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Encore un « coup fumant » de Jean-Claude Biver !

Il signe cet après-midi avec Bernie Ecclestone le contrat qui fait de Hublot le seul « horloger officiel » de la F1...

C’est un peu décourageant pour les marques qui avaient cassé leur tirelire pour faire de la figuration dans une écurie…

••• HUBLOT F1 KING

On verra donc Hublot au premier plan de tous les grands prix du championnat 2010 de Formule 1 : une boutique Hublot dans tous les grands prix, des horloges Hublot partout, des loges VIP Hublot dans tous les paddocks clubs et une série limitée de 500 F1 King, seule montre à pouvoir arborer le logo officiel de la F1. Sans parler des publicités grand public qui vont associer Bernie Ecclestone et Hublot…

Le courant est vite passé entre « Bernie » et « Bibi », qui ont donc signé cet après-midi, à Bahrein, ce contrat de partenariat qui fait de la Big Bang la « montre officielle » de la F1 (image ci-dessus). Contrat qui court, semble-t-il, sur trois ans et qui offre donc à Hublot l'occasion de bétonner ses positions pour ensuite rêver plus grand...

A décompter les Hublot portées dans les espaces VIP de ce premier grand prix de la saison, on réalise que l’organisation du championnat a ratifié un « courant porteur » chez les amateurs de sports mécaniques. Sans persifler, on doit admettre qu’il y a les marques qui ont des champions, et les marques qui ont des clients !

Cette annonce n'était pas tout-à-fait une surprise pour les lecteurs attentifs qui savent décoder les informations de Business Montres et qui s'attendaient à un nouveau partenaire horloger pour Bernie Ecclestone depuis la conclusion de notre article sur les montres et l'automobile du 9 mars dernier...



••• UN MARQUAGE TERRITORIAL « À LA CULOTTE »

Ce partenariat est multiplement intéressant pour Hublot, dont la Big Bang est spontanément portée par de nombreux pilotes (à commencer par Michael Schumacher, mais aussi par Jenson Button, Felipe Massa, Sebastien Vettel, Nick Heidfeld ou Bruno Senna et quelques autres : détail intéressant, ils les payent plein pot leurs montres, et toujours avec beaucoup de zéros sur la facture – n'est-ce pas Nick Heidfeld ou Jenson Button, qui doit bien avoir quatre Big Bang à lui tout seul !)…

• Jean-Claude Biver élargit les frontières de son pôle sportif : on l’a vu sur le football (on risque de le revoir bientôt), on l’a vu sur le ski, on l’a vu dans la voile (America’s Cup) ou dans le polo. Le voici dans le motor racing, où il accède d’emblée au premier rang. On le verra ailleurs au cours de cette année (notamment dans l’athlétisme). Pas mal, comme chemin, pour une marque qui n’existait pas il y a cinq ans…

• Hublot confirme dans les paddocks le principe de base de sa stratégie marketing – qui est tout uniquement opportuniste : il s’agit d’accompagner les clients de la marque dans tous les compartiments de leur existence. C’est-à-dire dans leur vie professionnelle aussi bien que dans leurs loisirs : c’est ainsi qu’on maintient une marque en top of mind, dans un processus permanent de réassurance et de requalification iconique. Le mot important est ici permanent, Jean-Claude Biver étant un farouche défenseur de la répétition comme facteur d’efficacité médiatique.

• Accessoirement, ce partenariat, qui offre à Hublot une visibilité hors du commun dans l’espace de la F1, est aussi une bonne affaire : la série limitée se vendra comme des petits pains, le contrat prévoyant la possibilité pour Hublot de réaliser autant d’autres séries spéciales que de grands prix (huit dans chaque saison : une Grand Prix de Monaco est déjà dans les tuyaux !). Sachant que ces grands prix se courent aujourd’hui sur des circuits stratégiquement placés sur les marchés émergents (Proche-Orient, Asie), on imagine le potentiel des profits, tant dans la boutique « éphémère » montée pour chaque course qu’en retombées chez les détaillants locaux.

• Enfin, et ce n’est pas négligeable dans la course aux parts de marché (économiques ou médiatiques) que se livrent les grandes marques, Hublot « marque » ses adversaires à la culotte, en s’imposant comme la référence la plus évidemment visible du circuit. On peut imaginer que ce partenariat comme « montre officielle » débouchera bien, un jour, sur l’organisation d’un time keeping encore plus officiel ! De toute façon, quand le terrain de la F1 polarise toutes les marques à vocation « sport chic », les discours marketing se brouillent et se neutralisent : il faut donc créer ou recréer une différence – ce que fait Hublot en prenant un chemin de traverse et coiffant tout le monde sur le poteau avec ce partenariat totalement inattendu...


••• À PROPOS, QUI EST DONC LE « F1 KING » dont la montre porte le nom : Bernie Ecclestone ou Jean-Claude Biver ? Sachant, pour respecter leur modestie, que la montre est une King Power dont le cadran porte le logo F1 (exactement dans le style du logo Alinghi)…