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Au lendemain de la mort du sauveur de l'horlogerie, le 28 juin dernier, le maire de Bienne, Hans Stöckli, l'annonçait au «Matin»: «Le nom de Nicolas G. Hayek sera vivant quelque part en ville.» Un nom sur une place pour l'unique citoyen d'honneur... Mais où? «Il faut bien choisir la place! Pour ce héros, pas d'impasse, pas de ruelle», avertissait un lecteur du «Matin».
Dans l'émotion du décès soudain (crise cardiaque à 82 ans), ce lecteur résumait le sentiment général: «Il n'y a à Bienne qu'une seule place digne de porter son nom: la place Centrale.» Une proposition qui a fait s'étrangler le fondateur du quotidien Biel-Bienne, Mario Cortesi: «C'est impossible! Les enseignes qui y dominent sont celles des banques qu'il a combattues!»
Hans Stöckli a rallié l'ensemble de l'exécutif à son idée mais le débat fait rage quant à l'emplacement adéquat. Et si certains proposent le quartier général du Swatch Group, Mario Cortesi imagine une «Hayek City» pour le futur quartier englobant Omega et Swatch. «Le Matin» pense, pour sa part, que le débarcadère a toutes les qualités pour l'emporter. «Nous ne prendrons aucune décision sans l'accord de la famille», tempère le maire. Le dernier mot appartiendra à ses enfants, Nayla et Nick, respectivement présidente et directeur du Swatch Group, mais aussi à sa veuve, Marianne, et à son petit-fils, Marc.
Vincent Donzé
LeMatin.ch
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