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Celui de s’être investi pour relancer – et dans une certaine mesure sauver – l’industrie horlogère suisse en permettant à toute une série d’acteurs de la branche (manufactures, producteurs de pièces de rechange, etc) de survivre aux années de vaches maigres.
Celui d’avoir contribué fondamentalement à faire de la montre Swiss Made non seulement un signe de prestige mais aussi un critère de style et un «luxe démocratique».
Celui d’avoir stimulé sans relâche la recherche, la technique et l’artisanat de pointe avec des modèles tels que ceux que propose chaque année la prestigieuse marque Breguet dont il était légitimement fier.
Celui de s’être engagé pour la sauvegarde de la planète et un certain nombre d’initiatives culturelles et humanitaires de haut niveau.
Celui d’avoir inlassablement critiqué les flibustiers présomptueux de la finance et appelé de ses vœux une économie plus authentique, basée sur le travail, la recherche et l’éthique.
Celui d’être resté un homme de conviction, de parole et de principes : un homme que, pour ma part, j’appelais le «pape de la haute horlogerie», un titre à propos duquel nous plaisantions.
La disparition de Nicolas Hayek laisse un vide notable, non seulement dans le monde de l’horlogerie mais aussi dans celui de la culture, de l’art et de l’artisanat. Ainsi que dans le cœur de tous ceux qui, au fil des ans, ont pu apprécier ses qualités professionnelles et humaines.
Franco Cologni,
Président de la Fondation de la Haute Horlogerie
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