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Deux concepts d'exception étaient réunis, hier, à Fleurier. Pour les besoins du tournage d'un reportage d'une chaîne de télévision française, la manufacture Parmigiani avait fait venir au Val-de-Travers une Bugatti Veyron Grand Sport. Une voiture hors norme, qui a inspiré le calibre Parmigiani Type 370.
Vidéo - TV Canal Alpha - La Bugatti Veyron rend visite à Parmigiani
«On ne peut comprendre son côté exceptionnel que lorsqu'on s'y est assis ou qu'on l'a conduite. C'est à ce moment-là qu'on découvre un nouveau monde.»
Même Pierre-Henri Raphanel, pilote officiel de la Bugatti Veyron depuis 2005, ne trouve pas les mots pour décrire les sensations que procure cette voiture hors norme. Ce n'est pourtant ni sur la Riviera lémanique, ni sur une avenue glamour que la voiture de série la plus puissante du monde a lâché ses 1 001 chevaux, hier, mais bel et bien sur les routes bosselées du Vallon.
Un véhicule d'exception présent à Fleurier pour tenir le rôle principal d'un documentaire d'une chaîne française aux côtés d'une montre tout aussi exclusive: le calibre Parmigiani Type 370. Une pièce d'horlogerie unique en son genre, très largement inspirée du monde de l'automobile, puisque son mouvement est construit sur un axe horizontal, à l'instar d'un bloc moteur. Les références à l'univers automobile se retrouvent jusque dans les moindres détails, à l'image des roues de mouvement dessinées dans l'esthétique des jantes doubles inventées par Ettore Bugatti.
«La recherche de la perfection, la qualité de la réalisation et la nature exclusive de ces deux concepts relient Bugatti et Parmigiani», explique Pierre-Henri Raphanel. «Tant avec la voiture qu'avec la montre, on est très loin de tout ce qui peut exister. Théoriquement l'une et l'autre n'étaient pas faisables, pas viables. Elles ont pu voir le jour parce que l'idée de départ n'était pas la rentabilité, comme avec les produits de masse, mais de pousser le développement au-delà des limites déjà existantes.»
L'équipe de tournage française devrait suivre aujourd'hui Michel Parmigiani au cœur de l'atelier fleurisan. Un joli coup de projecteur sur le Val-de-Travers, une région qui n'est que rarement associée au rêve et au luxe.
L'exception en quelques chiffres
2,5 C'est en secondes le temps qu'il faut à la Veyron pour atteindre les 100km/h. Il lui en faut 7,3 pour atteindre 200km/h
10 En jours, la réserve de marche de la Parmigiani Bugatti Type 370
100 En litres, le volume du réservoir de la Veyron
1,4 million En euros, le prix de la Veyron Grand Sport (cabriolet) vue hier à Fleurier.
320 000 En francs le prix d'une Parmigiani Type 370
300 Le nombre de Bugatti Veyron que la firme a compté produire
200 Le nombre de calibres Type 370 fabriqués à Fleurier
La belle et la bête
«Pour moi, cette voiture est à la fois la belle et la bête», image Pierre-Henri Raphanel, le pilote officiel des Bugatti Veyron. «Elle est excessivement belle, avec un design très pur. Lorsqu'elle est en mode automatique, elle est hypercivilisée. Mais lorsqu'on passe en mode manuel, elle devient bestiale, tout en conservant son caractère docile.» Pas nécessaire d'être un ancien pilote de F3 pour apprivoiser ce bolide, bluffant par la simplicité de sa prise en main et par les indescriptibles sensations que procure une simple pression du pied droit. Comme le résume bien Pierre-Henri Raphanel, pour la conduire il suffit d'avoir un permis et...1,4 million d'euros !
Fanny Noghero - Arcinfo - L'Express / L'Impartial |