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Ces jours-ci, en dépit de la canicule, le grand maelstrom de l’information horlogère n’a pas ralenti son activité.
Un peu partout dans le monde, côté marques et côté montres, ON A REPÉRÉ...
Mondial)
••• ET LE VAINQUEUR EST...
Un peu : le poulpe ! Beaucoup, à coup sûr : l’Espagne. A la folie : les montres, ne serait-ce qu’à cause de la montre dédiée par Hublot à la sélection espagnole (série limitée de 50 Big Bang).
• Sans oublier la marque de montre (CP 5) créée par le si décisif arrière espagnol Carles Puyol.
• Sans parler de la montre que portait Vicente Del Bosque, le sélectionneur de la Roja : une Bovet Sportster Saguaro 46 mm (pièce unique à cadran météorite).
• Gagnant de toute façon : encore Hublot, pour le chronométrage officiel du Mondial et les panneaux lumineux, qui ont décuplé la notoriété de la marque.
• Ce qui fait que la Suisse – seule équipe à avoir battu les Espagnols en phase éliminatoire – a tout de même gagné quelque chose pendant ce Mondial !
• Moralité : le choix de la montre est décisif comme porte-bonheur pour la victoire finale...
1)
••• LA BREITLING BOUDÉE PAR LANCE ARMSTRONG...
On en rigole encore dans les coulisses du Tour de France ! L’autre jour, le champion espagnol Alberto Contador (équipe Astana) débarque dans le car-lounge de l’équipe RadioShack, dont le leader est cette année Lance Armstrong et le directeur sportif Johan Bruyneel. Ces deux hommes étaient avec lui l’année dernière dans l’équipe Astana et il n’avait pas pu leur remettre la Breitling qu’il avait choisi d’offrir en cadeau à tous les équipiers grâce auxquels il avait remporté le Tour de France 2009. On savait Contador en froid avec Armstrong et Bruyneel, mais pas au point de manquer cette « séance de rattrapage » : le champion américain et son directeur sportif ont tout simplement ignoré le cadeau qu’on leur offrait : « Je n’ai pas vu Contador », a expliqué Armstrong, qui a quand même remercié – non sans retard – l’Espagnol pour ce « beau cadeau ». Un geste d'humeur qui n'a pas porté bonheur au septuple vainqueur du Tour...
2)
••• LA CLARIFICATION TENTÉE PAR GREUBEL FORSEY AVEC LE DOUBLE TOURBILLON HISTORIQUE...
On ne va pas réexpliquer le Double tourbillon inclinée à 30° de Greubel Forsey (image ci-dessus) pour s’intéresser plutôt à la démarche qui a guidé cette « édition historique » (11 pièces en or rouge et 11 pièces en platine). Il s’agit de mettre un terme clair à la ligne « Contemporaine » qui fondait depuis six ans la légitimité de Greubel Forsey : pour les créateurs de la marque, c’est le signal d’une relance de la créativité sur de nouveaux systèmes (esquissés au cours de ces dernières années) et sur de nouvelles explorations horlogères. Robert Greubel et Steven Forsey tournent une page pour consacrer leur énergie à en écrire d’autres, avec des codes différents qu’on espère aussi expressifs que le long message (aussi décoratif que signifiant) gravé sur le cadran et sur les flancs. On se demandera si ces 22 pièces ne sont pas un objectif trop ambitieux, compte tenu du niveau réel des ventes de la manufacture, mais c’est en tout cas une manière tranchée et volontariste de replacer la marque vers l’avant, et non plus dans son propre rétroviseur. L’avenir appartient à ceux qui savent pratiquer la rupture...
3)
••• UNE NOUVELLE MARQUE AMÉRICAINE TRÈS INSPIRÉE PAR LE STYLE EUROPÉEN...
Pourquoi se gêner et se donner la peine de créer quand d’autres le font à votre place ? RIST, c’est R pour Resistance, I pour In, S pour Synthetic et T pour Time : on est donc clairement dans l’erzatz et dans une forme d’horlogerie de synthèse. De fait, les collections RIST ressemblent à s’y méprendre à ce que peuvent proposer Ice-Watch (Belgique), Toy Watch (Italie) ou même Swatch (Suisse), dans le goût monomatière monochrome (silicone et Pantone). On imaginait les Californiens (Los Angeles) plus créatifs et surtout moins conformistes...
4)
••• LA PERCÉE DE DIALUMEN, CONCEPT DÉCOUVERT À BASELWORLD PAR BUSINESS MONTRES...
