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Salons Horlogers : Les ambitions tricontinentales de Belles Montres
 
Le 12-04-2010
de Business Montres & Joaillerie

Déjà consacré comme le plus grand salon horloger européen pour les passionnés de haute horlogerie, Belles Montres entame son déploiement international, avec un rendez-vous cet automne au Brésil, puis avec la Chine et l’Inde (Bombay) programmées pour 2011.

••• PREMIÈRE ÉTAPE INTERNATIONALE : SÃO PAULO (22-24 OCTOBRE)

Alain Faust, qui avait retenu le Carrousel du Louvre pour son Belles Montres parisien, a choisi l’Espaço Iguetami de São Paulo (Brésil) pour sa première incursion hors de France : dans un environnement de boutiques de marques et de grands restaurants, c’est un des hauts lieux du luxe dans cette capitale économique riche de 20 millions d’habitants.

• On ne change pas un concept gagnant : on retrouvera à Belles Montres São Paulo 2010 (22-24 octobre) l’environnement maintenant familier après deux éditions parisiennes, une exposition thématique de la Fondation de haute horlogerie et – nouveauté brésilienne – une exposition des 70 montres en compétition pour le Grand Prix d’Horlogerie de Genève (récompenses décernées dans les semaines suivantes). Les marques attendues sont sensiblement les mêmes qu’à Paris, avec sans doute une sous-représentation des « petits indépendants » – qui auraient cependant tout intérêt à profiter de cette occasion pour aller à la rencontre de collectionneurs jusqu’ici très peu sollicités…

• Belles Montres São Paulo 2010 reste un salon exclusivement grand public (non marchand), réservé aux amateurs et aux passionnés de montres : l’événement est une occasion unique pour les marques de prendre le pouls de leur public local et de la communauté de tous les Watch addicts. 6 000 visiteurs sont attendus et des soirées sont organisées pour les trois jours du salon.

• Ce n’est pas tout, puisqu’Alain Faust annonce, après ses deux salons 2010 (Paris, São Paulo), quatre événements Belles Montres pour 2011 : Paris, São Paulo, Shanghai et Bombay ! Et il paraît qu’il y en a d’autres dans les tuyaux, ce qui consoliderait définitivement le concept Belles Montres en lui donnant une assise internationale capable d’en faire un pôle de référence pour une nouvelle génération de salons horlogers…



••• ON SAIT QUE L’ENJEU STRATÉGIQUE POUR LES MARQUES est aujourd’hui la création d’un lien direct avec leur communauté de clients et d’amateurs. Alain Faust avait été le premier à comprendre qu’il manquait aux marques un « espace de rencontre » avec leurs publics, dans une ambiance de luxe capable de restituer les efforts déployés par les marques pour soutenir leur image. L’idée Belles Montres est née de cette exigence marketing et d’une demande implicite des passionnés de belle horlogerie. Business Montres avait soutenu sans réserve ce projet dès son lancement et continuera, dans cette ligne, à lui apporter son concours.

• On voit ainsi se dessiner, de façon crédible et cohérente, une alternative globale aux salons horlogers traditionnels – généralement trop « professionnels » pour tenter le grand public des amateurs ou pas assez qualitatifs quand ils s’adressent directement passionnés de haute horlogerie.

• Alors que ces salons (Baselworld ou SIHH, entre autres) en sont toujours à réfléchir à leur internationalisation, Belles Montres les prend de court avec sa stratégie de délocalisation tricontinentale. Alors que ces salons s’interrogent sur leur format [voir la chronique vidéo de Business Montres : « A quoi sert Baselworld ? »], Belles Montres invente un style d’événement plus proche et plus humain, avec une concentration plus conviviale de marques homogènes sur trois jours. Alors que ces salons peinent à trouver un second souffle ou à faire évoluer leur concept, Belles Montres impose le sien – « belles marques + belle assistance, avec un zeste de culture et de spectacle (GPH) » – en grillant la politesse à la concurrence et aux suiveurs, qui jouent pour le coup dans la cour des tout-petits…

• Limite naturelle à l’extension d’une initiative de type Belles Montres : la capacité des marques à financer, en plus des « grands » salons classiques (très coûteux), un volume croissant de salons parallèles, alternatifs et décentralisés. On peut aussi inverser la proposition : confrontées à la nécessité d’un maillage plus efficace du terrain grâce aux salons alternatifs, jusqu’à quand les marques accepteront-elles de consentir de lourds sacrifices pour des salons institutionnels de moins en moins pertinents ?


••• Renseignements : Belles Montres (quatrième édition parisienne, avec 12 000 à 15 000 visiteurs attendus : 26-28 novembre 2010, toujours au Carrousel du Louvre, avec une exposition des 21 montres lauréates du Grand Prix d’Horlogerie de Genève).

 



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