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Ce catalogue est probablement celui de la plus belle vente aux enchères jamais réalisée en France pour des montres de collection : Artcurial (François Tajan au marteau, Romain Réa à la table d’expert) veut décidément jouer dans la cour des grands auctioneers...

••• HORLOGERIE DE COLLECTION, MONTRE-CARLO, 20 JUILLET 2010

L’été 2010 va-t-il marquer un tournant dans l’évolution des enchères de montres en Europe, avec l'émergence d'un compétiteur de poids pour les maisons genevoises ? Ce catalogue marque au moins une étape dans l’histoire des enchères horlogères en France, avec un catalogue très dense (quoique resserré : 280 lots) dont les pièces maîtresses (Patek Philippe, pièces uniques, montres de poche) n’ont rien à envier à celles des grandes dispersions de Genève, New York ou Hong Kong. On devrait largement dépasser le million d'euros en fin de vente. De quoi confirmer les ambitions d’un François Tajan sur le marché de l’horlogerie de collection, qui n’a toujours pas trouvé son équilibre après la tempete qui avait secoué Antiquorum à l’été 2007 (révélation Business Montres du 10 août 2007)...

• Une quinzaine de friandises repérées, sélectionnées et préparées par l’expert Romain Réa pour cette vente pas comme les autres : il y en a pour tous le goûts, qu’on soit amateur européen, investisseur international ou riche client de passage à Monaco ce mardi 20 juillet (par ordre de numéro du catalogue)...

••• Patek Philippe réf. 3569-1 (n° 262) : une référence pas très fréquente sous le marteau, avec un mouvement automatique à rotor circulaire extérieur et une couronne logée sous le boîtier, vraiment sous-estimée dans ce catalogue (4 500-7 500 euros : à Genève, elle ferait le double !)...

••• Patek Philippe réf. 130 (n° 268 et n° 356) : eh oui ! il n’y a pas qu’à Genève qu’on disperse les fameux chronographes et leurs « extraits des archives »...

••• Rolex Comex (Sea-Dweller et Submariner) (n° 286 et (n° 385) : deux montres rares et parfaitement documentées, la 5513 avec valve à hélium étant dans un « état d’usage » qui la rend plus accessible...

••• Panerai Luminor 1950 (n° 294) : une 1950 à emporter pour une estimation de 8 000-12 000 euros, avec boîte et papiers, c’est un beau cadeau de vacances !

••• Audemars Piguet Royal Oak Concept Carbon (n° 295) : c’est la montre 072 de la série (chrono-tourbillon titane, « carbone forgé » et céramique, annoncé à 200 000-250 000 euros)...

••• Daniel Roth Tourbillon double face platine (n° 328) : une pièce rare sous le marteau, d’autant plus collectionnable qu’elle ne sera plus fabriquée, sauf sous enseigne Bvlgari...

••• Longines (n° 360) : un chronographe-bracelet mono-poussoir « à l’ancienne », avec cadran en émail et un style plus-que-patékien (estimation : 3 000-5 000 euros)...

••• Vincent Calabrese (n° 370 : une vraie gourmandise pour amateur averti, cette montre automatique avec date et réserve de marché, estimée 2 500-3 000 euros – ce qui serait une excellente affaire !

••• Blancpain Quantième perpétuel (n° 374) : une montre à quantième perpétuel qui était livrée d’origine avec un chronographe, mais que son propriétaire (un riche industriel de l’automobile française) a exigé sans. Ce qui en fait une probable pièce unique, mais le catalogue ne le précise pas (10 000-15 000 euros)...

••• Tudor Monte-Carlo (n° 383) : un état quasi-neuf (boîte-papiers d’origine) pour ce chronographe en acier hautement collectionnable dont la cote ne cesse de monter (estimation modérée à 10 000-15 000 euros)...

••• Rolex Daytona Paul Newman (n° 394) : les « vraies » Paul Newman, non bidouillées et non piégées se sont rares, mais celle-ci n’a pas de détails qui choquent, mais un cadran d’une fraîcheur absolue (estimation : 45 000-65 000 euros)...

••• Kirby-Beard & Co (n° 410) : cette « Tank Savonnette » – datée de 1990 – propose un mouvement mécanique Jaeger-LeCoultre et un concept d’« affichage caché » de l’heure (clapet de protection). Une vraie friandise pour collectionneur, surtout si elle part à l’estimation de 2 000-2 500 euros (image ci-dessus)...

••• Audemars Piguet pour Cartier (n° 415) : un chronographe-bracelet qu’on doit pouvoir considérer comme pièce unique (même si le catalogue ne dit pas), avec une rarissime double signature sur le cadran (70 000-120 000 euros)...