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En douze arrêts sur l’image, l’actualité horlogère de ce début de semaine sur le grand écran du Quotidien des Montres...

Ces jours-ci, en explorant les multiples canaux de l'information horlogère,

ON A ZAPPÉ SUR...

1)
••• UN NOUVEAU FUTUR « OVNI » HORLOGER
Business Montres l’a repéré sur les établis de la Manufacture Royale, une nouvelle marque qui devrait voir le jour avant la fin de l’été, quelque part entre les confins de la vallée de Joux (Vallorbe) et une manufacture déléguée à Genève. Le cœur de la future proposition est un calibre « manufacture » tourbillon/répétition minutes, réinterprété de façon iconoclaste par l’équipe de la Manufacture Royale, dont les animateurs sont deux spécialistes bien connus des composants horlogers...


2)
••• UN ÉTONNANT BRÛLOT ANTI-PERRELET ET PRO-SARTON
Business Montres, qui a toujours émis des doutes (légitimes) sur Perrelet comme « unique inventeur » du mouvement automatique, se réjouit de voir d’autres sites horlogers se poser des questions, même si c’est avec une fougue militante légèrement exubérante dont l’horlogerie a perdu le goût : Le Blog des Montres part ainsi en guerre contre le « mensonge », la « contre-vérité historique » et la « publicité mensongère » dont la marque Perrelet se rendrait coupable en gravant sur ses rotors « Inventeur de la montre automatique » !
• Aussi sympathique que soit notre ami Joseph Flores, et il sait même être très convaincant, Business Montres a toujours pris soin de clairement distinguer la querelle historique (Sarton ou Perrelet comme pionnier ?) du marketing de la marque : à quoi bon en vouloir à Perrelet de reprendre – à titre promotionnel – ce que les perroquets de l’histoire répètent en boucle depuis un demi-siècle sans vérifier leurs sources ? Une querelle d’érudits n’est pas un ring de boxe entre communicants : si on commence à mélanger en les comparant la réalité des faits et le mirage publicitaire, on va devoir jeter à la poubelle la quasi-totalité des campagnes contemporaines ! Qui jetterait la première pierre à Louis Vuitton, qui vient de voir interdire au Royaume-Uni deux de ses publicités parce qu’elles présentaient comme « artisanales et faites à la main » des maroquineries de série ? A ce compte-là, on devrait interdire toutes les campagnes horlogères...


3)
••• UN DEUXIÈME CHOIX POUR AUDEMARS PIGUET
Business Montres a enquêté dans l’entourage du footballeur Lionel Messi, le nouvel ambassadeur d’Audemars Piguet pour le ballon rond. On sait que la manufacture du Brassus est vraiment décidée à marquer à la culotte Jean-Claude Biver (Hublot), mais on n’imaginait pas à quel point la marque poussait très loin la stratégie T.S.B (« Tout Sauf Biver » : Business Montres du 5 mai, info n° 4). En effet, de l’aveu même des coéquipiers barcelonais de Lionel Messi, ce dernier rêvait d’intégrer l’équipe officielle des footballeurs constituée par Jean-Claude Biver : malheureusement, le programme (très chargé) des partenariats de Hublot ne permettait pas d’y intégrer le milieu de terrain offensif du FC Barcelone avant 2011. Le contrat était prêt, mais Lionel Messi était pressé de trouver un sponsor horloger dès 2010. Non sans difficultés, il s’est donc résigné à son deuxième choix : Audemars Piguet, qui picore ainsi les miettes tombées du gâteau bivérien. Deuxième choix ? Un rang auquel nous n’étions pas habitués avec les prédécesseurs de Philippe C. Merk...


4)
••• UN AUTRE MYSTÈRE POUR L’ACTUALITÉ DU FOOTBALL HORLOGER
Business Montres se demande quelle est la montre en or offert à José Mourinho quand il a signé son nouveau contrat d’entraîneur (jusqu’en 2014, soit quatre saisons) avec le Real Madrid : selon la presse espagnole, il a eu droit, pour marquer l’événement, à un stylo de luxe (celui avec lequel il a signé le contrat), à une chemise brodée à son nom, à une maquette du stade Santiago Bernabéu et à une montre en or. La Tekton Ebel spécial Real Madrid (montre officielle du club) n’étant pas en or, on cherche la marque de la nouvelle montre du grand méchant « Mou »...


