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Une vague de fusions est possible. Les marques les mieux établies prennent des parts de marché aux plus petites. Les plus faibles risquent la faillite
L’industrie du luxe est peut-être à l’aube d’une nouvelle vague de fusions, acquisitions et opérations d’entrée en bourse, ressort-il d’une étude publiée vendredi par le cabinet de conseils Bain & Co. Pourquoi? Parce que la chute des revenus de la branche – de 7,8% à 153 milliards d’euros (219 milliards de francs) en 2009 – a induit un «changement structurel» du marché.
Les plus grosses marques prennent des parts aux plus petites. Parmi ces dernières, les plus faibles sont désormais susceptibles de faire faillite. «C’est cette polarisation qui est potentiellement génératrice d’une concentration du marché», a dit à l’agence Bloomberg Claudia D’Arpizio, partenaire chez Bain & Co.
Pour cette année, les dépenses des consommateurs en produits de luxe pourraient s’accroître de 4%, tirées par la Chine (+15%), l’Europe et l’Asie, précise l’étude. Claudia D’Arpizio constate que le sentiment de «honte» à consommer des produits de luxe est désormais oublié.
A noter toutefois que seules 2% des quelque 220 marques analysées disent miser sur une croissance des ventes supérieure à 5%. Le Japon restera par ailleurs un marché en régression, avec un recul attendu de 3%.
Philippe Gumy
Le Temps |