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Un trois-mâts de la marine en bois reste à quai faute de budget (promis mais non versé à tempspar les bureaucrates).

Une bonne occasion pour toute marque de montres de s'embarquer sur les traces de Bougainville et d'explorer l'Amérique du Sud...

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••• UNE AUTRE PHILOSOPHIE DE L’EXPLORATION SCIENTIFIQUE

La Boudeuse était la frégate du navigateur Bougainville, premier Français à avoir bouclé un tour du monde à la voile, au XVIIIe siècle. L’explorateur-aventurier Patrice Franceschi a voulu la reconstruire pour en faire le symbole d’une autre philosophie d’exploration scientifique. Son trois-mâts « à l’ancienne » est ainsi devenu, par son autonomie et sa capacité manœuvrière, un vecteur scientifique de référence (voir la liste des travaux de la mission Terre-Océan sur le site de l’expédition) en même temps qu’une « une manière très positive de voir le monde, ses hommes, une autre manière de travailler. Dans tous les cas, il s'agit aussi avec la mission Terre-Océan de sensibiliser le grand public à ce type de problématique, celle du Grenelle de la mer, sans entrer dans une optique anxiogène » (Le Monde)...


• Patrice Franceschi, le capitaine de la La Boudeuse, n’a sans doute pas dit son dernier mot : en panne à la Martinique faute de budget (promis, mais non versé par l’administration française), il lance une souscription publique pour reprendre la mer et sa mission « d’intérêt scientifique et environnemental ». Une manière de faire honte aux bureaucrates gouvernementaux, le ministre de l’Environnement, Jean-Louis Borloo, ayant fini par admettre : « Nous n'avons pas envie de perdre ce bateau pour la France et pour la science. Patrice Franceschi est un aventurier courageux. Nous allons essayer ensemble de trouver des solutions ».



2)
••• SUR LES TRACES DE BOUGAINVILLE, PAS (ENCORE) D’HORLOGER À BORD DE LA BOUDEUSE...

La liste des partenaires de La Boudeuse est déjà très consistante, mais il y manque (entre BNP Paribas, la Marine nationale, Total ou l’AFP) une marque de montres qui comprendrait la philosophie d’une expédition qui cumule beaucoup d’atouts pour tout cahier des charges marketing (motivation scientifique, contexte environnemental, destination exotique, navigation traditionnelle, notoriété médiatique, charisme du responsable). « L'une des fiertés de La Boudeuse et de son équipage est d'avoir rassemblé autour de sa misssion nationale un véritable collectif de sociétés et d'institutions venus de tous les horizons qui, au-delà de leurs diversités, se trouvent réunies par des préoccupations identiques et positives concernant le développement durable et tout ce qui s'y rattache. Loin du "sponsoring" traditionnel fondé sur la promotion d'une "marque", elles participent à cette mission du Grenelle de la Mer dans un esprit de mécénat qui font d'elles des partenaires convaincus et motivés, représentatifs de toutes les activités de notre société »...

• Si personne n’a plus d’illusion à se faire sur l’inconstance des politiques (qui finiront par payer), on s’étonne que Patrice Franceschi n’ait pas encore trouvé le moindre horloger pour s’associer à son expédition, qui s’inscrit dans la longue durée et qui est appelée à explorer un continent sud-américain devenu très important pour les exportations suisses. Qui veut se lancer sur les traces de Bougainville ?