...
...de Yonger & Bresson (groupe Ambre), qui viennent de lancer une montre Jules Verne GMT doublement fautive (référence YBH 8324-08). Premier problème : le nom de Jules Verne est protégé : il a été déposé en 2008 à l’OMPI par la marque neuchâteloise Louis Moinet, pour l’horlogerie et pour le monde entier (enregistrement de base CH, 19.02.2008, 570647). Seconde sujet qui fâche : cette montre – au demeurant plutôt bien dessinée – se présente comme « animé par un mouvement automatique issu des ateliers de la marque ». On notera l’étrange mention « Fabriqué en France » sur le cadran. On ne situait pas Morteau (Doubs) du côté de Shenzhen : c’est sans doute, pour ce mouvement, une voie sans issue...


9)
••• LE NOUVEAU SITE BELGE POUR LE LUXE DE SECONDE MAIN...
...(Trenzup), qui se flatte de rendre le luxe plus accessible sur la base d’enchères tout-à-fait classiques, plutôt bon marché pour des articles de seconde main. Le site fait une certaine place aux montres (beaucoup de neuves), à des prix plus forcément très réalistes compte tenu du discompte sur le marché parallèle du neuf (la Daytona neuve à 9 500 euros relève de l’aimable plaisanterie !)...
••• DANS LE MÊME FILON DES INITIATIVES DE CRISE, il faudra suivre de près l’évolution concept Gold by Gold, imaginé pour vendre en ligne ses objets en or (de la montre à la dent), rachetés « au meilleur prix » pour être affinés (fondus) et recyclés. C’est déjà une mode dans les grandes villes : si ce commerce explose en ligne, les détaillants en bijouterie – qui avaient plus ou moins ce monopole, ou du moins ce privilège – ont du souci à se faire...


10)
••• LA RÉVOLUTION DANS LES VITRINES À BASELWORLD...
...qui s’annonce comme un millésime de référence pour l’art de présenter les montres : Business Montres dévoilait le 15 février le nouveau concept d’écran OLED (ERS Screen) développé par Dietlin, mais il faut s’attendre à quelques innovations du côté des hologrammes ou de « projection spatiale » (terme plus exact) d’images de synthèse. Entre autres, Tag Heuer présentera un spectaculaire concept de PLV à hologramme « DreamOc » (image ou vidéo en relief à 360° : développement Space 3D Solutions), tandis que Dietlin Artisans Métalliers (encore eux !) annonce un système révolutionnaire d’exposition grâce auquel « la vitrine fera quelque chose pour le visiteur ». Et d’autres innovations sont dans les tuyaux côté réalité augmentée : Baselworld 2010, année zéro de la évolution numérique dans les devantures ?
••• SIMPLE BÉMOL : image virtuelle ou montre réelle ? Il faut choisir, surtout quand on vend des montres ! L’image numérique doit rester un élément d’explication, pas un élément de présentation : c’est la montre physique qui est porteuse d’émotion, pas son reflet. La réalité augmentée doit accroître le rêve, pas le remplacer...
• Autre révolution complémentaire annoncée : celle des pico-projecteurs, qui vont permettre d’introduire de véritables micro-projecteurs d’images dans les plus petites vitrines, voire, demain, dans les téléphones portables (Texas Intruments). De quoi bouleverser tous nos dispositifs actuels de communication des beaux-arts de la montre...


11)
••• L’ARTICLE DE L’EST RÉPUBLICAIN (FRANCE)...
...qui rend à Hubert Sarton ce qui était jusqu’ici attribué à Abraham Louis Perrelet : en constatant que « le mouvement était liégeois », le quotidien régional français rend un hommage marqué à Joseph Flores, qui a récemment retrouvé un croquis original déposé en 1778 à l’Académie royale des sciences de Paris (nombreux articles de Business Montres à ce sujet).


