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A l’heure où des marques horlogères s’engouffrent sur le terrain de la planète en danger et des désastreuses conséquences y relatives pour les animaux et les environnements, Vacheron Constantin s’embarque dans une aventure qui s’intéresse aux êtres humains. Décalage? Grâce au collectionneur genevois Jean-Paul Barbier-Müller, qui crée une fondation pour étudier les ethnies et les microcultures en voie de disparition, l’enseigne horlogère poursuit sa Patrimony Story et va, à contre courant, au-delà des préoccupations courues. L’intérêt de la démarche vient de ce qu’elle émane d’un éminent amasseur du tangible -trésors archéologiques retrouvés, statues ou des écrits dénichés (Musées à Genève et Barcelone), soudainement rattrapé par la réalité de l’éphémère. En effet, bon nombre de ces groupes isolés, régis pourtant par une organisation sociopolitique complexe gorgée de riches traditions médicinales ou musicales, sont menacés par l’expansion des sociétés dominantes ou l’effet de la démographie. Car ils usent dans leurs pratiques culturelles ou cultuelles d’objets périssables, absents des musées: statues en terre crue, transmissions orales, préoccupations religieuses aniconiques… Au programme des observations menées, sur le terrain et via la publication de résultats, trois petits peuples de Côte d’Ivoire dont les créations plastiques sont à ce jour absentes des musées ainsi qu’un groupe d’environ 6000 individus du Burkina-Faso sud-ouest à propos duquel aucune donnée scientifique n’existe. Des missions de la dernière chance -la globalisation menace, qui recèlent une certaine parenté avec la préservation patrimoniale de certains métiers horlogers et certains savoir-faire entretenus par Vacheron Constantin entre autres |