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L’actualité des montres en dix coups de projecteur.

Sur l’écran radar du Quotidien des Montres, ON A NOTÉ...

1)
••• UNE DISPARITION PASSÉE INAPERÇUE CET ÉTÉ : REMO BERTOLUCCI...
Il est parti discrètement, au début de l’été, comme il avait quitté le devant de la scène horlogère en laissant à des investisseurs asiatiques (pas forcément bien avisé dans sa conduite ultérieure des affaires) la marque qui porte toujours son nom : Remo Bertolucci avait créé sa maison par amour (pour sa femme, issue d’une famille d’horlogers suisses), en lui donnant d’emblée un style italien, et même méditerranéen, qui a marqué profondément ses collections. Originaire de Pise, en Toscane, et ingénieur de formation, Remo Bertolucci s’était lancé en 1987 : en une décennie, il s’était imposé comme un « seigneur des formes », capable d’exprimer sensualité et élégance dans un même boîtier. Victime en 1999 d’un accident qui l’avait écarté des affaires, il devait ensuite voir sa marque vendue au groupe Dickson, qui n’en a pas fait grand-chose de convaincant depuis 2005, hormis quelques jolies campagnes de publicité.
• Toutes nos pensées vont vers sa famille (son fils est toujours très actif dans l’horlogerie) et vers ses amis, restés nombreux tellement il avait marqué le glamour horloger de la fin du XXe siècle...
••• ENCORE UN GRAND MONSIEUR DE L’HORLOGERIE QUI NOUS QUITTE ! Les années dix marquent décidément un vrai tournant dans la transmission du flambeau entre générations horlogères...


2)
••• UNE RÉPONSE À LA QUESTION QUI N’EN AVAIT PAS ENCORE, HIER, DANS BUSINESS MONTRES...
Concernant Michael Schumacher, surpris la semaine dernière au volant de sa Mercedes SL 63 AMG (Business Montres du 24 août, info n° 2), la bonne réponse sur la manufacture où il allait était... Ulysse Nardin ! Le champion automobile venait prendre livraison de son quantième perpétuel El Toro en platine, dont il avait réservé le n° 7...
• Merci aux lecteurs qui avaient la bonne réponse...


3)
••• UN NOUVEAU DÉVELOPPEMENT HORLOGER POUR BUGATTI...
Les « objets dérivés » Bugatti forment maintenant un vrai rayon horloger : en plus des montres (Parmigiani) et de la joaillerie, l’équipe allemande d’OriginTimes (Weinstadt) propose un « bloc de remontage » pour montres directement inspiré du bloc-moteur (16 cylindres) de la Bugatti Veyron. Le Big Block Winder (image ci-dessus) permet de loger 16 montres automatiques, avec la possibilité de régler individuellement leur programme de remontage (selon les spécifications donnée par chaque manufacture). Plusieurs finitions (mat, poli, chromé) sont disponibles, de même que plusieurs décorations pour le logement de chaque montre. Prix public de ce bloc-moteur (authentique) : 82 000 euros...


4)
••• UN RETOUR DE PAUL LE POULPE DANS L’ACTUALITÉ JOAILLIÈRE DE L’ÉTÉ...
Shree Ganesh Jewelry, un joaillier indien, vient d’ajouter un nouvel animal mythologique au panthéon zoologique indien : un céphalopode en or massif, directement inspiré par notre ami Paul le Poulpe ! Rien de moins que 3,3 kg en 22K, présentés à l’Indian International Jewelry Show de Mumbai (source et image Navapanga)...


5)
••• UNE COLLECTION UNISEXE, MONOCHROME ET NO LOGO CHEZ UNIFORM WARES...
Signalée aux lecteurs de Business Montres dès le 6 janvier dernier, la marque britannique Uniform Wares confirme son parti-pris d’extrême dépouillement minimaliste à travers sa collection 100 Series : trois aiguilles et des index dans un style de pendule murale sobrissime, aucun marquage sur le cadran [ce qui n’empêche pas une forte identité, en dépit des modestes 38 mm de la montre], un boîtier en aluminium satiné (7 couleurs) et un bracelet en caoutchouc assorti, un mouvement électronique japonais, le tout pour 100 livres (1 200 euros). On frémit presque de découvrir que la 200 Series se permet un détail aussi futile et quasi-baroque [pour un tel concept de marque !] qu’un calendrier...


6)
••• UNE DISPARITION DE MARQUE : MONTRES CHOISI (GRANGES/BIENNE)...
Coup de sifflet final pour les montres Choisi, « mouvement mécanique suisse depuis 1924 » : une fois de plus, la relance d’une « vieille marque » n’aura pas porté chance aux recréateurs. Faute d’une réelle consistance de marque (le recours argumentaire au Swiss Made depuis 1924 commence à tourner à la rengaine), la marque est retombée dans son ornière en se contentant de redécorer des mouvements mécaniques Unitas : elle n’était plus indispensable sur un marché où elle n’avait plus rien à dire... Une liquidation de plus à inscrire au passif de la récente crise !


7)
••• LE PREMIER MAGAZINE HORLOGER EXCLUSIVEMENT CONÇU ET DISPONIBLE SUR IPAD...
Editeur néerlandais de magazines comme 00/24 Horloges ou 00/24 Horloges, MotoMax Media lance la première revue horlogère exclusivement digitale : Watchout Magazine (reprise d’un titre suédois du groupe) est... gratuit, ce qui ne gâte rien !


8)
••• UNE NOUVELLE RÉFÉRENCE HORLOGÈRE : OPUS DUAE...
Conçue par trois créateurs (l’Allemand Lars Amhoff, animateur du studio Kinkyform ; l’Américain Nigel Dennis de l’atenier Electric Heat ; l’Allemand Martin L. Riedel, spécialisé dans la joaillerie et les pièces uniques horlogères), la montre Opus Duae (série limitée à 25 pièces) affirme une volonté minimaliste d’exprimer l’heure de façon exclusive, grâce à des cadrans en argent à finition platine travaillés et gravés au laser...


9)
••• UN JOLI BUZZ PARISIEN AUTOUR DE BELL & ROSS...
Présentées en « première mondiale » chez Colette mardi prochain, les dix premières « Radar » (n° 1 à 10) provoquent déjà un afflux de demandes internationales (que la vitrine extérieure animée par Bell & Ross ne pourra qu’attiser), tandis que la soirée « vintage » organisée à la mi-septembre par la marque se promet d’être très « parisienne ». Atout supplémentaire pour les fans de Bell & Ross : le forum (non officiel, mais autorisé) BR-Avo – très actif, mais anglophone – est désormais accessible en français –problème : il faut vraiment chercher pour accéder à cette fonctionnalité [logée en bas de page, à gauche]...


10)
••• UNE PENDULE QUI FAIT LE PENDULE...
Imaginez une fascinante pendule murale dont les aiguilles seraient fixes et le corps pendulaire ! La Swing Clock est tout simplement hypnotisante par son mouvement de balancier axé autour des aiguilles centrales (20 dollars, disponible en trois couleurs !). Pour une méditation horlogère, cette pendule peut devenir un étonnant mandala temporel, mais, à la longue, cet objet du temps peut donner le mal de mer (pour les hésitants, une vidéo de démonstration)...