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Les statistiques mensuelles d’exportations traitées par la FH dressent un bilan réjouissant du premier trimestre 2010. Ce constat reste toutefois basé sur une évolution moyenne. La situation diffère en fonction de plusieurs critères. La géographie tout d’abord: les bons résultats viennent essentiellement d’Asie, alors que l’Europe et l’Amérique sont clairement en retrait. Le domaine d’activité ensuite: tous les sous-traitants ne connaissent pas encore la même reprise que les producteurs de produits terminés, sachant que le décalage peut aller jusqu’à six mois. La stabilité enfin: la reprise est très jeune et toutes les bases ne sont pas encore posées de manière solide. Certains ajustements doivent encore être mis en oeuvre, tant du côté de la production et des stocks que des effectifs.

Les bonnes nouvelles apportées par les statistiques d’exportations restent néanmoins fort bienvenues. Concrètement, elles font état au cours des trois premiers mois de l’année d’une valeur de 3,4 milliards de francs, soit une croissance de 16,6% par rapport au premier trimestre 2009. Ce niveau est comparable au résultat enregistré en 2007.

De janvier à mars, l’horlogerie suisse a exporté 5,4 millions de montres-bracelets. Ce nombre a augmenté de 19,8% par rapport au premier trimestre 2009, ce qui représente 900’000 unités supplémentaires. Cette forte hausse s’est montrée parallèle à celle de la valeur (+18,1%). Dans l’ensemble, le premier trimestre s’est montré relativement homogène en termes de segments de prix, avec toutefois une situation plus marquée pour la catégorie 500-3’000 francs. Cette dernière a connu la plus forte hausse, dépassant 30% aussi bien en valeur qu’en nombre de pièces.

Les grandes régions du monde ont évolué selon les attentes. L’Asie s’est clairement montrée le continent le plus intéressant. Affichant une croissance de 32,0% par rapport à janvier-mars 2009, elle a absorbé près de 55% des exportations horlogères helvétiques en valeur. L’Europe a confirmé son évolution décalée et atteint un niveau identique à l’année passée. Le continent américain s’est situé un peu en retrait de la moyenne mondiale, avec une variation de +11,6%.

Les horlogers helvétiques se sont principalement approvisionnés en Suisse durant le premier trimestre. En effet, les importations, surtout celles de composants, se sont inscrites en baisse par rapport à 2009 (- 6,9%, à 586,5 millions de francs). Les importations de bracelets, de boîtes et de cadrans ont toutes vu leur valeur afficher une baisse à deux chiffres.

Ces résultats globaux matérialisent le début d’une période plus favorable pour l’horlogerie suisse. Ils permettent de restaurer la confiance. Les prévisions ont pu être relevées récemment et s’avèrent ainsi optimistes pour la fin de l’année 2010. Tous les détails des exportations et importations horlogères au premier trimestre 2010 figurent dans le numéro 2/2010 de Tendances, disponible pour les membres à la page Economie et statistiques de l’extranet de la FH.
Philippe Pegoraro