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LES 10 x 10 DE L’ÉTÉ 2010 # 1/2 : Les 10 « nouveaux aristocrates » de la montre (seconde partie)
 
Le 14-07-2010
de Business Montres & Joaillerie

Suite de notre enquête sur les nouveaux Hussards de l’horlogerie (Business Montres du 13 juillet).

En prime :une liste Bde dix rebelles intéressants à suivre...


••• L’EXCELLENCE DE PLAIRE, L’INSOLENCE DE DÉPLAIRE (2)

Les cinq derniers noms de la liste et leurs dix challengers immédiats : l’indifférence de ces esthètes rebelles vis-à-vis du qu’en dira-t-on et des codes convenus défie l’entendement. Ils ne respectent rien (sauf le talent créatif) et ils ne font rien comme les autres (sinon d’enrichir la tradition des beaux-arts de la montre). Par ordre alphabétique pour éviter les querelles de préséance...
••• Image ci-dessus : Beach (2004), de l'artiste hyperréaliste new-yorkais Hilo Chen (détail)...



6)
••• VINCENT PERRIARD (TechnoMarine)
Comme un chien fou dans un jeu de quilles, il ne respecte rien, ce qui énerve beaucoup ceux qui se prennent trop au sérieux. Véritable dynamitero de la nouvelle génération, Vincent Perriard est bien décidé à « faire bouger les lignes » pour imposer ses concepts horlogers et sa pratique de la communication en ambiance 2.0 : après Concord, il a entrepris de regonfler le moral marketing de TechnoMarine, où il a carte blanche pour revenir au premier plan. L’œil malicieux, il jubile déjà en pensant aux bons coups qu’il prépare pour 2011 : ça va encore faire causer dans les chaumières !


7)
••• PASCAL RAFFY (Bovet Fleurier, Dimier)
Un aristocrate d’instinct, ce Pascal Raffy, que les horlogers ont méchamment bizuté quand il a voulu apprendre le métier, mais qui a prouvé qu’il avait de la suite dans les idées, jusqu’à son envol sur le donjon du château de Môtiers et sa magnifique collaboration avec Pininfarina. Il avance à son rythme et il créé à sa main, avec les iconoclates de Dimier pour mettre en musique sa partition haute horlogère. Son parcours dérange les uns et sa stratégie déroute les autres. La scrupuleuse minutie qu’il met dans chaque avancée lui assure cependant le respect des vrais connaisseurs : seigneur avant d’être senior, Pascal Raffy est mécène comme savaient l’être les grands capitaines de la Renaissance...


8)
••• JEAN-FRANÇOIS RUCHONNET (Cabestan, etc.)
La grenade dégoupillée de la haute horlogerie (TAG Heuer Monaco V 4, double tourbillon Breguet, Cabestan) s’offre le luxe de regardee non seulement du côté de l’automobile (sa magistrale association avec Ferrari), mais aussi vers l’univers nautique et vers le luxe en général. Il ne néglige ni les marques accessibles (Marvin, TechnoMarine), ni les concepts non-horlogers encore plus délirants. Touche-à-tout éruptif, vorace et gourmand, sa vie de dandy surexposé sur Facebook est un road movie contemporain, qui ne laisse ignorer ni les culottes de sa fiancée, ni ses propres fulgurances créatives rarement dénuées de pertinence. Indifférent (sans être imperméable) à la critique, c’est un funambule qui la l’audace d’aller droit au but. Et ça dérange...


9)
••• ALAIN SILBERSTEIN (Alain Silberstein)
Le néo-dandysme horloger a un père fondateur : Alain Silberstein, moustaches communicantes et coup de crayon ravageur. Il entretient depuis plus de vingt ans la flamme d’une horlogerie non-conformiste : s’il a cessé de prêcher dans le désert [ce n’est pas un hasard s’il vient de cosigner une série limitée avec Max Busser], il n’en continue pas moins son parcours original, toujours à la recherche des frontières d’un nouvel expressionnisme aussi chromatiquement saturé que graphiquement minimaliste. Comme il a presque tout tenté avant tout le monde, qu’on parle de forme esthétique ou de fond mécanique, il a la sagesse de ne plus se considérer comme un précurseur, mais comme un éclaireur et un inspirateur. Il sait que la plus aristocratique des gourmandises est de sourire quand les pigeons se prennent pour des aigles...


