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Emotion générationnelle dans le Hall 4.1, quand un des plus grands horlogers contemporains vient saluer un des futurs grands horlogers de demain : la nouvelle génération n'est pas une question d'âge, mais de passion…
••• ENTRE « TRÉSORS VIVANTS »
On ne présente plus Philippe Dufour, un horloger que les amateurs de belle horlogerie révèrent et qui serait, au Japon, un « trésor vivant » s’il ne vivait pas dans la vallée de Joux. A Baselworld, il a filé tout droit vers le Hall 4.1 pour y découvrir non pas un nouveau concurrent [il a déjà trois ans de travail d’avance dans ses carnets de commande], mais un futur compagnon de route : Laurent Ferrier, une des révélations de Baselworld 2010 (découverte Business Montres du 11 décembre, marque classée n° 1 des petits nouveaux à ne manquer sous aucun prétexte pour cette édition de Baselworld).
Le nouveau « papy de la nouvelle génération » – appellation irrévérencieuse, mais pleine de respect pour M. Laurent Ferrier – a donc passé une heure sur son stand avec un autre papy, tout aussi respectable mais déjà consacré par la gloire, Philippe Dufour (de face, ci-dessus). Belle séquence émotion entre amoureux des belles mécaniques, capables de disserter pendant des heures sur un anglage ou une amplitude, capables aussi de se rendre un hommage mutuel et sincère pour des expressions différentes d’une même passion.
Beaucoup de cheveux blancs sur l’image, mais quel meilleur symbole des quatre siècles de traditions horlogères représentées par ceux qui savent en exploiter la quintessence pour créer et recréer les seuls objets du temps capables de défier le temps ?
C'est en retirant le meilleur du passé qu'on peut le recréer pour inventer l'avenir, pas en se contentant de le ressasser en surjouant un classicisme qui n'est que trop souvent l'expression d'une velléité...
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