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« Homme libre, toujours, tu chériras la mer ! ».
Les heures nautiques sont plus que jamais d'actualité...
••• « L’HOMME ET LA MER »
Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes ;
O mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !
Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remords,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
O lutteurs éternels, ô frères implacables !
(Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, 1857)
••• SIMPLES QUESTIONS POST-POÉTIQUES...
• « Ténébreux et discrets » : à quels hommes libres Baudelaire peut-il faire allusion ?
• Qui fait des bulles « au fond des abîmes » ? (image ci-dessus)
• Quelles « richesses intimes » pour ceux qui font des bulles « au fond des abîmes » ?
• Que peut-on embrasser « des yeux et des bras » ?
• Dans quel « miroir » la mer peut-elle « se contempler » ?
• Quel serait le meilleur allié dans ce combat « sans pitié, ni remords » ?
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