12)
••• L’ANALYSE DU NOUVEAU STATUT DES « AMATEURS »...
...dans notre actuelle société de post-consommation : publié par l’Institut français de la mode, le livre L’amateur : juger, participer et consommer « évalue un nouveau type de production économique et de participation sociale. Amoureux de certains objets – œuvres d’art, musique, vin, informatique, mode, gastronomie, antiquités –, l’amateur déploie des expériences et des compétences, s’attachant à exercer et perfectionner son jugement comme sa jouissance. La puissance actuelle de la figure de l’amateur – qui désignait au XVIIe siècle un membre de l’Académie de peinture oeuvrant à la promotion des peintres en s’exerçant lui-même à cette pratique – repose notamment sur l’essor des technologies qui facilitent l’accès aux œuvres, tout comme leur production et leur reproduction. Ces médiations, tout particulièrement Internet, sont propices à une transformation de l’équilibre entre les producteurs et les consommateurs, c’est-à-dire à une redéfinition des techniques de suggestion du marketing et à l’autorité des experts. Impliquant de prendre part – sous des formes variables et hétérogènes – à la production, l’amateur désigne-t-il une espèce sophistiquée de la consommation ou porte-t-il plus radicalement l’émergence d’un modèle inédit ? ». Parmi les communications de cet ouvrage collectif : « L’amateur, le consommateur et les métamorphoses du capitalisme », d’Olivier Assouly ou « Les communautés de goûts sur Internet. Le cas du luxe », de Yann Moulier Boutang et Michaël Vicente (18 euros)...


13)
••• L’HEURE DE LA MOBILITÉ POUR LES HORLOGERS DE LUXE...
...qui multiplient les applications sur iPhone : selon Marketing alternatif, blog spécialisé dans les « nouvelles approches » de la communication, la Mobile Luxe Strategy commence à porter ses fruits : « La plupart des marques doivent trouver LA fonction persistante qui leur permettra d’instaurer un échange mobile régulier avec leurs utilisateurs, voire d’obtenir une place de choix au panthéon des applications “ineffaçables“... (...) Le célèbre horloger suisse Jaeger-LeCoultre, par exemple, a tiré son épingle du jeu en proposant une vraie expérience de marque mêlant design d’interaction et marketing relationnel :
• Un branding parfaitement retranscrit sur le mobile...
• Un catalogue produit intégrant des manipulations de l’objet (fonctionnalité amenée à devenir un classique dans le secteur)...
• Un dictionnaire du « métier » pour les amateurs (voici un motif de “persistance“ sur le mobile)...
• Un jeu concours permettant de gagner une visite VIP du temple de l’horlogerie (dommage qu’il soit terminé et qu’il ne propose pas de mises à jour)...
• Plusieurs leçons d’horlogerie (que les amateurs apprécieront), mêlant subtilement vidéo et manipulation tactile. »


14)
••• LE MINI-SITE DÉDIÉ PAR TAG HEUER À LA MONACO V4...
...où la marque raconte, avec animations flash et mises en scène très contemporaines, toute l’aventure de la V4 en tant que concept horloger et avancée philosophique dans la façon de concevoir le temps. Un site très nouvelle génération, qui laisse penser que l’actuelle V4 (version platine diffusée à partir de Baselworld) n’est que le premier jalon d’une nouvelle famille horlogère : à quand une version (relativement) plus accessible en terme de prix ?


15)
••• LE VOYAGE DANS LE TEMPS QUI DEVIENT POSSIBLE...
...(au moins mentalement), puisqu’une équipe de psychologues de l’université d’Aberdeen vient de publier une étude selon laquelle, inconsciemment, nous bougeons notre corps en avant ou en arrière selon que nous éprouvons des émotions concernant le passé (balancement vers l’arrière) ou regardant vers l’avenir (mouvement vers l’avant). Selon Psychological Sciences, une nouveau champ d’exploration scientifique vient de naître : la chronoesthésie va pouvoir étudier notre système de perceptions dans l’interaction physique entre l’espace et le temps (via Science Daily)...

 



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