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Pas touche au Swiss made!
 
Le 22-06-2007

Dans les ateliers de Mondaine, à Biberist, Ronnie Bernheim craint que la révision du label Swiss made ne menace l'emploi
Directeur d'une marque qui a vendu 8 millions de montres, Ronnie Bernheim ne veut pas durcir le label

Durcir les critères du label Swiss made, c'est une croisade de Nicolas G. Hayek qui ravit les fabricants suisses de mouvements, de boîtiers et de cadrans. Le président de Swatch Group ne se satisfait plus du taux de 50% sur le mouvement, le montage et le contrôle. Il veut passer à 60% de la valeur pour les montres électroniques et à 80% pour les mécaniques. «Cette nouvelle ordonnance n'a aucun avantage pour le consommateur», riposte Ronnie Bernheim, directeur de Mondaine.

A une semaine de l'assemblée décisive pour la réforme du label, Ronnie Bernheim clame haut et fort ce que pensent les fabricants indépendants du bas et du milieu de gamme. Sa marque totalise 40 emplois, mais elle est populaire avec 8 millions de montres vendues en 20 ans. Son plus gros client, c'est Migros. Mais Mondaine fabrique aussi sous licence les montres CFF calquées sur l'horloge des gares.

«Cette nouvelle ordonnance n'a aucun avantage pour le consommateur» dit Ronnie Bernheim, directeur de Mondaine

Hier soir, Ronnie Bernheim n'a pas craint de clamer son opposition lors d'une table ronde organisée à La Chaux-de-Fonds (NE). Veut-il torpiller la qualité suisse? La réponse est financière: «Nous serons contraints d'acheter les boîtiers et les cadrans en Suisse deux ou quatre fois plus chers, ce qui va renchérir les prix, allonger les délais et diminuer la fiabilité et la confidentialité», tempête ce directeur, qui ne veut pas de Swatch Group comme unique fournisseur.

«Je m'oppose au protectionnisme», poursuit le patron de Mondaine. S'il abandonne son fournisseur de boîtiers de Bangkok, ses montres à 150 francs passeront à 250 francs sans améliorer leur qualité. Et là, une menace planera sur l'emploi: «Nos volumes baisseront et nos fournisseurs perdront leur base industrielle», estime Ronnie Bernheim. Grâce à la valeur de leurs mouvements suisses, les montres de luxe n'ont rien à craindre du nouveau label. Voilà pourquoi Ronnie Bernheim l'a baptisé «Lex luxus»...

Le Matin

 



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