Dans les couloirs du Hall 1, il fallait chercher pour trouver l’espace DiaLumen et l’équipe de Jean-Claude Pilet, qui nous proposait de découvrir un concept qui illumine magiquement toutes les pierres précieuses (Business Montres du 18 mars, info n° 6). Cette arme absolue pour éclairer les vitrines joaillières devrait bientôt apparaître dans les présentations, d’importants contrats ayant été signés en Europe, aux Etats-Unis et dans le Golfe. Pour comprendre l’apport révolutionnaire du système d’éclairate DiaLumen, une vidéo de découverte, à retrouver sur la nouvelle chaîne images de Business Montres...
5)
••• LE TÉMOIGNAGE DU COLONEL AMÉRICAIN WILLIAM R. POGUE...
Il a été le premier astronaute à être sorti dans l’espace avec un chronographe automatique (mission Skylab 4, novembre 1973-février 1974). Interrogé par le forum espagnol Foro de Relojes, le vétéran raconte comment il avait choisi de porter, avec l’accord de la NASA, une Seiko 6139-6002 plutôt que la Speedmaster Omega réglementaire. Le reste du temps, il porte une Rolex. Au passage, le colonel Pogue confirme que les Speedmaster portées par les astronautes sont renvoyées après chaque mission au Smithsonian Institute, comme tous les matériels de bord : « Ils doivent en avoir des centaines »...
••• CE QUI N’EMPÊCHERA PAS OMEGA DE FÊTER COMME IL SE DOIT, le 17 juillet prochain, le 35e anniversaire de la mission Apollo-Soyouz : le 17 juillet 1975, le lieutenant général Thomas P. Stafford (Etats-Unis) et le lieutenant général Alexeï A. Leonov (URSS) s’étaient serré la main dan l’espace. Ils portaient une Omega Speedmaster et la marque lance pour commémorer cet événement un hronographe en série limitée à 1 975 exemplaires à cadran météorite retraité en noir...
6)
••• UNE VITRINE À EFFET 3D (SANS LUNETTES SPÉCIALES) POUR DE BEERS...
Le diamantaire horloger du groupe LVMH s’offre une vitrine interactive innovante chez Isetan (le fameux department store de Tokyo) : les animations 3D ont été conçues par Holition, leader mondial de la réalité augmentée et de ses applications commerciales pour les marques de luxe. Une première, tant sur le marché japonais sur sur le marché de la haute joaillerie...
7)
••• MOVAS, UNE NOUVELLE MARQUE – ET C’EST FORCÉMENT UNE MONTRE DE PLONGÉE...
Dans la série des « montres d’amateurs » (on parle également des « montres de forums horlogers »), moVas est une nouvelle proposition venue d’Asie (le nom dérive de Movement of Asia), qui prouve que le mariage de l’horlogerie occidentale et du goût oriental commence à produire des montres intéressantes. Design rigoureux qui sait respecter en les adaptant dans un style minimaliste les codes des montres de plongée, boîtier sablé rond en 45 mm à couronne décentrée à 5 h et mouvement chinois Seagull 2533 (45 h de réserve de marche) pour une étanchéité à 300 m : un ensemble plutôt réussi, qui prouve au moins une vision rafraîchissante et créative de la montre contemporaine (source et images : Oceanic Time).
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••• QUELQUES NOUVEAUTÉS INTÉRESSANTES EN VITRINE...
••• Perrelet Grande Phase de Lune Centrale : une reprise à prix plus accessible de la phase de lune géante des anciennes collections L. Leroy, dans un élégant boîtier en titane (43,5 mm), plus portable que l’acier, relativement en 42 mm...
••• Ralf Tech WRX Hybrid : un prototype de cette montre de plongée étanche à 500 m a été testée en Afghanistan (hybride, parce qu’électro-mécanique, avec 60 jours de réserve de marche), mais la montre « civile » n’arrivera sur les marchés qu’à la rentrée...
••• Lacoste Goa : une nouvelle collection horlogère pour la marque au crocodile, avec beaucoup de plastique, des couleurs vives, des audaces graphiques et finalement beaucoup de « joie de vivre » pour ces accessoires aussi bien masculins que féminins (autour de 75 euros)...
••• Versace Business : recentrage brutal de l’horlogerie masculine Versace avec ce boîtier en or (IP) de 43 mm d’un design on ne peut plus classique, ce cadran guilloché d’une Méduse et ce mouvement automatique Lajoux Perret d’une facture mécanique irréprochable. Chiffres romains et réserve de marche pour accentuer encore le côté purement horloger, loin de l’habituel bling-bling de la marque...
••• Yonger et Bresson Honoré de Balzac : encore un spectaculaire coup de barre au centre, avec ce boîtier rond de 46 mm sur cadran gris anthracite, cette seconde rétrograde et cette grande date à double guichet animée par un mouvement automatique (349 euros). De là à certifier que cette montre mérite le « Fabriqué en France » gravé sur son rehaut et qu’elle s’inscrit rigoureusement dans la grande tradition de l’horlogerie franco-comtoise...
