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Attention, cette montre va faire parler d’elle !
Alliance fusionnelle du meilleur de la tradition Bovet et du meilleur de l’avant-garde en design et en technique : deux légendes pour une future icône.
Une première image pour donner une idée de ce que sera la montre : décodage de son potentiel rupturiste !
••• RECRÉER DES MONTRES D’AVENIR DANS LE RESPECT DE LA TRADITION
L’annonce de la montre Pininfrina lancée par Bovet était une des premières indiscrétions de Genève 2010 (Business Montres du 15 janvier), mais il n’existait pas la moindre image de ce tourbillon nouvelle génération, magnifiquement dessiné par l’équipe Pininfarina, enrichi du concept d’attaches Amadeo (passage instantané de la montre du poignet à la poche, au tableau de bord ou sur le bureau) et logé dans un boîtier en titane qui reprend pour les actualiser le meilleur des codes Bovet.
• « Un des concepts les plus radicaux chez une des marques les plus apparemment traditionnelles de la place genevoise », écrivait alors Business Montres : Bovet donnait ainsi le ton à la nouvelle tendance forte de l’année, le rétrofuturisme – ce nouvel art horloger de recréer des montres d’avenir en les inscrivant dans une sublimation des acquis de la tradition.
Pourquoi Bovet + Pininfarina ? Le rapprochement sur un même cadran n’est surprenant que pour ceux qui ignorent à la fois l’esprit de Bovet (ce fighting spirit sans concessions pour rendre hommage aux beaux-arts de la montre) et la sensibilité d’une équipe de designers comme celle de Pininfarina. Chez les grands designers, le goût du style n’est pas séquencé chronologiquement : il n’est pas synchronique, mais diachronique. Ce n’est pas parce qu’on dessine les plus belles voitures du monde, sans exclusive (de la Tata à la Rolls-Royce), et ce n'est pas parce qu’on se distingue à l’avant-garde du style contemporain qu’on aime forcément les parti-pris des « ovnis » horlogers contemporains...
• C’est là qu’est le trait de génie : un vrai créateur est capable de créer des ponts entre des expressions esthétiques et des vibrations émotionnelles qu’un regard commun séparerait. Les grands artistes sont des passeurs et les grands horlogers sont des pontonniers qui relient en permanence les deux rives du temps – le passé et le futur.
Ceci pour expliquer que ce n’est pas Bovet qui a démarché le studio Pininfarina, qui voulait fêter cette année ses 80 ans de créations avec un objet du temps exceptionnel. Ce sont les Turinois qui sont venus demander à Bovet une montre pour cet anniversaire. Logique pininfarinienne : « Nous n’aimons travailler qu’avec les meilleurs artisans de chaque métier ».
Flatteur pour Bovet, sachant que le courant est passé, dès la première rencontre, entre Paolo Pininfarina, le président du groupe, et Pascal Raffy, le propriétaire de Bovet : même conception familiale de l’entreprise, même souci d’excellence dans le savoir-faire [pour ceux qui l’auraient oublié, Pascal Raffy a poussé son propre cahier des charges jusqu’à la mise en place d’une unité de production de spiraux], même respect mutuel du partenaire. Au final, Pininfarina au crayon et Dimier (la manufacture de mouvements de Bovet) à l’établi : une collaboration capable de présenter, après deux ans de travail, un tourbillon grande date qui fera référence.
••• UNE ICÔNE NÉE DE L'UNION DE DEUX LÉGENDES
Analyse des éléments dont nous disposons grâce à cette image inédite d’une montre authentiquement « manufacture », entièrement produite in-house en édition limitée à 80 pièces, véritable icône née d'une rencontre entre deux légendes :
• La double signature Bovet-Pininfarina, avec le 1822 qui assure la liaison : grâce au design des deux logos, on ne peut rêver plus belle illustration de ce nouveau rétrofuturisme horloger...
• L’absence de cadran et les rouages apparents : la mécanique n’a rien pour choquer Pininfarina, qui trouve sans doute là un exutoire à ses frustrations automobiles, nées d’un usage qui consiste généralement à cacher sous la carrosserie les détails les plus excitants d’une voiture. On vérifiera au passage que le niveau des finitions Bovet, largement au-dessus des exigences du Poinçon de Genève.
• Boîtier en titane, certes, mais lunette en céramique noire : c’est la touche innovante apportée par les nouveaux matériaux à cette alliance fusionnelle entre tradition suisse et design italien.
• Couronne à 12 h, comme dans toute Bovet qui se respecte, mais on notera le nouveau design de la couronne et de la bélière, également réalisée en titane, le tout annonçant le nouveau style d’un Bovet génération 2.0 (à confirmer sur les prochaines Bovet d’esprit contemporain).
Il faudra malheureusement attendre juin 2010 pour la présentation de cette montre du plus haut intérêt : tout ce qu’on peut en dire aujourd’hui, c’est qu’elle reste très forte au poignet (confort au porté et légèreté du boîtier rond en titane) et encore plus désirable avec son concept Amadeo, qui permet de jouer avec sa montre comme on l’entend et d’en changer le bracelet à volonté.
• Un des principaux atouts d’Amadeo est de pouvoir retirer le bracelet à tout moment (3 secondes maximum sans outil) pour poser la montre sur sa table de travail, sans socle extérieur, grâce à une sorte de lunette arrière déployable (anneau de stabilité inséré sur le fond du boîtier) : c’est encore le meilleur moyen de profiter en permanence de son tourbillon et de la grande date...
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