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Douze informations sur le microcosme horloger, ses inventions et ses passions, ceux qui l’animent et ceux qui animent nos rêves...
Ces jours-ci, grâce à la télécommande du Quotidien des Montres,
...ON A ZAPPÉ SUR...
1)
••• L’IMPACT DU VOLCAN ISLANDAIS SUR L’HORLOGERIE...
...qui est très loin d’être négligeable, puisqu’on ne compte plus les CEO bloqués loin de leurs manufactures, les composants en provenance de... Chine bloquées sur place faute d’avions pour les transporter à Zürich (un cauchemar pour certaines marques !), le report de différents événements de relations publiques en Europe de l’Ouest ou le changement de date de la prochaine vente aux enchères organisée par Patrizzi & Co à Genève, déplacée du dimanche 25 avril au vendredi 7 mai prochain (trop de pièces sont restées à Hong Kong où elles étaient exposées).
••• REPORT DE DATE PROVIDENTIEL, qui va permettre à Patrizzi & Co de se caler sur les dates des prochaines ventes genevoises d’Antiquorum ( 9 mai) et d’Aurel Bacs (Christie’s, 10 mai), en profitant ainsi de la présence de nombreux marchands, attirés à Genève par l’exceptionnel séries de Patek Philippe et de Rolex proposées par Christie’s : avec les manuscrits – tout aussi exceptionnels – de Breguet, ce week-end sera un des grands sommets de l’année horlogère...
2)
••• LE CONCEPT HORLOGER DÉLIRANT DE DEVON WORKS...
...qui renoue avec une veine créative que les conservateurs décrétaient un peu vite tarie : manifestement, ces Californiens ont un grain ! Et pas un petit... Avec la Tread 1 de Devon (une bande de joyeux designers qui créent aussi des voitures, des motos et d’autres objets du quotidien), on se retrouve plongés dans la génération de l’affichage digital par « chemille » ou par « bande de roulement », mais dans une logique de montre électronique, avec une reconnaissance optique qui permet aux micro-moteurs, alimentés par des piles au lithium rechargeables (sans fil, deux semaines de réserve de marche), de positionner avec précision le « tissage » des bandes de roulement (en nylon de quelques microns d’épaisseur) pour afficher l’heure, les minutes et les secondes. De la haute horlogerie 100 % Made in USA qui ne doit rien – pas même une vis ! – à l’industrie horlogère traditionnelle (notamment suisse), mais beaucoup à l’industrie aéronautique californienne (image ci-dessus) ! Prix de vente annoncé : 15 000 dollars – soit une montre ultra-conceptuelle low cost qui pourrait en remontrer à ses grandes sœurs européennes signées TAG Heuer (Monaco V 4), Christophe Claret (DualTow) ou Harry Winston (Opus 9).
3)
••• LE MEGAYACHT QUI BOUSCULE LES CODES DU LUXE...
...mais qui n’a pas encore trouvé son horloger de référence, ni de préférence : long de 120 mètres, le A vient d’être livré à son propriétaire, le milliardaire russe Andrey Melnichenko (moyennant une facture de 300 millions de dollars). Dessiné par Philippe Starck et taillé comme un sous-marin militaire, il vient d’être exploré par une caméra indiscrète du Wall Street Journal. Il ne manque au A qu’une montre à sa gloire...
4)
••• LE POINT G DU DUEL GUCCI-GUESS...
...qui doit maintenant entrer dans sa deuxième année d’attaques et de contre-attaques judiciaires ! Enjeu : l’usage du G (initiale des deux marques) est-il pour Guess un moyen de parasiter Gucci ? Le feuilleton – passablement embrouillé – rebondit en Italie et fait surtout le bonheur des avocats, et même de faux avocats puisqu’on vient de découvrir que Jonathan Moss, qui plaidait pour Gucci en Californie, n’était pas membre du barreau californien (source : Law.com)...
5)
••• LE GANT DE SKI À FENÊTRE POUR LA MONTRE...
...lancé par les montres Aspen (Etats-Unis), gant qui arrive un peu tard dans la saison (sauf pour la poudreuse de printemps), mais qui n’en représente pas moins une intéressante diversification horlogère : il s’agit d’un gant dont le poignet est ouvert (fenêtre ronde) pour permettre la lecture de la montre et, pour le modèle Aspen One, de la boussole intégrée sous la montre. 40 000 dollars la paire, avec la montre !
6)
••• LE RETOUR PARMI NOUS DE NOTRE AMI JACOB...
... (Arabov), annoncé le 2 décembre par Business Montres pour Bâle, mais qui vient seulement de recouvrer la liberté pour revenir vers sa famille et retrouver son équipe de Jacob & Co. Avec plein d’idées nouvelles, assure-t-il, et l’envie de se refaire une place au soleil dans l’horlogerie alternative...
••• CE QUI N’EST PAS UNE EXCUSE POUR RACONTER N’IMPORTE QUOI dans les communiqués de presse de la marque : on peut lire dans le texte qui se flatte du score stupéfiant des deux Jacob & Co récemment vendues par Antiquorum que la Quenttin (tourbillon vertical) « affiche une réserve électrique révolutionnaire de 31 jours » ! On la croyait mécanique...
