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La Fondation de haute horlogerie (FHH) lance une formation originale pour satisfaire la passion horlogère du public. Elle propose jusqu'en juin des ateliers d'initiation aux mystères du mouvement d'une montre mécanique.
Remonter soi-même un mouvement mécanique simple (ETA 6497-1), c'est le défi relevé, samedi à Genève, par des passionnés de belle horlogerie. Ouverts au grand public, les ateliers lancés depuis quelques jours par la FHH connaissent déjà un franc succès, avec un public d'apprentis horlogers de tous âges.
Apprentis d'un jour
Hommes ou femmes, gens de la banque, du trading de pétrole, agents de voyages, hôteliers ou cadres de l'industrie, les élèves sagement alignés derrière leur établi d'un jour s'apprêtent à entrer dans l'aventure technique horlogère.
Outils - brucelles et tournevis - bien alignés, bac à composants et porte-pièces sur lequel repose le mouvement, tout est en place. D'une main encore malhabile, chacun s'affaire à dévisser pièce par pièce, vis par vis, les 78 composants du mouvement, dans un silence studieux digne d'une manufacture horlogère.
Sous le portrait de Horace Bénédict de Saussure, fondateur de la Société des arts, et le plafond richement décoré du Palais de l'Athénée qui accueillit à sa création l'Ecole d'holorgerie de Genève, l'ambiance reste feutrée. «Etre zen est de rigueur», explique un sourire dans la voix Gianfranco Ritschel, maître horloger et animateur des ateliers organisés par la FHH.
«L'horloger est un observateur qui regarde attentivement ce qu'il fait pour remettre ensuite chaque pièce dans le même ordre», explique-t-il à son public de néophytes, tout ouïe.
Passion de la montre
Chaque élément du mouvement est ainsi déposé sur la table, avant d'être remonté à nouveau. Quelques heures d'apprentissage auront suffi pour ancrer davantage chez chacun des participants la passion de la montre mécanique.
Jusque là, ces ateliers d'un jour étaient seulement destinés aux vendeurs et à quelques clients privilégiés lors de salons professionnels. Aujourd'hui, on se presse pour y venir.
En donnant à un public plus large, mais par petits groupes, l'occasion de percer les secrets d'un mouvement horloger, la FHH aura aussi suscité des vocations parmi les plus jeunes. Plusieurs sessions sont encore organisées en mai et en juin, dont l'une en anglais, les mercredis soirs et samedis matins.
ATS - Tribune de Genève |