5)
••• UN MICRO-SALON ALTERNATIF À LAS VEGAS
Business Montres a repéré un nouveau micro-salon à Vegas, pendant Couture 2010 (5-7 juin) : « The new face of time » est organisé par le Robb Report, mais la programmation est légèrement décevante pour un média de ce niveau (Vincent Bérard, Milus et DeWitt, c’est un peu maigre).
• De son côté, le salon horloger haut de gamme prévu à New York pour la rentrée de septembre (une initiative The Watch Avenue-The New York Times) est reportée au début 2011, pour l’instant sans prévision de date...
• La nuit de l’horlogerie (Monaco, 23 juin) rassemblera de son côté, en plus de marques comme Cartier, Chopard, Hublot, Piaget, ou Richard Mille, des pièces de chez Zenith, Zegg ou encore Horus. L’espace consacré à l’horlogerie nouvelle regroupera quant à lui Ladoire, Ateliers deMonaco, Tempvs Compvtare, Laurent Ferrier, Cabestan ou encore Valbray...


6)
••• UNE ANALYSE SUR L’HORLOGERIE IPAD
Business Montres a lu avec attention les dix réponses de Bell & Ross à propos de leur nouvelle application iPad. Les questions étaient posées par le site Mobile en France : « Bell & Ross est la Première Marque Horlogère disponible sur iPad. (…) Il ne faut plus concevoir la consommation d’un contenu de marque selon le support, mais il faut consommer la marque peu importe le support. Il s’agit de la notion “ATAWAD“ : “Any Time, Any Where, Any Device“. (…) Nous avons développé notre site mobile adapté aux fonctionnalités des smartphones (notamment en intégrant la géolocalisation de l’utilisateur). En effet nous sommes présents à la fois sur le Web, le mobile (particulièrement sur iPhone, Androïd et Blackberry) ainsi que sur l’iPad. L’objectif est d’offrir une expérience utilisateur optimale de la marque quel que soit son support de visionnage »…
••• OK, ON VA GARDER LE « ATAWAD » POUR FAIRE LES BEAUX, mais il faudrait quand même qu’on finisse par admettre que Bell & Ross n’est pas, à deux semaines près, la « première marque horlogère disponible sur iPad » (surtout avec les majuscules ci-dessus) : jusqu’à preuve du contraire, les montres Gucci avaient précédé Bell & Ross de quinze jours pour un site travaillé dans une logique multi-canaux centré autour de l’iPad...


7)
••• UN NOUVEAU GROS BEAU LIVRE SUR LES CHRONOGRAPHES
Business Montres n’a rien contre la mode des grands « beaux livres » de fond quand ils explorent avec intelligence l’histoire de l’horlogerie : c’est le cas de I Cronografi da Polso – Preziosi memorie del XX secolo de Paul White, qui devrait paraître en trois gros volumes d’ici la fin de l’année (image de la couverture ci-dessus). 240 pages pour chaque tome (24 x 31 cm, texte bilingue anglais/italien), 1 500 photos de 800 montres et 160 euros. Le premier volume est annoncé avant l’été : il sera consacré aux chronographes-bracelets monopoussoirs et deux poussoirs/deux compteurs d’avant la Seconde Guerre mondiale. Le second couvrira la période d’après 1945 et le troisième étudiera les chronographes militaires et les chronographes à complication. Renseignements : Milla Editore (Roma). Tél : +39 06 69 92 13 56 et +39 393791 96 84 – info@omorologimarket.com)...