7)
••• LE PROCHAIN RENDEZ-VOUS EUROPÉEN DES PROS DU E-LUXE...
...agendé pour les 18-19 mai prochains au Waldorf Hilton de Londres, avec une série de conférences sur les dernières tendances et les solutions pour réussir sa stratégie e-business dans le secteur du luxe (« Comment créer du trafic dans une e-boutique ? », « Quelle stratégie pour le luxe sur les réseaux sociaux ? », « Comment gérer la CRM dans le luxe ? », etc. Renseignements : Luxury Interactive). Parmi les représentants des grandes marques annoncés : Gucci, Burberry, Polo Ralph Lauren, De Beers, Alfred Dunhill, Richemont, Harvey Nichols, Jaeger-LeCoultre, Jaguar, Fabergé (qui a mis en place une e-boutique de joaillerie), Vertu et quelques autres...
8)
••• LE PROCÈS AMÉRICAIN D’OMEGA CONTRE COSTCO...
...(prévu à la rentrée devant la Cour suprême de Washington), qui devrait soulever d’intéressantes questions de droit commercial sur la distribution sélective aux Etats-Unis : un soldeur non agréé comme Costco a-t-il le droit de vendre des Omega, par ailleurs achetées et importées sur le sol américain en toute légalité ? En cause : 43 montres. En ligne de mire : l’explosion possible du monopole des marques sur leurs réseaux de distribution – et leur contrôle rigoureux de ces mêmes réseaux. Selon Easybourse, plusieurs entreprises de ventes en ligne ont apporté leur soutien à Costco – qui plaide au nom de la liberté d’entreprise et de la défense des emplois américains...
9)
••• LE IPOD PLAQUÉ OR SIGNÉ PAR USAIN BOLT...
...(l’homme le plus rapide du monde : médaille d’or sur 100 m et 200 m) qui nous rappelle que ce champion exceptionnel – une vraie légende contemporaine – n’a pas encore été récupéré par l’industrie horlogère. Or, quand on en est à griffer des iPod plaqué or, c’est généralement que la montre en série limitée n’est pas très loin...
10)
••• LE TRÈS MÉDIOCRE SCORE DE TIGER WOODS...
...pas pour les Masters, mais pour sa récente publicité silencieuse avec Nike et la voix off de son père : apparemment, ce spot de 30 secondes n’est pas bien passé du tout auprès des téléspectateurs (365 point sur 950), faute sans doute d’émotion [c’était particulièrement funèbre !] et à la limite du mauvais goût par l’intervention de son père décédé. « Raté pour cette tentative d’humaniser Tiger Woods », ont jugé les experts (Brandweek, après un sondage Ace Metrix), qui constatent que, désormais, on ne jugera plus seulement le « Tigre » sur ses performances sportives, mais surtout sur la « sincérité de ses efforts pour changer ».
••• POUR VOIR CE QUE PEUT DONNER UN BON SPOT NIKE, se reporter à la récente publicité diffusée par le marque sur le marché japonais : un étonnant concerto pour basket, semelle et lacets. A ne pas manquer (branchez le son avant de lancer la vidéo), mais ne pas manquer non plus le clip ci-dessous...
11)
••• LE SPOT HILARANT DE LOUIS VUITTON POUR LA PROMO ESPAGNOLE...
...de sa boutique en ligne : comme quoi on peut rester une marque sérieuse sans se prendre au sérieux ! Grâce aux sous-titrages, « Où est Rossy » est à déguster sans modération et même en doublant le plaisir puisqu’il y a un second film (Rossy de Palma est la nouvelle égérie de Louis Vuitton)...
12)
••• LES « OBSESSIONS » DE BUSINESS MONTRES...
...à propos des petites marques, à la suite des chroniques « Cherchez l’erreur ! » #4 et #5 (diffusion sur notre chaîne images) : oui, c’est une préoccupation permanente ! Non, ce n’est pas une obsession ! C’est simplement le constat que le marché est aujourd’hui tracté par les « petites marques » et par des maisons qui, en majorité, n’existaient pas voici une génération (dans des styles très différentes, de Franck Muller à Artya, en passant par De Grisogono, A. Lange & Söhne, Technomarine, Panerai, Harry Winston, François-Paul Journe, Richard Mille, BRM, MB&F, Hautlence, Hublot II, RJ-Romain Jerome, Cabestan, Snyper et quelques autres). Il ne s’agit pas de dénigrer ou de railler les « grandes marques », mais simplement de remarquer qu’elles sont aujourd’hui plus influencées que réellement influentes pour la définition des nouveaux codes esthétiques et techniques de l’industrie horlogère...
••• ET CHACUN SAIT QUE, DANS UNE SOCIÉTÉ DE COMMUNCATION AVANCÉE, l’avantage stratégique n’est pas dans la puissance, mais dans l’influence (en 2005, avec Hublot, Jean-Claude Biver ne pesait rien, mais il a reformaté le marché à sa main)...
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