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Marque on ne peut plus génétiquement macho, Eberhard & Co met un pied sur le marché féminin.
Coup d’essai, coup de maître : voici la plus séduisante des nouveautés féminines de ce début d’année.
C'est quand, au fait, la Fête des Mères ?
••• EBERHARD & CO GILDA
Aucune photo ne peut rendre la sensation qu’on éprouve en prenant en main une montre qui « tombe juste » : question de proportion pour le regard, de perception instinctive et globale du poids, de la taille, de la forme, du galbe et du style. Question, aussi, de pertinence de la proposition par rapport à la marque et à l’année.
• Côté marque, pas de souci : personne n’attend Eberhard sur ce marché féminin ! Il n’est cependant pas indifférent de comprendre que quelque chose est en train d’évoluer chez Eberhard, avec un nouveau dessin (convaincant) pour le fameux chronographe quatre compteurs en ligne (rebaptisé cette année Badboy), une édition limitée Tazio Nuvolari (univers automobile) ou tout simplement l’arrivée dans la maison, aux côtés du directeur général Mario Peserico, d’Emanuel Biton, qui avait contribué, voici quelques années, à la relance d’Eterna (il est chargé de réanimer le réseau international de la marque).
• Côté année, ça tombe bien : on parle beaucoup de « retour au classique ». Ce qui n’est trop souvent qu’un prétexte au manque d’imagination (« Back to the roots » par peur d’affronter l’avenir) est chez Eberhard un prétexte à libérer la créativité.
• Barbara Monti, la CEO héritière de la marque, a donc décidé de créer une « montre classique » pour les femmes : cette Gilda – réminiscence qui raviva les cinéphiles – arrive donc à point nommé. Elle a tout pour plaire :
• La taille : 32 mm x 38 mm, ce qui n’est pas trop petit (on ne donne pas dans la mode de la mini-grande montre, mais une réduction de cette Gilda ferait un malheur) et ce qui n’est pas trop grand. C’est tout simplement très juste, avec 7,6 mm d’épaisseur pour le boîtier : Européennes et Asiatiques apprécieront ce format qui en impose sans s’imposer...
• La forme : l’ovale un peu élargi est délicieusement féminine, ce que confirme le galbe très prononcé. Une montre « elliptique » sous tous ses angles, dont le fond et le verre saphir (superbement exécuté) soulignent les lignes fondamentalement élégantes. Les attaches vissées du bracelet sur le fond accentuent encore la mise en valeur de cette forme pure...
• Le cadran : très néo-classique, il est d’un dépouillement parfait et d’une simplicité très tendance, avec de multiples variantes dans les chiffres romains stylisés, les index et les appliques, le tout animés par une nacre au galbe impressionnant ou de l’or black mat (superbe).
• Dernier bonheur : le prix, qui devrait commencer aux alentours de 2 000 euros pour les premiers boîtiers en acier (mouvement quartz suisse). Apparemment, la marque a bien compris le message des marchés et les détaillants ont bien compris le message de la marque : les commandes de la Gilda ont été excellentes. La montre se pose désormais en alternative – horlogère et distinctive – séduisante face aux propositions classiques des grandes marques (Cartier, Hermès, etc.)...
• L’habillage se fait en différentes versions (acier, or), ainsi qu’avec des sertissages très intéressants, comme celui du bracelet à maillons ou à « lanières » mobiles précieuses et serties.
••• Un regret pour une pièce aussi authentiquement féminine et charmante : l’absence de tout dispositif pour des bracelets facilement interchangeables. Toutes les femmes auront envie de varier les plaisirs avec les versions les plus simples de la Gilda : un nouveau bracelet, facile à changer et assorti à l’air du temps ou aux humeurs de la journée, est bien le moins qu’une marque puisse proposer à ses clientes – ne serait-ce que pour les fidéliser...
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