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Toujours en prise sur ce qui se passe dans toute la planète horlogère, votre Quotidien des Montres vous propose une veille d’été allégée.

Ces jours-ci,ON A REPÉRÉ...

1)
••• LE PREMIER PROTOTYPE DE LA PREMIÈRE PELLIKAAN...
Vous n’avez sans doute pas gardé le souvenir du nom de cette marque venue des Pays-Bas, mais Business Montres en avait signalé le lancement le 13 janvier dernier : « Une création personnelle d’Hubert Pellikaan. Conception et réalisation locale, avec des mouvements manuels Unitas (ETA) : le design – très néo-hollandais dans sa rigueur – privilégie le style classique ». Le premier prototype PT2 CS ne démentira ce premier commentaire (image ci-dessus). PT pour Pellikaan Timing. CS pour Central Seconds, « complication » au deuxième de seconde ajoutée à un Unitas-6497 classique en même temps qu’un col de cygne pour faire plus horloger (vidéo de démonstration). L’esthétique s’inspire évidemment des montres d’aviateur allemandes de la Seconde Guerre mondiale, dans un style minimaliste modernisé qui a tout de même conservé la couronne emblématique. Les livraisons (au compte-gouttes) sont annoncées pour le 1er septembre, avec une première série limitée de 10 pièces...


2)
••• UNE NOUVELLE SÉRIE LIMITÉE POUR LES « CHAMPIONS »...
Alors que se multiplient les montres qui commémorent la victoire espagnole dans le Mondial (révélations Business Montres du 14 juillet), une autre série limitée s’apprête à célébrer les noces du football et du luxe horloger : Franck Muller lance une édition « Champions », dont les chiffres arabes stylisées reprennent les couleurs du drapeau des nations qui ont remporté plusieurs éditions. Le 5 va au Brésil pour ses cinq victoires, le 4 à l’Italie (4 éditions), le 3 à l’Allemagne, le 2 à l’Argentine et le 1 à l’Espagne pour son titre 2010. La France et l’Angleterre, qui n’ont gagné qu’une fois la Coupe (à égalité, donc, avec l’Espagne) se voient attribuer le 1 de 10 et de 11 h, le drapeau de l’Urugay (2 Coupes) apparaissant pour le 2 de 12 h.
• Une belle idée d’animation de cadran, décidée avant l’ouverture de la compétition, mais finalisée dans l’heure qui a suivi la finale, le 1 ayant longtemps hésité entre le drapeau espagnol et le drapeau des Pays-Bas. Et une idée qui peut faire de l’usage au-delà des retombées immédiates de la Coupe du monde...


3)
••• LA TRIPLE BONNE IDÉE D’URWERK...
Pour la nouvelle UR-202 « White Shark », Urwerk a cumulé trois bonnes idées. D’abord, une vraie série limitée vraiment exclusive : 12 pièces, qui ne seront disponibles que dans deux boutiques (à Paris, chez hronopassion ; à Singapour, chez The Hour Glass).
• Ensuite, une belle idée Martin Frei, le designer d’Urwerk : chacune de ses douze pièces sera uniquement différenciée par le chiffre rouge du « dé » de l’heure correspondante (les autres restant marquées en noir) : n° 1 avec 1 h en rouge, etc., ce qui reste très élégant (tout comme le design « blanc » de la pièce dans un camaïeu d’acier, d’argent et de titane, sans afféterie superflue). Après des années de domination noire, le monochrome blanc redeviendrait-il tendance ?
• Enfin, côté marketing, Urwerk a créé pour cette « White Shark » un site dédié, Ur-Rares Species : ce microsite sera appelé à présenter les futures séries exclusives de la marque...
••• APRÈS LES SÉRIES LIMITÉES BOUTIQUES, LES SÉRIES LIMITÉES « GUILDE » ? La co-exclusivité Chronopassion-The Hour Glass formalise la naissance d’une sorte de « club » rès fermé de détaillants qui se cooptent dans une logique d’affinités et de reconnaissance mutuelles. D’autres séries limitées « transversales » pourront voir le voir, non seulement avec ces deux stars de la distribution haut de gamme, mais également avec Marcus (Londres), Westime (Los Angeles) ou Berger (Mexico).
• L’allocation de séries limitées vraiment exclusives à cet embryon de « guilde haute horlogère est pour les détaillants comme pour les marques un moyen de se prémunir contre les discomptes sauvages et contre les spéculateurs : une forme de cartel vertueux ?


4)
••• UNE SÉRIE D’HOMMAGES À GEORGE DANIELS, LE GOUROU DE LA HAUTE HORLOGERIE BRITANNIQUE...
Un dîner à Londres entre horlogers et passionnés de montres : en présence de Roger Smith, c’est François-Paul Journe et Asprey qui entendent rendre un hommage appuyé à un des maîtres-horlogers qui ont marqué le XXe siècle. Sans cet aîné, le cadet Journe n’aurait sans doute pas non seulement suivi le même parcours, mais peut-être même pas embrassé de carrière dans la « vraie horlogerie »...
• Du coup, la BBC en profite pour interroger George Daniels et Roger Smith sur la renaissance d’une horlogerie britannique de référence (en anglais, évidemment)...


