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Les chiffres sont de retour pour dire l'heure : la montre mécanique les redécouvre en s'extasiant, mais les marques de mode ne craignent plus un style électronique redevenu en 2010 terriblement fashionable...
Les chiffres sont de retour pour dire l'heure : la montre mécanique les redécouvre en s'extasiant, mais les marques de mode ne craignent plus un style électronique redevenu en 2010 terriblement fashionable...
••• GUESS SYNTHESIS DIGITALE
Pendant des années, les montres de l’horlogerie fashion ont tout tenté pour faire oublier qu’elles n’avaient pas la moindre légitimité horlogère : il leur fallait absolument copier ou démarquer toutes les propositions de la haute horlogerie (style, matériaux, couleur, mécaniques, communication) pour faire oublier leurs origines roturières de simples griffes sur un cadran. C’est ainsi qu’on a vu des collections Guess plus Big Bang que nature et des Armani plus céramique qu'une J12...
Coup de frein et rétropédalage cette saison, avec la démarche inverse de Guess, qui surface à présent un tabou de l’horlogerie haut de gamme (l’électronique à affichage digital), devenu délicieusement incorrect et même trendy chez les digital natives de la nouvelle génération.
Non seulement l’électronique digitale ne se cache plus, mais elle revendique même son affichage numérique comme un quartier de noblesse supplémentaire : c’est le retour du grand méchant look « à l’asiatique », qui présente en plus l’avantage d’être peu coûteux à produire et de miser sur l’ambiguité perceptive entre écran de téléphone et « écran » de montre.
Bien nommé pour illustrer cette confluence, la Synthesis ci-dessus est tout de même facturée 199 euros (boîtier acier noir poli et brossé). On imagine les marges ! D’autant que le module électronique multi-fonctions utilisé ici est pratiquement vendu au kilo par les manufactures chinoises...
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