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Sans être une capitale de la montre, Marseille tient sa place dans le concert horloger, ne serait-ce qu’avec unFrançois-Paul Journe ou un Marc Alfieri.

Loin d’être abattu par la crise, le « Petit Marseillais » est toujours aussi fou de belle montres et de beau design : il débarque à Baselworld avec quatre nouveautés !

••• QUATRE MUNITIONS DE GROS CALIBRE

Avec ses yeux malicieux, son accent marseillais AOC et son coup de crayon magique, capable de trouver le détail qui fait mouche dans une montre et un panneau solaire aussi bien que dans un couteau, Marc Alfieri est un des plus sympathiques représentants de la nouvelle génération horlogère. C'est aussi un des plus talentueux en même temps qu’un des plus modestes – ce qui n’est pas facile dans un microcosme néo-horloger qui se vautre allègrement dans le tout-à-l’égo (vérification avec ses Textos d’actualité de cet été)...

Business Montres expliquait, voici quelques jours, que « chaque matin qui se lève est une leçon de courage » pour la nouvelle génération des « héroïques résistants à la crise ». Maquisard de la première heure, Marc Alfieri revient à Baselworld [où il squattait l’année dernière une vitrine à The Watch Factory] dans un vrai stand (Hall 4.1, transformé cette année en Dream Gallery) et avec quelques munitions de gros calibre :
• Une grande date à mouvement exclusif « manufacture » (pas la sienne, évidemment, mais une vraie nouvelle manufacture de mouvements), dans un nouveau boîtier...
• Un chronographe carré de très belle facture (design très contemporain et mouvement Concepto)...
• Le même chronographe dans le boîtier rectangulaire de la TME (mêmes éléments que pour la montre ci-dessus)...
• Une montre aussi étonnante et disruptive que sa précédente Time Machine Expérience (impossible d’en parler tout de suite, mais vous serez informés avant Bâle)...

Rappel utile pour ceux qui auraient perdu la montre de vue : la première pièce de Marc Alfieri était annoncée dans Business Montres dès février 2007, de même que sa collaboration « conceptuelle » avec Chaumet. Cette Time Machine Experience 01 avait un mouvement développé par BNB, dont la disparition a obligé le créateur à changer son fusil d’épaule.



••• UN RENFORCEMENT DE LA SUBSTANCE HORLOGÈRE

Conscient qu’une page a été tournée avec cette crise, Marc Alfieri a substantiellement révisé son modèle économique pour s’adapter aux changements des marchés, des amateurs et des fournisseurs. Plus fourmi que cigale [pas mal pour un Méridional !], il sait que les vaches grasses ne seront pas de retour avant un certain temps... La nouvelle collection Marc Alfieri est donc marquée par deux lignes de force :

• La volonté d’aider les détaillants de la marque à explorer de nouvelles catégories de clientèle, notamment par une réduction spectaculaire des prix d’accès à la marque : alors que la TME dépassait les 150 000 euros, les deux chronographes et la grande date ne devraient pas aller au-delà des 15 000-20 000 euros, ce qui est déjà considérable, mais plus réaliste compte tenu du marché actuel des amateurs de luxe horloger. Les nouvelles pièces seront plus faciles à travailler sans cesser d'être très distinctives.

• Le renforcement de la substance horlogère de chaque modèle, tant dans les moindres détails (design, exécution) que dans le style général de la montre (identité) et dans son contenu mécanique, grâce à des mouvements relativement exclusifs qui, s’ils ne sont pas exactement « 100 % in-house », n’en sont pas moins réalisés selon un cahier des charges spécifiques par des ateliers spécialisés. On est loin du mouvement « acheté sur étagères » dans les usines de production industrielle.

Exemple avec la montre Grande Date ci-dessus (image de synthèse provisoire, les pièces étant encore sur l’établi, tant chez l’horloger qu’à l’habillage) :

• Le mouvement automatique est exclusif Marc Alfieri, comme on peut le remarquer à la disposition inhabituelle de l’organe réglant, aux deux ponts très design du balancier et à l’architecture inédite (provenance : Timeless, un nouvel acteur genevois de la haute horlogerie dont Business Montres reparlera ces jours-ci).

• Le module grande date a été laissé volontairement ouvert, avec la platine mouvement qui structure le cadran sous le verre saphir, animé par les chiffres Marc Alfieri.

• Le boîtier a été redimensionné (45 mm x 35 mm, pour 12 mm d’épaisseur), ce qui le rend presque « extra-plat » par rapport au boîtier de la TME (55 mm x 40 mm), mais les dimensions restent généreuses et la pièce assez démonstrative.

A suivre pour d’autres images des autres pièces Marc Alfieri 2010, dont il faut rappeler qu'elles seront présentées à Baselworld...


••• LE TITRE CI-DESSUS N’EST PAS UNE PUBLICITÉ CLANDESTINE POUR LE SAVON « LE PETIT MARSEILLAIS », marque au demeurant authentiquement provençale et parfaitement honorable...