8)
••• UN TOURNAGE SUR UN SUJET QUI FÂCHE
Business Montres attend beaucoup du film sur l’« affaire Lip » en cours de tournage dans la région de Besançon, notamment grâce à une subvention du conseil régional de Franche-Comté. Le recrutement des figurants est en cours. C’était en 1973 et les ouvriers de Lip, qui était alors la première marque française d’horlogerie, avaient occupé l’usine, déménagé les montres en stock et mis en place, pendant deux mois, une sorte de « commune libre horlogère ». Dans un joyeux mariage d’utopies soixante-huitardes et de délires autogestionnaires ponctués de grenades lacrymogènes, tout cela se terminera très mal, en 1977 (date de la liquidation), et la marque y trépassera, toute cette affaire poussant le gouvernement socialiste de François Mitterrand à tenter ensuite d’organiser, sur une base quasi-soviétique, une « filière horlogère française » autour de Matra : un échec qui permettra cependant à de nombreux cadres de l’actuelle horlogerie d’apprendre le métier – dont Richard Mille ou Gérald Roden (De Grisogono)...


9)
••• UNE « HORLOGE DE LA MORT » AU MEXIQUE
Business Montres, qui est une rédaction non-fumeur (excepté pour les cigares), n’en a pas moins ressenti un frisson en découvrant l’« horloge de la mort » mise en place par la COFEPRIS (agence sanitaire gouvernementale du Mexique) : on y égrène non les minutes ou les secondes, mais le nombre de Mexicains qui meurent chaque jour d’une maladie liée au tabagisme. Le compteur est mis à jour toutes les huit minutes et il a enregistré 156 000 décès depuis 2009.
••• LE MEXIQUE ÉTANT UN DES NOUVEAUX ELDORADOS de l’horlogerie suisse, peut-être faudrait-il faire un effort : qui veut parrainer l’ « horloge de la mort » ?


10)
••• UN DÉBAT, MODESTE MAIS BIEN POSÉ, SUR LES PILES HORLOGÈRES
Business Montres n’a rien contre les énergies alternatives, sachant qu’il existe plusieurs formes d’énergie « nomade » capables de remplacer les désasteeuses (pour l’environnement) piles des montres à quartz : intéressante enquête à ce sujet du site Sens (« Sens’uelle, Sens’orielle, Sens’ée, Sens'ible : un cocktail de glamour et d’éthique »)...


11)
••• UN BIEN DÉCEVANT GOLDEN BOY DE L’HORLOGERIE
Business Montres, qui avait signalé la dispersion prochaine chez Christie’s des 31 montres de la collection « quotidienne » (une montre par jour du mois) montée par Frank Schilling (« Le Sniper du vendredi » 21 mai, info n° 11) reste finalement sur sa faim à propos de cette Leo Collection : rien de bien original dans cette accumulation de must have pour tout collectionneur friqué qui se respecte, avec tout ce qu’on peut acheter de bien et de neuf quand on a un bon vendeur. On cherche en vain dans cette compilation (Patek Philippe, Rolex, Jaeger-Lecoultre) l’étincelle de vision personnelle [pourtant, quel égo surdimensionné !] et la trace d’une culture authentique qui ne se réduirait pas au culte de l’étiquette à multiples zéros : ce n’est pas avec ces 31 pièces ultra-conformistes que Frank Schilling entrera dans la légende des grands collectionneurs...


12)
••• UN RECORD DE « REPRISES » POUR RICHARD MILLE
Business Montres estime qu’on a maintenant dépassé le cap des 3 000 reprises internationales un tant soit peu consistantes (toutes langues confondues) et le total de 70 000 occurrences Google pour « Richard Mille Nadal ». Soit un buzz sans précédent dans l’univers de la haute horlogerie, avec l’addition des retombées concernant la montre RM 027 à celles qui ne parlent que du prix et à celles qui parlent de la montre sur un court de tennis. Un raz-de-marée planétaire inattendu, de l’aveu même de Richard Mille, qui a maintenant devant trois ans de contrat avec Rafael Nadal : il sera sans doute difficile de soutenir un tel rythme en communication, de faire plus léger, ou plus cher, ou encore plus étonnant...