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••• QUELQUES INFOS EN VRAC : VOUS, JE NE SAIS PAS, MAIS MOI J’ADORE VRAIMENT...
••• ... les scoops de la Télévision Suisse Romande, quand elle annonce le 9 juillet des licenciements chez Vincent Bérard, lesquels étaient une révélation Business Montres du 16 juin 2010 (il y a trois semaines). Même observation pour le reste de la presse suisse...
••• ... le retour estival des « nanards » de l’horlogerie sur les panneaux publicitaires autour du lac de Genève : comme tous les ans à la même époque (il s'agit de cibler la clientèle proche-orientale), on voit refleurir des panneaux pour Van der Bauwede [si, si, la marque se survit !] et quelques autres marques, encore plus improbables...
••• ... le succès des Rolex « noircies », qui prennent vraiment la marque de court (sinon de haut) : au poignet de Jennifer Anniston, la Milgauss non officielle en PVD noir est du meilleur effet.
••• ... les moutons de Panurge quand ils parlent de Rolex, comme la chanteuse Jeanne Cherhal (par ailleurs pleine de charme et très talentueuse) quand elle réussit à glisser son couplet anti-Rolex dans « Mon troisième », une des plages de son album Charade (détails sur les paroles)...
••• ... la façon dont Tourneau (Etats-Unis) remet le couvert : après des années de crédit distribué à tort et à travers, l’économie américaine s’est trouvée mise à genoux par le credit crunch, qui avait coupé tout réflexe de consommation. Eh bien, c’est reparti et Tourneau (premier détaillant mondial de montres : 8 000 références dans 42 boutiques américaines !) vient de reformater son offre de crédit par cartes privées (TD Retail Card Services) ! On va donc recommencer à gonfler la bulle du crédit et à stimuler la demande par un injection d’argent virtuel, à grand renfort de crédit à taux zéro % d’intérêts, puis, les mêmes causes produisant les mêmes effets...
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••• LA CLASSIQUE SÉANCE DE RATTRAPAGE DU DÉBUT DE SEMAINE...
Tout ce que vous ne saviez pas ces jours-ci et que vous avez découvert avec et grâce à Business Montres... Même l’été, les révélations sont au rendez-vous de l’actualité horlogère : ce serait dommage de passer à côté de ces informations !
••• L’actionnaire hongkongais siffle la fin de la partie pour Universal Genève et met la marque au congélateur pour une durée indéterminée (révélation Business Montres du 30 juin)...
••• Le flirt de l’été entre Vincent Perriard (TechnoMarine) et Jean-François Ruchonnet (Cabestan), qui ont apparemment un projet en commun : s’agira-t-il d’une TechnoBestan ou d’une RuchoMarine (repérage Business Montres du 9 juillet) ?
••• Jean-Frédéric Dufour (Zenith) sur les traces de Christophe Colomb : dédié au découvreur (officiel) de l’Amérique, son tourbillon multi-axe sous globe recadre le débat sur les « ovnis » horlogers en ouvrant une nouvelle voie entre l’hypercréativité et le « retour au classique » (décodage Business Montres du 10 juillet)...
••• La nouvelle « Machine horlogère n° 4 » de MB&F est l’exact pendant antipolaire de la Zenith Christophe Colomb (ci-dessus) : une « montre » démentiellement disruptive, totalement anarchiste, mais portable et qui honore avec panache les beaux-arts de la montre (mise en perspective Business Montres du 7 juillet)...
••• Symphonie en noir et blanc pour la dernière ww.tc de Girard-Perragaux : une réinterprétation très contemporaine d’un modèle qui est en passe de devenir une des icones horlogères du XXIe siècle (repérage Business Montres du 2 juillet, info n° 2)...
••• Liquidation annoncée de la marque Revue Thommen, dont les repreneurs (le groupe Grovana) n’avaient jamais vraiment su comment la repositionner et lui redonner une identité probante (indiscrétion Business Montres du 7 juillet, info n° 1)...
••• Une horloge atomique au poignet : c’est peut-être pour demain grâce aux chercheurs de l’Académie des sciences de Moscou, qui annoncent une précision au mille-millionième de seconde dans quelques centimètres cubes (veille scientifique Business Montres du 7 juillet, info n° 2)...
••• Toujours pas d’horloger à bord de La Boudeuse, la frégate trois-mâts qui réinvente les expéditions scientifiques « douces » dans l’esprit du XVIIIe siècle : c’est pourtant un des meilleurs dossiers de mécénat de l’année (interpellation Business Montres du 8 juillet)...
••• Les dessous cachés de l’horlogerie : (clin d’œil Business Montres du 11 juillet)...
••• Business Montres en régime estival allégé : tout l’été, actualités plus légères (voir l’info ci-dessus), juste pour maintenir la pression minimum sans décrocher totalement de l’actualité. Sauf urgence, évidemment...
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