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__Devenu L’Art du temps (ex-Artime), le concept d’heures à facettes dynamiques de Designby8 commence à prendre forme horlogère.
Images du premier prototype en taille réelle : une porte ouverte sur d’autres perceptions du temps qui passe...
••• UNE VISION ÉLECTRO-MÉCANIQUE DU TEMPS QUI PASSE
Les concepts horlogers qui font rêver, c’est bien ! Ceux qui tiennent leurs promesses, c’est encore mieux. Découvrir en avant-première le concept L’Art du temps (ex-Artime) développé par l’équipe de Designby8 (Business Montres du 22 octobre) avait déjà de quoi exciter les neurones : cette idée d’horlogerie par « plaquettes mobiles » et affichage digital traçait une route totalement inédite dans les beaux-arts du temps.
• Retrouver l’équipe de Designby8 à Genève 2010, puis à Baselworld, et la découvrir au travail avec une (vraie) manufacture de complications des Franches-Montagnes, à plus forte raison sous le regard amusé et intéressé de Richard Mille (Business Montres du 12 mars, info n° 6), c’était encore plus prometteur !
• Le premier prototype de ce qui n’est plus un concept, mais maintenant un projet commence à prendre forme, précisément dans les Franches-Montagnes du Jura suisse. L’Art du temps est un « tableau horloger » qui aurait la taille d’un grand écran plat de télévision (140 cm x 80 cm, pour 9 cm d’épaisseur) : ses « plaquettes mobiles » (100 mm x 100 mm) en aluminium sont animées par des micro-moteurs qui réagissent aux données récupérées, analyses et transmises par des capteurs qui détectent informations sonores et mouvements dans l’environnement du tableau.
• Quatre affichages principaux pour l’Art du temps, dont l’ambition est de mettre en scène le rythme d’un lieu (c’est-à-dire, en quelque sorte, sa « vibration » dans l’espace-temps, sinon sa « signature temporelle »). Il faut considérer les plaquettes du tableau comme un cadran dont l’affichage du temps se ferait sans aiguilles – mais par capteur, par télécommande ou par programmation automatique – pour indiquer :
• L’heure « secrète » : les plaquettes s’écartent pour dévoiler l’heure (140 mm de largeur pour 480 mm de largeur), en se superposant sur les plaquettes voisines...
• La seconde « contextuelle » : c’est la perception de la seconde propre à chaque environnement. Les 96 plaquettes en aluminium battent au rythme de la seconde, mais en fonction de la dynamique du lieu : plus il y a d’agitation, plus elles « pulsent » ; plus c’est calme et moins elles sont en mouvement ! les capteurs réagissent ainsi aux sons (musique, voix) et aux mouvements de la pièce où se trouve le tableau : des petits vérins soudés sous chaque plaque sont reliés à des moteurs électriques. On a ainsi une « seconde d’ambiance » : par un télé-réseau de tableaux L’Art du temps, on pourrait ainsi vérifier – en l’affichant par séquences successives – le tempo d’un club à Manhattan, l’ambiance d’un restaurant à Shanghai, le rythme d’une soirée à Porto Cervo et la méditation effective dans un ashram de l’Himalaya...
• L’heure « digitale » mécanique : c’est l’heure affichée lorsque les plaques se soulèvent, les chiffres étant indiqués par un système de plaques rotatives...
• L’heure « rattrapante » : quand les plaques s’écartent, l’heure affichée est celle de la précédente ouverture des plaquette, puis, quelques secondes plus tard, après un écoulement accéléré en trois secondes de l’affichage, l’heure présente. Par la juxtaposition de l’avant-après, on prend ainsi conscience du temps qui passe...
••• LE MEILLEUR POUR LA FIN : une fois bien réglé le prototype et lancée la première série commerciale (prix aux alentours de 10-15 000 euros pour cette « horloge » révolutionnaire), il sera temps de s’attaquer à la version montre-bracelet du concept L’Art du temps...
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