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Combien faut-il de barillets pour disposer de 1 000 heures de réserve de marche ?
C’est-à-dire de 41 jours d’autonomie énergétique absolue.
Une équipe horlogère vient de relever le défi d’une nouvelle horlogerie hyper-conceptuelle.
Laquelle est loin d’avoir dit son dernier mot et de se contenter du back to classics...
••• UNE DES MONTRES QUI CRÉERONT L’ÉVÉNEMENT À BASELWORLD
Grand frisson garanti dès l’ouverture de Baselworld : c’est peut-être là qu’il faudra courir en premier, mais, d’abord, une première question : comment fait-on pour disposer de 1 000 heures de réserve de marche, soit 41 jours de fonctionnement mécanique de la montre ? Sachant, bien sûr, que cette barre des 1 000 heures est purement symbolique et que la réserve de marche effective est légèrement supérieure [voire même qu'elle pourrait être largement augmentée]...
Le record horloger de réserve de marche était jusqu’ici de 31 jours : la Quenttin de Jacob & Co (création BNB) avait atteint ce plafond en alignant 7 barillets parallèles et la Lange 31 (A. Lange & Söhne) parvenait au mois d’autonomie grâce à un double barillet géant (deux ressorts de 18,5 cm) qui nécessitait un remontage par clé. Des principes techniques très différents...
Cette fois, le plafond est explosé de 10 jours, avec 1 000 heures de potentiel énergétique, soit 41 jours d’autonomie. Autant dire une énergie à volonté, pratiquement illimitée, accumulée dans 6 barillets alignés qui fonctionnent par paire de trois, lesquelles paires se chargent séparément, mais se déchargent simultanément pour alimenter le mouvement de la montre.
Complexe, mais excitant comme concept mécanique pour faire de cette montre la plus endurante du marché : un saut révolutionnaire quand on songe que, voici dix ans, quatre à cinq jours de réserve de marche était déjà une performance horlogère. Manifestement, la nouvelle génération n’a pas fini de nous étonner avec ses avancées conceptuelles...
Maintenus par deux triples ponts en aluminium ultra-léger, ces 6 barillets très spéciaux, disposés verticalement et perpendiculairement au mouvement multi-axes de la montre, ont été équipés de ressorts eux aussi très spéciaux (plus larges que la moyenne, mais pas forcément plus longs), commandés sur mesure et logés en toute transparence dans des tambours dont le couvercle et le fond sont en verre saphir !
Ces ressorts sont munis de brides glissantes pour éviter tout excès de remontage. Excès qui pourrait découler d’un système de remontage tout aussi original et innovant que le mécanisme qui recharge et libère l’énergie des barillets. Imaginez quelque chose entre le treuil de levage manuel, la sangle à cliquet et la manette des gaz à bord d’un offshore, mais du tout dans le style guindeau, winch, bielle ou manivelle. Imaginez, cependant, un système qui se remonterait d'un seul doigt [oublions le cauchemar de la Lange 31, impossible à remonter manuellement] en entraînant tous les barillets à la fois...
••• Détails supplémentaires dans les jours à venir, mais on tient sans doute là – jusqu’à nouvel ordre – une des trois montres les plus bluffantes de tout Baselworld 2010.
••• Ne cherchez pas, on ne verra cette pièce révolutionnaire ni dans le Hall 1, ni dans le 2, ni dans le 3, ni dans le 5, ni dans le 6...
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