10)
••• DAVID ZANETTA (De Bethune)
Plaire ou déplaire : un exercice où David Zanetta est passé virtuose, mais qui l’indiffère tellement il se contente de vouloir créer les meilleures montres de notre temps, loin du troupeau et hors des sentiers battus. Il y parvient évidemment [personne ne l’égale tant pour les finitions que pour l’esthétique ou les avancées mécaniques], mais en se remettant perpétuellement en cause, à tel point que ses nouvelles montres ne sont jamais que les prototypes de celles qui leur succéderont : à l’encontre de toutes les idées reçues, c’est encore le meilleur moyen de créer cette exclusivité et cette rareté qui sont les clés de la passion pour les collectionneurs. L’attitude aristocratique consiste ici à donner [façon de parler, mais l’exceptionnel, pour être coûteux, n’a pas de prix !] le meilleur de son art et n’accepter que le meilleur pour les meilleurs...




••• HORS LISTE,
MAIS CES DIX-LÀ AURAIENT MÉRITÉ D’Y FIGURER...

••• Felix Baumgartner (Urwerk) qui ne fait rien comme les autres, mais qui qui parvient à avoir tout juste en faisant à sa manière, qu’on parle de ses montres (très singulières) ou de sa communication...

••• Mathias Buttet (Confrérie Horlogère) parce qu’il reste, même sous les ordres de Jean-Claude Biver, une fantastique boîte à idées et un professionnel des concepts remue-méninges (façon Anticythère)...

••• Antonio Calce (Corum) pour son travail au millimètre – sur le fil du rasoir, sans se soucier du qu’en-dira-t-on – pour repositionner sa marque, rétablir sa profitabilité et restaurer son identité créative...

••• Alexandre David (Ikepod) pour sa vision artistico-artisanale de la montre et pour sa praxis managériale dégagée de tout conformisme et de tout respect des convenances...

••• Manuel Emch (RJ-Romain Jerome) qui a fendu l’armure où le corsetait Jaquet Droz pour s’ouvrir, avec insolence et selon son bon plaisir, à la sensibilité plus décalée des « légendes » horlogères de notre temps...

••• Marcus Margulies (Marcus, Londres) pour la principauté horlogère que ce grand seigneur a su se tailler sur Bond Street, sans jamais renoncer à son franc-parler et à son bon plaisir...

••• Alain Nemarq (Mauboussin) pour son irrésistible penchant à casser les codes et à réinventer l’esprit de la place Vendôme en faisant grincer les dents de ses voisins d’arcade...

••• Laurent Picciotto (Chronopassion, Paris) pour la liberté absolue qu’il a su se donner dans ses relations avec les marques et pour sa communication totalement décalée – qui n’en est que plus efficace...

••• Carlos Rosillo et Bruno Belamich (Bell & Ross) qu’il est impossible de séparer tellement ils jouent dans le même tempo la carte d’une petite marque qui se pose en osant ce qui fait peur aux grandes maisons...

••• Jorn Werdelin (Linde Werdelin) parce qu’il impose calmement et avec une hauteur légèrement ironique son propre design et son style de communication, ainsi que son concept global de marque pour le XXIe siècle...




RAPPEL DES PRÉCÉDENTS ÉPISODES
DE LA SÉRIE « LES 10 x 10 DE L’ÉTÉ 2010 »

••• « Les 10 nouveaux aristocrates et rebelles de la montre » # 1/1 (Business Montres du 13 juillet)...

 



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