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On est entré dans les dernières heures du compte à rebours, et même dans les deux dernière heures, avec le gonflage à l’hélium (4 000 mètres cubes) du ballon qui va entraîner la capsule pressurisée jusqu’à 40 km d’altitude.
Là où aucun homme n’a encore jamais été en ballon, ni même sans fusée, ni surtout pour sauter en chute libre...
Il est 15 h 30 heure de Paris, 07 h 30 heure locale canadienne à North Battleford (Saskatchewan).
Michel Fournier est en dénitrogénation pour purger totalement son organisme de tout autre gaz que le dioxygène pur...
Le programme de vol et de saut a un peu de retard – sans gravité – sur les horaires prévus : lâcher estimé du ballon vers 18 h 00, heure française.
••• A QUOI ÇA SERT ?
Bonne question, que Michel Fournier n’a pas cessé de se poser, et que n’ont pas manqué de lui poser des milliers de personnes. Il s’agit avant tout d’étudier les réactions physiologiques d’un homme en chute libre dans le quasi-vide spatial : il suffit de se demander comment on pourrait bien évacuer une station spatiale en cas de vraie urgence pour comprendre qu’aucune « issue de secours » n’est actuellement proposée aux spationautes qui seraient pris au piège dans l’espace.
• Pourquoi devraient-ils évacuer d’urgence la station ? On peut penser à un incendie, à une grave accident mettant en cause la sécurité de la cabine ou, tout simplement, à un banal problème de plomberie qui rendrait la vie à bord impossible. Par exemple, la panne des... toilettes de la station. Défense de rire, c’est déjà arrivé (incident raconté en 2008) et on songeait déjà à envoyer une mission d’urgence pour rapatrier tout le monde faute de moyens de descendre... en cours de route !
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