5)
••• DES RUMEURS CROISSANTES CONCERNANT UNE MONTRE iPHONE APPLE...
C’est une rumeur récurrente, qui a sans doute un rapport avec le lancement de l’iPhone 4 : Apple préparerait le lancement d’un mini-iPhone de poignet. Selon les sources (dont certaines sont crédibles), il s’agirait tantôt d’une iWatch à fonction téléphone, tantôt d’un iPod-bracelet, toujours avec un écran tactile. Deux commentaires à ce sujet : 1) sachant qu’il y a un marché pour ce type de produits complémentaires chez les Apple-addicts, on ne voit pas pourquoi le marketing Apple resterait sourd à cette demande solvable... 2) sachant que Swatch a déjà exploré le segment de la montre-téléphone et Tissot brillamment défriché le territoire des fonctions tactiles, il serait logique que le Swatch Group prépare une riposte sur ce terrain...


6)
••• DU NOUVEAU POUR L’APPLICATION HORLOGÈRE QUI MET LE COSC À PORTÉE D’iPHONE...
C’était presque trop beau, mais ce n’était pas encore tout-à-fait au point : l’application Kello–A Timing machine for the iPhone (Business Montres du 13 juillet) est provisoirement retirée de l’AppStore, son créateur préférant [appréciable scrupule] se donner un délai supplémentaire pour proposer un produit irréprochable (explications embarrassées sur Tick Talk). L’idée d’une sorte de Witschi dans l’iPhone ou l’iPod n’en reste pas moins révolutionnaire pour tous les amateurs de montres...


7 (x 5)
••• DES NOUVELLES MARQUES...
L’envol de la démographie horlogère reste un signe de bonne santé pour toute l’industrie : même si elles n’ont pas toutes un intérêt majeur, ces nouvelles marques restent des signaux d’espoir...
••• Everest Watchworks : dans la série des « montres de forums », lancées par des néo-pros pour des amateurs, et dans la tradition des « montres hommage » qui retravaillent les bonnes idées du passé, voici un remake des montres militaires. Everest Watchworks dédie sa montre WWII Homage aux collectionneurs de montres militaires, qui apprécieront (en 46 mm) le cadran vintage, le Superluminova patiné et les aiguilles rétro : à 320 dollars, même pour un mouvement chinois Seagull, c’est plutôt sympathique...
••• Pallyjane : c’est la dernière création du groupe français MGH (Lip, Régnier) et il n’y a pas de quoi se vanter ! Dans le goût chinoiserie légèrement ringarde, c’est très réussi : on pensait ces montres « tour de bras » féminines dépassées, mais non ! Il paraît que ça se vend toujours. A qui ?
••• Deep Blue : à part des montres de plongée, que font les créateurs américains ? D’autres montres de plongée ! Dans la série de nouvelles références qui se clonent de mois en mois sur le marché américain, Deep Blue est loin d’être la pire, mais on se demande ce que cette marque – remarquée au JCK de Las Vegas – propose de nouveau et d’intéressant sur le marché...
••• Avionica : il s’agit d’une marque ancienne, fondée en 1924 et relancée par une équipe installée à Bienne et spécialisée, comme son nom l’indique, dans les montres d’aviation. Si le marketing Avionica est relativement bien conduit, les collections manquent singulièrement d’originalité, quoique plusieurs lignes soient effectivement dédiées à des escadrilles célèbres (logos sur les cadrans) et donc portées par des vrais pilotes. Une montre rend hommahe au « baron rouge », le fameux as allemand Manfred von Richthofen...
••• Michael Beaudry : le joaillier américain Michael Baudry lance sa propre collection de montres. Autant rassurer tout de suite tout le monde et ne pas perdre de temps : la collection n’a pas grand intérêt !


8)
••• LA MODE MOLLE POUR PORTER SA MONTRE...
C’est une idée de fille : porter sa montre comme un bracelet, avec un bouclage assez relâché pour aller et venir autour du poignet. Illustrations dans le Glamour américain et grâce aux images de nombreuses stars : à découvrir sur le blog de Cynthia Sliwa (JCK Online)...


9)
••• LA TENDANCE BLING-BLING QUI FAIT DE LA RÉSISTANCE...
La preuve : la nouvelle collection Fendi Crazy Carats, qui mélange index en pierres précieuses plus ou moins colorées et chiffres sertis de diamants, avec un ou deux tours de lunette en prime. Une collection très ludique : on tourne la couronne à 4 h et les pierres se métamorphosent, en passant par les couleurs de l’arc-en-ciel (mécanisme rotatif visible par le fond saphir). Amusant et plutôt bien fait, à découvrir en images sur Horomundi...


10)
••• « LES FAILLITES DANS L’HORLOGERIE »...
Compilant les informations déjà publiées par Business Montres à propos des marques qui arrêtent les frais, Bastien Buss lance un cri d’alarme dans Le Temps : « Les faillites dans l’horlogerie se multiplient » ! Pronostic d’Olivier Müller (ex-Villemont) : « Il y aura encore de dix à vingt marques qui vont rester sur le carreau, ce qui n’est pas négligeable, mais elles ne représentent pas plus de 5 % des marques Swiss made ». Bastien Buss ajoute : « Il faut encore ajouter vingt à trente sociétés dont les activités seront gelées ou mises en état de survie virtuelle ». Quand les gros maigrissent, les maigres meurent...