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« Il pleut, il mouille, c’est la fête à la grenouille » (comptine française).
C'est l’année de l’herpétofaune.
Si on embrasse la Frog de Max Busser, fait-on apparaître un Prince charmant ?
C’est Max qui va être jaloux...
••• MB&F HOROLOGICAL MACHINE N° 3 FROG
Pourquoi HM N° 3 Frog ? A cause des yeux, bien sûr ! Ceux des grenouilles « voient » dans différentes directions sans que l’animal bouge la tête. Les « yeux » de la Frog se contentent de donner l’heure, grâce à leur dôme rotatif en aluminium (0,58 g) sous « globe » hémisphérique en verre saphir (rude mission que le polissage de ces « globes » traités anti-reflets !)...
• Au-delà de l’allégorie batracienne stylisée par cette HM 3 Frog, il y a une vraie performance horlogère : le dôme des heures est calé sur 12 heures, alors que l’aiguille des heures de la HM 3 « classique » tournait sur 24 heures. La date étant elle aussi calée sur 24 heures (anneau circulaire autour du rotor), on imagine les multiples rouages développées pour cette « grenouille » animée par un mouvement trimensionnel conçu par Jean-Marc Wiederrecht (Agenhor) sur une base Girard-Perrgaux (304 composants)...
• Réaliser très sérieusement des montres qui ne se prennent pas au sérieux : Max Busser réussit une fois de plus son pari avec cette Frog aux grands yeux, qui porte sur le « dos » de son corps en titane le fameux rotor en astérohache (de goldorakienne mémoire), traité cette en vert (ci-dessus) ou en bleu.
••• UNE GRENOUILLE À FORTE VALEUR AJOUTÉE SYMBOLIQUE
• On a repéré 4 810 espèces de batraciens classées en 33 familles. Le nom (anglais) dérive du vieil anglais frogga (en vieux scandinave frauki, en vieil allemand Frosch et en vieux flamand kikvorsch), le tout dérivant du proto-indo-européen praw (« sauter »). Tiens donc : sauter ! Comme les heures ?
• En imaginant que ni les cuisses puissantes et délicieuses, ni l’absence de queue n’intéressent l’horlogerie (horlogers et horlogères mis à part) et en supposant qu’on néglige ici le contexte aquatique, on peut comprendre la fascination pour les yeux protubérants des grenouilles, que les joailliers adorent sertir de gros cabochons. Sachant que les Asiatiques (Chinois, Indiens et Vietnamiens) vénèrent le crapaud comme symbole de succès ou même de spiritualité, il n’y a aucun malaise à lui dédier une montre dont les « yeux » seraient protubérants...
••• LE GRAND ÉTANG DE LA TENDANCE HERPÉTHORLOGÈRE
• Yvan Arpa tanne les peaux des crapaud buffle pour en faire des bracelets : on n’allait quand même pas mettre du veau ou du croco sur ses pièces uniques Artya. Il fallait bien les pustules du rana buffo (qui est d’ailleurs un des meilleurs médicaments homéopathiques) pour habiller ces montres en survoltage paroxistique...
• On a également repéré, chez Boucheron ou chez Zadora, quelques batraciens sertis et même ultra-sertis avant le baiser de la princesse célibataire. Notez le système intéressant d’heures rotatives chez Zadora et suivez bien du regard les yeux de la Crazy Jungle Frog (« seconde folle »). Boucheron a même poussé la passion batricienne jusqu’au tourbillon grenouille : un sacre dans l'horlogerie !
• Coté haute joaillerie, Chopard a fêté ses 150 ans avec une bague grenouille spéciale Prince Charmant. De Grisogono nous a présenté une adorable rainette en tsavorites : l’herpétofaune a toujours été une passion chez les créateurs joailliers...
• Dans un genre plus naïf, quelques grenouilles sont apparues chez Flik Flak et, dans un genre plus martial, on sait que les horlogers adorent tellement les hommes-grenouilles que tout le monde leur a dédié une ou plusieurs montres (on n’a pas oublié la Frogmen d’Hamilton, mais Casio a également sa G-Shock Frogman)...
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