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Citizen relance l’offensive contre Seiko sur le front des montres mécaniques, avec une automatique haut de gamme à mouvement « manufacture ».
Coup d’essai aujourd’hui même, mais exclusivement sur le marché japonais.
••• NOUVELLE CITIZEN AUTOMATIQUE THE CITIZEN
Le coup se préparait de teasing en teasing depuis des semaines : Citizen, le grand compétiteur japonais de Seiko, jusqu’ici cantonné dans les mouvements à quartz (premier producteur mondial) ou les Miyota mécaniques sans prétention, allait s’attaquer au marché du haut de gamme et donc aux lignes Grand Seiko.
• C’est fait avec le lancement, aujourd’hui, en exclusivité (provisoire) sur le marché japonais, d’une nouvelle collection de montres automatiques « de luxe », dont le nom de baptême provisoire est « The Citizen ». C’est le premier mouvement automatique lancé par la marque depuis... trente ans – et c’est un lancement qui accompagne la célébration des 80 ans de Citizen.
• Caractéristiques mécaniques de la ligne The Citizen : un mouvement mécanique à remontage automatique Cal 0910 (28 800 A/h, 42 heures de réserve de marche, 5-10 secondes de précision quotidienne) qui n’est ni original dans ses performances, ni dans sa conception très classique, une étanchéité à 100 m, un verre saphir sans anti-reflets et un boîtier relativement modeste d’un peu plus de 37 mm de diamètre. Tous les composants sont « manufacture Citizen »...
• Pas vraiment de quoi s’extasier, surtout à 294 000 yens (2 600 euros/3 700 francs suisses), mais la montre est garantie 10 ans (avec deux révisions intermédiaires), ce que ne propose encore aucune manufacture au monde ! L’acier du boîtier est traité anti-rayures, avec un traitement Zaratsu Shiage pour les finitions (assez proche des résultats obtenus par Seiko)...
••• QUESTIONS HABITUELLES FACE À UNE TELLE MONTRE : quels amateurs sont prêts à dépenser 2 600 euros pour une « Citizen de luxe » ? Hors du Japon, très peu, mais c’est que pensaient les dirigeants de Seiko avant de découvrir que les Grand Seiko et les Spring Drive avaient un vrai potentiel hors du Japon...
• Pour l’instant, les différentes industries horlogères européennes sont capables de proposer des alternatives autrement plus sérieuses et plus réputées que The Citizen, mais il faut retenir de cette proposition le coup d’essai tenté par une manufacture japonaise qui tente visiblement d’apprendre le métier du luxe horloger et qui ne s’en tiendra probablement pas là...
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